Samedi 18 mai 2024

Économie

ECLAIRAGE :« Lorsque plus de 60 % d’une certaine gamme de billets se retrouvent hors du circuit bancaire, des mesures s’imposent »

13/06/2023 23
ECLAIRAGE  :« Lorsque plus de 60 % d’une certaine gamme de billets se retrouvent hors du circuit bancaire, des mesures s’imposent »

Dans un entretien exclusif avec Iwacu, le Gouverneur de la Banque Centrale du Burundi, Dieudonné Murengerantwari, explique les raisons qui ont poussé la BRB à prendre la décision de changer les billets de cinq mille et 10 mille francs burundais.

Est-ce que détenir de l’argent chez soi est un délit ? Un citoyen doit-il nécessairement garder son argent dans une banque ?

Ce n’est pas un délit. La détention de l’argent devient un délit lorsque son origine est un délit. C’est pourquoi le public est souvent encouragé à mettre son argent dans des circuits formels. Les billets et pièces sont mis à la disposition du public par la Banque Centrale via ses intermédiaires, que sont les banques commerciales et les institutions de microfinance, qui servent à faciliter les échanges sur le territoire de compétence de la Banque Centrale qui les a mis en circulation.

Si le citoyen a acquis honnêtement cet argent qu’il garde chez lui. Est-ce que l’Etat peut le déposséder de son argent ?

En vertu de la loi régissant la Banque de la République du Burundi, BRB, spécialement en ses articles 7 alinéa 5, 26 et 27, la BRB exerce, sur le territoire de la République du Burundi et pour le compte de l’Etat, le privilège exclusif d’émettre des billets de banque et des pièces. Elle assure l’approvisionnement régulier du pays en billets de banque et en pièces de monnaie. A cet effet, elle constitue et gère un stock de monnaie de réserve et établit des plans de circulation appropriés.

La Banque Centrale, la BRB, peut également retirer des billets et des pièces de la circulation. Dans ce cas, les billets et pièces retirés peuvent être échangés à la Banque Centrale dans les conditions fixées par celle-ci et ces conditions concernent, entre autres, le délai d’échange. Passé le délai d’échange fixé, les billets et les pièces retirés de la circulation perdent leur cours légal.

Donc, il ne s’agit pas de déposséder qui que ce soit, car la procédure est établie conformément à la loi. C’est pour cette raison que nous rappelons que ces billets ont encore leur cours légal et, en même temps, nous invitons le public à continuer à les changer progressivement ou à les déposer sur leur compte, jusqu’au 17 juin 2023.

Par ailleurs, la BRB n’encourage pas la conservation chez soi de l’argent, même gagné honnêtement, notamment pour des raisons de sécurité et de risque de détérioration des billets ainsi conservés hors circuit bancaire.

Maintenant, quelles sont les raisons qui peuvent pousser un Etat à changer des billets de banque ?

Les raisons d’une Banque centrale pour changer les billets peuvent être multiples, mais toutes concourent, in fine, à l’atteinte de son objectif principal qui est de veiller à la stabilité des prix et du système financier. Pour le cas, d’après nos statistiques observées sur une certaine période, il a été remarqué une augmentation de la circulation fiduciaire dans le circuit informel, entrainant ainsi une instabilité des activités d’intermédiation des institutions financières qui sont les seules autorisées à collecter les dépôts et accorder des crédits. La Banque Centrale a relevé surtout une carence des billets de dix mille francs Burundi (10 000 BIF) et de cinq mille francs Burundi (BIF5.000) dans les caisses des banques et des institutions de microfinance entrainant une déstabilisation des activités de paiement et de transfert de fonds.

Est-ce que c’est une procédure courante ?

Le changement des billets est une activité normale faite par toutes les institutions d’émission de tous les pays du monde au moment opportun. Les billets en cours de retrait de la circulation avaient été émis en 2018. A cette époque, c’était juste 3 ans après leur mise en circulation. Aujourd’hui, les billets en cours de retrait de la circulation avaient été utilisés pendant environ 5 ans.

La banque centrale attend un retour d’argent dans ses caisses, mais cet argent reste la propriété de celui qui le dépose, qu’est-ce que la banque y gagne ? En d’autres mots, quel est le gain économique ?

L’objectif de la démonétisation n’est pas un gain économique pour la Banque Centrale. Par contre, la Banque Centrale engage beaucoup de ressources pour mettre en circulation de nouveaux billets et pièces. L’argent retiré de la circulation perd sa valeur et, il est, par la suite, détruit. Le but principal poursuivi par la Banque Centrale est de garantir la stabilité des prix et du système financier. Ce qui est souhaitable, c’est que les billets mis en circulation soient protégés. L’idéal serait qu’ils soient impropres à la circulation après une période relativement longue après avoir passé dans beaucoup de mains. Par ailleurs, la réduction de l’usage du cash contribue énormément à la réduction du coût de frappe de nouveaux billets et pièces de monnaie. C’est pourquoi la BRB encourage le public à utiliser d’autres moyens de paiement que le cash. Dans notre pays, ces moyens de paiement sont déjà variés.

Ceux qui détiennent de grosses sommes peuvent aussi les « dispatcher » entre proches, amis, les déposer sur plusieurs comptes et le tour est joué. L’opération ne garantit pas que l’Etat va identifier ceux qui thésaurisaient des sommes chez eux, n’est-ce pas ?

Nous avons bien précisé l’objectif de cette mise en circulation par la Banque Centrale. Posséder une certaine somme, c’est tout à fait normal, mais lorsque plus de 60 % d’une certaine gamme de billets se retrouvent hors du circuit bancaire, vous comprenez que certaines mesures s’imposent.

Est-ce que ceux qui ont détourné l’argent l’ont gardé chez eux et en francs burundais ?

Il existe d’autres institutions spécialisées plus compétentes que la Banque Centrale pour mener des investigations sur les questions de détournement d’argent.

La banque centrale a-t-elle les moyens de connaître les sommes détenues par les gens chez eux ?

La Banque Centrale connait les billets qu’elle met en circulation et régulièrement elle fait des statistiques pour connaitre les billets qui sont dans ses coffres et ceux se trouvant dans les trésors des établissements assujettis. Ces statistiques permettent à la Banque Centrale de déterminer les billets qui sont hors circuit bancaire.

Dans l’avenir qu’est-ce que peut faire la BRB pour éviter que les gens gardent chez eux de sommes importantes ?

C’est une bonne question. Pour prendre des décisions, la Banque Centrale fait des études à partir de plusieurs données. A chaque période, les éléments à intégrer peuvent changer comme les décisions. Quoiqu’il en soit, la Banque suit chaque jour le fonctionnement de l’économie, prend ou propose aux autorités compétentes les décisions à prendre. Parmi ce qu’il faudra continuer à faire, il y a notamment la sensibilisation du public, la promotion des moyens de paiement électroniques, la mise en place des systèmes de paiement fiables, rapides et sécurisés, l’augmentation du taux d’inclusion financière, etc.

Quid des sommes détenues illégalement à l’étranger ? Une idée des montants ?

Au Burundi, comme dans d’autres pays, les personnes qui emportent de la monnaie en billets atteignant un certain montant doivent le déclarer à la douane et peuvent être autorisées à les emporter, dans des conditions prévues par la loi y relative. Ces montants peuvent être connus. Par contre, ceux qui détiendraient illégalement des sommes à l’étranger ne sont pas du champ des missions de la Banque Centrale.

Forum des lecteurs d'Iwacu

23 réactions
  1. Gacece

    Comment débusquer un voleur/corrompu?
    En l’obligeant à se pointer à la banque avec son magot! Un coup de maître.
    Il y a quand même du bon dans cette mesure.

    • Jereve

      Non, celui qui échange jusqu’à 10 millions est un honnête homme. Si il a plus que cela, il devient virtuellement malhonnête. Inutile de vous dire que cette façon de voir et catégoriser les gens est injuste et illogique, car un honnête homme peut posséder plus de 10 millions. D’autre part, un malhonnête homme – voleur/corrompu, comme vous dites – qui a des milliards peut se débrouiller pour filer 10 millions à sa femme, 10 millions à chacune des ses « bahabara », 10 millions à chacun des ses enfants, 10 millions à chacune de ses connaissances fiables… A coup sûr et en toute légalité, chacun de ces intermédiaires échangera les billets et les lui apportera. A la fin de la chaîne, il perdra quelques sous pour récompenser les mules (simples porteurs de billets), mais à coup sûr, il va récupérer ses milliards en billets flambants neufs. Et… il devient un honnête homme!

    • Gacece

      @Jereve
      Soit! Mais toutes ces relations vont quand même devoir donner leurs noms (du moins je l’espère). Ne serait-ce pas là un point de départ pour une enquête? Un enfant d’à peine 20 ans, une femme sans emploi, un paysan de l’intérieur, etc. qui viendrait déposer une somme de 10 millions de BIF alors qu’il n’a aucune historique d’une quelconque activité économique qui lui a permis de gagner cette somme, c’est matière à enquête.
      Mais je conviens qu’il y a des personnes qui ont honnêtement gagné leur argent et qui risque de subir des pertes injustes.

  2. Bakame

    Je pense comme Kabonge, Jean Pierre et Voltaire que c’est un montage ou une fumisterie.
    Que veut on prouver? Où veut on arriver?
    Pour remplacer des billets de banque, dans des pays civilisés, on donne le temps nécessaire. C’est le gouvernement Burundi qui a imprimé les billets de 5000/10 000.
    Le ministère des finances et la BRB sont garants. S’il y a des manquements, c’est la faute à qui?
    Il est facile de condamner, sans pointer du doigt la part de l’Etat.
    Pour attraper des corrompus, on utilise la justice ordinaire: Police, sureté. ministères habilités.
    Mais içi au Burundi, on utilise des méthodes de la Camorra sicilienne.
    On n’ose même pas expliquer au pays l’objectif clair de ce désordre.
    Hasigaye iminsi itatu gusa.

  3. Jean Pierre Hakizimana

    Chers compatriotes,

    Plus les jours avancent, plus je me demande s’il n’y a pas une histoire hyper importante derrière cette operation d’annulation/remplacement de billets car, admettons que c’est une decision extraordinaire. Observe le désordre économique crée par cette operation.

    J’espère que Iwacu va nous proposer un beau papier d’investigation. S’il le faut, dites le nous, nous allons contribuer aux frais de detectives en plus de frais de suscription annuel.

    Il y a bcp de rumeurs au pays donc s’il vous plait, éclairez nous

    Merci d’avance.

  4. Jean Pierre Hakizimana

    Aujourd’hui sur Bloomberg.com:

    « Burundi’s Currency Has Depreciated Sharply Against the Dollar, It’s lost more than a quarter of its value over the past month.
    Burundians are racing to meet a Saturday deadline to replace high-value banknotes. The central bank introduced updated 5,000 and 10,000 bills to better manage currency supply following a shortage among lenders. That comes after the Burundian franc lost a quarter of its value against the dollar and months after President Evariste Ndayishimiye said people who’ve hidden cash in their homes could see their money becoming “simple paper” if they aren’t returned to banks. »

    Les investisseurs potentiels ont pris note. Bravo l

    • Stan Siyomana

      @Jean Pierre Hakizimana
      Il y a quelques mois, les dirigeants burundais traitaient de « prophetes de malheur », « faux economistes qui n’ont rien appris a l’universite » tous ceux qui osaient discuter de la devaluation du franc burundais.

  5. Barazingiza

    Question posée par RABa est pertinente.
    Pourquoi la BRB donne un délai extremement court pour changer les billets? Que veut le gouvernement du Burundi?
    Si c est une méthode d attraper les corrompus. Il y a d autres moyens légaux.
    Pourquoi le gouvernement NEVA a t il peur d utiliser les moyens légaux?
    Chacun y va de son explication.

  6. RABA

    Logiquement il faut d’abord comprendre ce que c’est la monnaie.
    ce n’est qu’un moyen ( Un petit bout de papier ou une petite pièce métallique) qui sert d’intermédiation pour les échanges d’un bien/service à un autre.

    Le Management de la Banque Centrale est un conseiller en matière monétaire au Gouvernement, et est Garant de la stabilité monétaire.

    Et si la BRB revoit sa mesure, et procède au remplacement progressif de ces billets. C’est très simple: les retraits dans les Institutions financières se font en nouveaux billets de 10.000 et 5.000, tandis que les versements se font en nouveaux et anciens billets. La BRB appréciera quant c’est supposé que les anciens billets sont sortis de la circulation car en entrant dans les Banques sans sortir, ils finiront par disparaître de la circulation, et cela ne peut pas se faire en dix jours bien sûr. La BRB donne normalement un délai raisonnable, et après ce délai seule la BRB continue à échanger les billets mis hors circulation, moyennant une certaine décote de pénalisation. Ce n’est pas la première fois que les billets sont remplacés au Burundi.

    Merci.

  7. Jean Pierre Hakizimana

    Aujourd’hui sur bloomberg: « Burundi’s Currency Has Depreciated Sharply Against the Dollar
    It’s lost more than a quarter of its value over the past month

    Burundians are racing to meet a Saturday deadline to replace high-value banknotes. The central bank introduced updated 5,000 and 10,000 bills to better manage currency supply following a shortage among lenders. That comes after the Burundian franc lost a quarter of its value against the dollar and months after President Evariste Ndayishimiye said people who’ve hidden cash in their homes could see their money becoming “simple paper” if they aren’t returned to banks. »

    Damage que je ne peux pas poster la courbe. Comme vous le voyez, le monde economic que le Burundi a besoin pour attirer les investissements prend note:

  8. Alleluia

    Continuer d’observer ce qui se fait et agir en silence! En tout cas on n’a pas beaucoup à apprendre de ce monde qui nous guète, qui nous échappe et qui nous suit! Jouer entre adaptation ou disparution a coûté la vie des gens plus stables et sauvé ceux qui se veulent libres tel le vent!

  9. KAMURAGIYE Aloys

    Merci pour cet éclairage sur cette décision de la BRB. Les commentaires sont aussi intéressants notamment certaines raisons sur la méfiance vis à vis du système bancaire.

    • Stan Siyomana

      @Kamuragiye Aloys
      Dans le passe, il y a eu des citoyens burundais qui ont recu de petits bouts de papier attestant qu’ils ont paye l’avance pour avoir des sacs d’engrais chimique ou qu’ils ont vendu leurs cerises de cafe aux stations de lavage de cafe. Il y a eu des cas ou ces citoyens ont ete roules et n’ont jamais eu leur engrais (a temps?) ou l’argent pour leur cafe.
      Il se pourrait qu’un citoyen qui aujourd’hui confie son argent aux agents de sa zone doive attendre des semaines ou des mois avant d’avoir les nouveaux billets de banque. Et entretemps, il ne peut pas utiliser son argent.

  10. Sebarazingiza

    Ca sent de l’incompetence au sein de la BRB!
    Des mesures hatives, de décisions pas vraiment refléchies, des déclarations pas tellement rationnelles,…
    Le Gouvernement et même le Président devraient s’abstenir de tout ce qui est politique monetaire sinon nous risquons de nous retrouver dans un chaos total.
    Dire à un peuple (burundais) si peu instruit que tel billet perdra sa validité, c’est créé une psychose inutile avec des consequences dramatiques.

  11. Jereve

    Quelqu’un a posé la question à savoir si ce problème de «disparition» de billets s’est posé dans d’autres pays. Eh bien oui, partout dans le monde, les gros billets sont prisés par des organisations mafieuses. Je prends l’exemple du billet de 500 euros : 1 million d’euros en coupure de 500 ne prend que peu d’espace et ne pèse que moins de 3 kilos. C’est idéal pour par exemple payer une rançon à un groupe terroriste en échange d’otages. Il est facile à transporter et stocker des grosses sommes. Quelques esprits malins ont d’ailleurs baptisé ce billet de 500 euros « billet Ben Laden ».
    Mais lisez la suite. A partir du moment où les pays de l’UE se sont rendu compte que ce billet facilitait les activités criminelles, ils ont tout simplement arrêté de le produire. Mais les détenteurs n’ont pas eu à s’inquiéter puisque ce billet est resté valable pendant une très longue période (jusque aujourd’hui ? Je ne sais pas). Sa disparition s’est faite naturellement, sans que la banque centrale ou les états ne prennent des mesures préjudiciables aux utilisateurs.
    Vous me direz que l’euro et le franc bu, c’est différent. J’en conviens, mais pour amortir le choc des changements, cela peut inspirer.

  12. Kabonge

    Moi, je crains qu’on ne parte d’un postulat faux.
    1) Avons nous une preuve absolue que des sommes hallucinantes de milliards de Fbu ont disparu de la circulation? Vous allez rétorquer que c’est une question naive parce que la BRB l’a dit.
    2) Depuis quand est ce que la BRB l’a remarqué?
    3) Pourquoi la BRB le dit aujourd’hui?
    4) A la fin des 10 jours, (c’est à dire le 17/06) qu’est ce qui nous prouvera que la BRB et le gouvernement de son Excellence Ndayishimiye avait raison?
    Au Burundi , les gens qui ont pu détourner des sommes faramineuses et les cacher sous des piscines peuvent être connus et traduits en justice. Ils se comptent sur les doigts d’une main.
    Ces gens savent ce que signifier les paradis fiscaux.

  13. Stan Siyomana

    1. Un ancien article d’Iwacu-Burundi nous apprend:« Sur 3,3 millions de personnes actives au Burundi, 12,5% détenaient un compte dans une institution financière agréée par la banque centrale en 2012. Ce pourcentage a grimpé à 21, 47 % en 2016, d’après les données de la BRB qu’Iwacu a récoltées… »
    https://www.iwacu-burundi.org/longform/la-pauvrete-facteur-dexclusion-bancaire/
    2. Les nouvelles mesures du gouvernement ne vont pas du tout resoudre ce probleme du faible niveau de bancarisation si l’acces aux services des institutions bancaires reste difficile et si la population n’a pas confiance dans le systeme bancaire du Burundi.
    3. Tou simplement, le citoyen burundais pourrait ramener les nouveaux billets (edition 2023) chez soi et les garder quelque part ET ATTENDRE CINQ ANS POUR AVOIR D’AUTRES NOUVEAUX BILLETS (edition 2028).

  14. Jean Pierre Hakizimana

    Mes opinions, memes si cela importe peu, de ce Dieudonné Murengerantwari restent inchangées. Il fait parti de ceux créent la misère Burundaise. Bon bref: @Kibinakanwa, si je me permet, je vais ajouter quelques questions a vos questions:
    4) Vous pensez que dix jours suffisent pour que les gens qui ont travaillé pour avoir ces notes comme recompense de travail honnête suffisants? Pensez vous que tous les Burundais auront cette information avant la date limite? Pourquoi pas une année? Deux ans?
    5) Que feriez vous si votre mère vous dit qu’elle a ces billets en 2024?
    6) Comment cette acte améliore t’elle la confiance de la monnaie Burundaise? Je dis cela car sûrement qu’il y aura des anciens billets(faux car annulés) qui vont rester en circulation.
    7) Donc cela veut dire que si 60% des nouveaux billets finissent sous les matelas, vous allez recommencer le remplacement? Car il me semble que vous méprisez pas les raisons pour lesquelles ces billets ne reviennent plus dans les banques une fois en circulation.
    8) Vous dites que le remplacement ne coute rien aux citoyens mais, c’est leur impôts qui payent les frais d’operations de la BRB, non?

    En conclusion, vous venez de l’entendre de la bouche du chef de la BRB, il fait ce qu’il veut, il ne suit aucune loi fondamentale.

    Quand à CNL (c’est elle le partie d’opposition non?) elle peut disparaitre et personne ne le remarquera. Bon débarras!

  15. Rwabayinkovu

    OK

  16. Bite

    Je pense que certaines gens préfèrent garder leur argent parce qu’ils ont pas confiance aux employés des banques:
    – la tenue de compte des clients n’est pas confidentielle actuellement. Si tu as 10 millions sur ton compte, certaines gens sont informés de ce montant et te suivent pour t’enlever et demander un rançon.
    -quand un père de la famille meurt et laisse des millions sur son compte, la famille bénéficiaire va retrouver le compte vidé par des agents de la banque.
    – beaucoup de cas de détournement de l’argent des clients sont connus et n’ont pas été punis malheureusement. Alors il sera difficile pour ces clients de déposer encore une fois leur argent dans la banque.

    • Stan Siyomana

      @Bite
      1. En 2020/2022, l’epargne nationale en % du produit interieur brut (PIB) aurait ete de 5,5.
      Cette epargne nationale est supposee atteindre 24% quand le Burundi sera pays emergent en 2040 et ensuite atteindre 30% quand le Burundi sera pays developpe.
      https://forum-developpement.bi/upload_programme/Vision_BDI%202040_2060.pdf
      2. Si le citoyen burundais lambda n’a plus confiance dans les institutions bancaires, il sera difficile d’atteindre les cibles de 2040 et 2060.

    • Yan

      J’espère que tu exagères un peu car si c’est vraiment le cas, cela donne froid au dos.

    • Kibinakanwa

      Less questions fondamentales sont les bsuivantes:
      1) Comment 60% de billets peuvent disparaitre a l insu de la Banque?
      2) Cela arrive t il dans d autres pays?
      3) Quelles sont les causes reelles de cette disparation de montants si elevés?

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