Jeudi 25 avril 2024

Société

Découverte du corps de Rugerinyange, la version de la police

04/10/2019 Commentaires fermés sur Découverte du corps de Rugerinyange, la version de la police
Découverte du corps de Rugerinyange, la version de la police
Le corps sans vie de Rugerinyange couvert d’une bâche

C’est ce vendredi 4 octobre 2019 que la police burundaise a annoncé avoir découvert le corps de Jean Marie Vianney Rugerinyange. Ce cadre du ministère de la Culture et des Sports était porté disparu depuis dimanche 30 septembre 2019. Son corps était enterré dans sa parcelle sise à Kinanira IV.

Dans une conférence de presse tenue par le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, un suspect a été présenté, il s’agit du domestique du défunt. «Il a été arrêté par la police au moment où il s’apprêtait à vendre les téléphones portables de son patron au marché dit ’’Chez Siyoni’’.

D’après Pierre Nkurikiye, «des enquêtes ont été menées et ont conduit la police à s’intéresser à cette parcelle. Et c’est dans cette même propriété que les malfaiteurs ont assassiné et enterré le disparu».
Selon lui, des enquêtes vont se poursuivre parce qu’au vu du gabarit du défunt, c’est clair que son employé de maison n’a pas agi seul. Il avait des complices, le crime était prémédité. «Si on regarde bien là où il était enterré, ce n’était pas évident de voir que la terre a été retournée. Mais la police a usé de son expertise pour découvrir cet emplacement ».

Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique affirme que la police a collaboré avec la Croix-Rouge et des médecins légistes pour déterrer le corps du défunt. «Des enquêtes continuent pour appréhender tous les suspects afin que le dossier soit déféré devant la justice. Il faut également qu’on sache les mobiles».

Signalons que les journalistes d’Iwacu et de la Radio Culture, n’ont pas été autorisés à entrer dans la parcelle de Jean Marie Vianney Rugerinyange sise à Kinanira IV dans la commune de Muha où son corps a été découvert.

L’entrée de cette propriété était bien gardée. Des policiers en uniforme et d’autres en civil grouillaient à l’intérieur et à l’extérieur de la parcelle. Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique a signifié à ces reporters qu’il n’a invité que la RTNB (la radiotélévision nationale).

C’était avant d’intimer l’ordre à quelques policiers présents à l’entrée d’éloigner ces journalistes. Leur insistance n’a pas payé, ils ont été obligés de dégager et sont restés avec mille questions sans réponse. Pierre Nkurikiye n’a invité « toute la presse » qu’une heure après cet incident.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 2 847 users online