Vendredi 26 avril 2024

Politique

CNL dénonce des arrestations de ses membres en province Bujumbura

24/09/2021 1
CNL dénonce des arrestations de ses membres en province Bujumbura
Térence Manirambona : « Les membres du parti CNL doivent être traités comme d’autres citoyens »

Une dizaine des membres du parti de l’opposition CNL (congrès national pour la liberté) ont été arrêtés et emprisonnés par la police en commune Kabezi de la province Bujumbura depuis le 17 septembre. Un représentant de ce parti en commune Mutambu a également été arrêté. Ils seraient accusés de collaborer avec les rebelles.

« 12 membres du parti CNL avaient été arrêtés en commune Kabezi mais 5 parmi eux ont été récemment libérés », dit Térence Manirambona, porte-parole du parti CNL. Selon lui, ces membres sont accusés de collecter des fonds pour une rébellion, ce qu’il dément. Et de se poser s’il y a vraiment une rébellion au Burundi.

Il déplore des arrestations en cascade qui visent les membres de son parti. « Même dans les autres parties du pays, nos membres sont arrêtés. On les accuse de collecter des fonds », indique Térence Manirambona. Il explique que les fonds collectés par les membres du CNL sont des contributions pour la construction de sa permanence nationale.
Le porte-parole du parti CNL appelle l’administration et la police au respect des droits des membres de son parti : « Nous sommes un parti reconnu par la loi et nous travaillons dans la transparence. Nos membres doivent être traités comme d’autres citoyens ».

En plus, le représentant de ce parti en commune Mutambu Rémy Nsengiyumva a été arrêté par la police dans sa commune. Depuis son arrestation, sa famille ne sait pas où il se trouve.
« Nous avons eu des informations qu’il serait dans les cachots du service national de renseignements. Dans sa famille biologique et politique, personne ne l’a vu depuis son arrestation. On commence à s’inquiéter », regrette Jean-Berchmans Mbanye, un député élu dans la circonscription de Bujumbura.

Selon ce dernier, les mobiles de ces arrestations seraient politiques. Il dresse un bilan de plus de 200 membres du parti CNL en province Bujumbura emprisonnés.

Concernant la collecte des fonds, ce député explique que son parti avait informé le ministère de l’intérieur sur son projet de construire sa permanence nationale. Il regrette que les membres arrêtés ne soient pas même ceux qui sont chargés de collecter les contributions pour le parti.

Pour Désiré Nduwimana, porte-parole de la police, aucune personne n’est arrêtée pour des mobiles politiques. « La police arrête un individu qui a commis une infraction sans tenir compte de son parti politique. L’appartenance politique n’est pas un crime au Burundi », fait-il savoir.

En ce qui est des mobiles des arrestations de Kabezi, le porte-parole de la police botte en touche : « Leur parti est légalement connu au Burundi. S’ils sont arrêtés, c’est parce qu’ils ont commis un certain délit ». Sur le cas de Rémy Nsengiyumva, il dit ne pas être au courant de son arrestation.

CNL

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Mugisha

    « …En ce qui est des mobiles des arrestations de Kabezi, le porte-parole de la police botte en touche : « Leur parti est légalement connu au Burundi. S’ils sont arrêtés, c’est parce qu’ils ont commis un certain délit… ».
    Oui s’ils ont commis « un certain délit », il faut préciser lequel pour éviter des interprétations hasardeuses puis envoyer le dossier rapidement chez le juge qui tranchera.

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