Lundi 07 octobre 2024

Économie

Désormais, les hôtels doivent facturer les services rendus aux étrangers en devises

01/02/2023 4
Désormais, les hôtels doivent facturer les services rendus aux étrangers en devises
Le ministre Audace Niyonzima exhorte les établissements hôteliers à ouvrir des comptes en devises dans les banques commerciales dans le but de contrôler la traçabilité des devises.

Dans une séance d’échange, organisée ce 31 janvier 2023 par les ministères des Finances et celui du Commerce, avec les propriétaires et les responsables des hôtels, il a été décidé que les établissements hôteliers œuvrant sur le territoire national doivent facturer en devises les étrangers qui séjourneront dans leurs hôtels. Le ministre des Finances, Audace Niyonzima, exhorte les établissements hôteliers à ouvrir des comptes en devises dans les banques commerciales dans le but de contrôler la traçabilité des devises.

De plus, tous les hôtels doivent s’enregistrer dans la plateforme digitale du Service général des migrations du Burundi. « Tous les hôtels doivent porter à la connaissance du public par affichage les prix des services rendus aux résidents en BIF et aux non-résidents en devises. » Le ministre Niyonzima trouve qu’une ordonnance n’est pas nécessaire car cette mesure est prévue dans la réglementation des changes.

Selon cette règlementation de change édictée par la Banque de la République du Burundi le 17 septembre 2019, l’article 4 concernant la monnaie de transaction stipule que l’unité monétaire ayant cours légal en République du Burundi est le franc Burundi (BIF en sigle). « Toutes les transactions monétaires conclues localement et concernant des biens situés au Burundi ou des services rendus au Burundi sont exprimées et réglées en Franc Burundi. Toutefois, les offres des résidents ou non-résidents soumissionnaires aux marchés faisant objet d’appel d’offre international peuvent être exprimées en devises et le règlement en devises s’effectue exclusivement en compte bancaire. »

De plus, les services rendus aux non-résidents par les compagnies aériennes, les agences de voyage et les compagnies et agences de transport international, les transitaires, les services chargés des frontières et des étrangers, les services portuaires et aéroportuaires et l’Autorité fiscale peuvent être facturés et réglés en devises. « Les hôtels peuvent accepter des paiements en devises mais doivent fixer leurs tarifs en BIF et se référer au cours acheteur de la BRB pour la conversion en monnaie locale. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Stan Siyomana

    La diaspora burundaise etant definie comme « des burundais qui vivent/travaillent a l’exterieur du pays » seront-ils pris pour des etrangers (parce qu’ils ont un passeport etranger par exemple)?
    Il y a meme un directeur general qui s’occupe de la diaspora au ministere des affaires etrangeres.
    S’il y a cette grande difference entre le taux de change de la BRB et celui du marche noir, certains etrangers vont juste payer pour la chambre en devises et vont au restaurant et au bar en dehors de l’hotel ou ils peuvent payer en monnaie locale (donc ou ca leur serait moins cher). Donc les hotels pourraient perdre des clients pour certains de leurs services.
    Qu’arrivera-t-il si un etranger voyage a l’interieur du pays et decide de loger a Cendajuru par exemple, est-ce que l’hotel aura un compte en devises? .

  2. Rukara

    Tant que le taux de change a la banque est ce qu’il est, par exemple aujourd’hui 3830|€ 3500|$ au marché noir et aux environs de 2275|€ et 2075|$ a la BRB, explique moi comment on vaincra la tentation de faire une petite visite au marché noir.
    Toutes ces mesures inutiles et créent encore des opportunités pour plus de corruption. La seule solution est d’aligner les deux cours de change et rendre les devises accessibles.
    L’équation est un vrai casse-tête pour nos chers dirigeants.

    • Visit Burundi

      Tout étranger devra payer dans la monnaie de son pays d’origine: un congolais en fr congolais, un un japonais en yens, un allemand en €, un canadien en dollars canadiens, et. S’il veut payer en bif on n’acceptera pas et ça ne sera pas pris pour de la discrimination. La seule difficulté sera dans la quantité de monnaie de retour dont le gérant devra disposer dans toutes les monnaies des clients. A moins que les clients paient avec des comptes juste à tout moment.

  3. Zaïre James

    Le taux d’échange au marché noir est préférable que celui proposé par la BRB.
    La plupart des étrangers échangent leur devise contre les BIF au marché noir.

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