Burundi Vs Zimbabwe : une victoire sans gloire ni panache

Malgré une victoire qui ne reflète nullement la physionomie du match (2-1), la prestation des Intamba mu Rugamba, ce 29 février, laisse vraiment à désirer. Retour sur un succès mitigé… <doc3164|left>Dès le début du match, il est clairement visible que les « Warriors » du Zimbabwe ont bien mérité leur nom. Ils jouent bien avec une bonne circulation de la balle tout en étant confiant. Côté burundais, c’est plutôt l’inverse. On a dû mal à construire, beaucoup de pertes de ballon. Un jeu pas très séduisant qui nous laisse sur notre faim. Quelques occasions par-ci par- là comme cette frappe qui s’écrase sur la barre transversale suite à un centre de Saido Ntibazonkiza qui fut moins brillant que d’habitude. Score à la mi-temps : 0-0. Un véritable capitaine A la deuxième mi-temps, Valérie Nahayo, capitaine de l’équipe harangue le public. Se déplaçant aux quatre coins du terrain, levant ses bras pour soulever la foule, une main rattachée au maillot aux couleurs du pays. Incitant tout un peuple à soutenir son équipe. Le public ne s’est pas fait prier pour montrer son exaltation et sa ferveur répondant de toute son âme à cet appel de patriotisme. Un résultat plus que payant car cinq minutes après la reprise, le n° 9, Mavugo Laudy de la sélection nationale, entré à la première mi-temps (Coaching payant) marque d’une somptueuse frappe de la gauche bien servi par un partenaire. Le staff technique, les remplaçants et quelques journalistes en état presque de démence se sont rués sur le terrain pour rejoindre les joueurs au grand dam du quatrième arbitre chargé de ramener tout ce petit beau monde au calme. La foule est quasiment hystérique. Mais trois minutes plus tard, coup de théâtre : le Zimbabwe vient juste d’égaliser par son n° 2, Knowledge Musona. Tout le stade est silencieux, dans un mutisme complet. Une réaction d’orgueil se fait sentir de la part de certains joueurs comme Saido ou encore Papy Fati qui touche énormément de ballons. Malheureusement, on ne voit plus qu’une équipe sur le terrain, celle des Warriors qui domine complètement son sujet. Sans le gardien de but, le score aurait pu être largement alourdi tant les occasions furent nombreuses côté zimbabwéen. Heureusement, les Intamba se réveillent en fin de partie. L’arbitre siffle une sortie de balle et indique le corner en faveur des Burundais. Il ne reste que deux minutes à jouer, tout le public retient son souffle. Et sorti de nulle part voilà que notre capitaine Valéry Nahayo (L’homme du match) s’en va écraser d’une tête déviée au second poteau le gardien de but du Zimbabwe. Tout dans sa joie, il rejoint les fans dans les travées du pourtour pour les défier du genre : «  Pensiez-vous vraiment qu’on n’allait se laisser faire ? » Une équipe à reconstruire Bien que les Intamba aient remporté le match, force est d’admettre que les Warriors sont plus forts collectivement. Adel Amrouche est dû même avis : « Comment voulez-vous construire une équipe qui ne joue pas de match amicaux, qui ne dispose pas de moyens pour assurer des entraînements convenables ? Avez-vous vu le bus qui transporte les joueurs ? C’est une honte pour une équipe nationale ! Avec des joueurs qui se présentent le jour du match, c’est impossible de construire quoi que ce soit!» lance Adel Amrouche en colère aux journalistes après le match. Le match retour étant fixé en juin, espérons que ses lacunes seront comblées si l’on ne veut pas finir dans une avalanche de buts, à Harare et rater ainsi la chance de participer à la CAN 2013.