Jonas Saïdi a été surpris au lit avec une élève du lycée Mère du Sauveur de Buhayira pendant la sortie scolaire mensuelle. Le personnel enseignant et les défenseurs des droits de l’Homme se disent profondément indignés. Ils demandent des sanctions sévères à son encontre.
<doc7422|right>Jonas Saïdi, encadreur au lycée Mère du Sauveur situé dans la zone Buhayira, commune Murwi (à environ 40 km du chef-lieu de la province de Cibitoke) a été surpris en train d’avoir une relation sexuelle avec une jeune fille de la seconde Lettres Modernes, dimanche 3 mars.
Selon des informations recueillies sur place, cet éducateur a profité du jour de la sortie mensuelle des élèves pour proposer un rendez-vous dans un lieu caché où il devait assouvir ses désirs sexuels avec Z. N. Celle-ci, d’après cette même source est entrée avec Jonas Saïdi chez sa camarade d’école à 1 km de l’établissement secondaire. « Une chambre leur était réservée. Et nous avons alerté les autorités éducatives », raconte un élève qui avait suivi tous les mouvements.
A leur arrivée, le directeur d’internat et certains professeurs présents ont surpris cet encadreur qui était déjà en action avec cette élève.
Dans la foulée, un conseil de direction s’est tenu en date du 8 mars pour statuer sur ce cas. Trois chefs d’accusation à l’endroit de Jonas Saïdi ont été établis selon le procès verbal : « Cet encadreur est responsable d’actes de vol, de corruption et de viol.»
Selon un collègue de Jonas Saïdi, cet éducateur n’hésitait pas à confisquer les téléphones portables saisis aux élèves et les restituer moyennant une certaine somme d’argent. Un comportement qui agaçait les élèves et même le personnel enseignant de cet établissement secondaire à régime d’internat.
Toutefois, selon une source locale, des menaces auraient été proférées à l’endroit de toute personne qui oserait dénoncer le comportement de Jonas Saïdi. Celui-ci, membre influent du Cndd-Fdd, bénéficie d’un soutien de certains ténors militaires et civils du parti au pouvoir. Pour le moment, Jonas Saïdi se cache dans un lieu encore inconnu.
« Le consentement avec un mineur n’est pas valable »
De l’avis des défenseurs des droits de l’Homme à Cibitoke, la loi est claire. Pour un éducateur qui abuse sexuellement d’une élève qu’il est sensé protéger, il sera question de viol sur mineur avec circonstance aggravante en ce sens que le consentement avec un mineur n’est pas valable. D’après eux, des poursuites judiciaires doivent être engagées à l’endroit du présumé auteur.
Longin Mpawenayo, directeur du lycée, indique qu’il préconise des sanctions administratives dans un avenir proche. Il ajoute qu’il ne pourra jamais tolérer un tel comportement et promet de porter cette affaire devant les échelons supérieurs de l’Enseignement burundais en vue d’établir les responsabilités. Cette autorité affirme sans ambages que ce cas vient allonger la liste de certains éducateurs qui abusent sexuellement d’élèves dans cette école.
Il donne l’exemple d’un professeur du nom d’Isaïe Nkinjarare révoqué au cours de l’année scolaire écoulée après avoir été surpris en train d’avoir une relation intime avec l’une de ses élèves.
Plus étonnement si l’on évoque le cas d’un viol sur mineure, celle-ci a été sanctionnée par l’école. Des points en éducation lui ont en effet déjà été retirés. Les élèves abondent dans le même sens et estiment que cette sanction est très minime. « Une sanction exemplaire à la hauteur de la faute commise devrait être appliquée à l’endroit de Z. N.»
