Jeudi 30 octobre 2025

Santé

Burundi/Choléra : Un bilan alarmant

30/10/2025 0
Burundi/Choléra : Un bilan alarmant
Lors du lancement officiel de la campagne de sensibilisation communautaire sur la prévention du choléra, tous les acteurs ont convergéé sur la nécessité de promouvoir l’hygiène

Le choléra sévit au Burundi dans un contexte de pénurie récurrente d’eau potable. Les données officielles inquiètent. Depuis janvier 2025, plus de 2 000 cas et 6 décès sont enregistrés. Le 22 octobre, la Première dame du Burundi a lancéé une campagne de sensibilisation communautaire sur le respect des consignes d’hygiène.

Selon le bilan du ministère de la Santé publique, depuis janvier jusqu’au 19 octobre 2025, 2 030 cas de choléra ont été enregistrés au Burundi. Parmi eux, 1 933 patients ont guéri, 6 décès sont confirmés et 91 cas sont actifs. La commune Ntahangwa reste la plus touchée par l’épidémie. D’autres communes les plus affectées sont Cibitoke, Isare, Mpanda et Mugere.

Ces données officielles ont été rendues publiques par Pierre Sinarinzi, secrétaire permanant au ministère de la Santé publique le mardi 22 octobre. La Première dame Angeline Ndayishimiye lançait officiellement la campagne de sensibilisation communautaire sur la prévention et la lutte contre le choléra sur le terrain de football de l’ETS Kamenge.

Cette campagne porte un appel à la responsabilité collective. Elle vise à mobiliser tous les acteurs, institutions, partenaires et citoyens dans une lutte collective contre le choléra. Pour la Première dame, la prévention commence chez soi, par des gestes simples mais essentiels.

Angeline Ndayishimiye a fait savoir que le choléra est une urgence sanitaire évitable. Elle a indiqué qu’il est très dangereux avant de rappeler que cette maladie peut entraîner la mort en quelques heures si le patient n’est pas pris en charge rapidement. Elle a rappelé que le choléra est une maladie très contagieuse et très mortelle mais qu’il est évitable grâce à une hygiène rigoureuse.

Elle a invité la population à éviter la consommation d’aliments contaminés, à maintenir une hygiène rigoureuse et à jeter les déchets dans les endroits appropriés. « Il est important de bien se laver les mains et d’éviter de consommer des aliments souillés. La porte d’entrée du choléra reste l’eau et les aliments contaminés. » Et d’insister sur l’importance de signaler tout cas suspect et de transporter le patient au centre de soins proche.

Veiller à la propreté des lieux

Elle a invité les responsables des marchés et des lieux publics à veiller à la propreté de leurs installations. Elle a rappelé que l’objectif national « Zéro déchets » est un pilier de la prévention de toutes les maladies liées à l’insalubrité. Le mouvement a été officiellement lancé lors des cérémonies tenues à Bujumbura le 19 mars 2024 dans le but de résoudre le problème de la pollution des espaces publics, des lieux de travail et des foyers. La vision claire était d’avoir un environnement propre, sain et durable pour tous les Burundais.

Pour Angeline Ndayishimiye, la santé est le pilier du développement. Elle a souligné que l’une des priorités majeures de l’Office de la Première dame pour le développement est de veiller à la santé des populations. « Aucun développement n’est possible si la population est affaiblie par la maladie », a-t-elle affirmé.

C’est la raison pour laquelle, son office travaille en synergie avec le ministère de la Santé publique et l’organisation Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC) pour sensibiliser la population à l’importance de l’hygiène dans la prévention des maladies.

Angeline Ndayishimiye a salué les efforts conjugués du gouvernement à travers son ministère de la Sante publique et l’Africa CDC pour contenir l’épidémie. Elle a appelé tout un chacun à agir.

Jean-Bosco Girukwishika, chef du bureau de l’agence de l’Union africaine pour la santé, Africa CDC au Burundi, a salué l’engagement du gouvernement et annoncé une collaboration renforcée avec les autorités pour éradiquer la maladie.

Beaucoup d’acteurs se mobilisent pour contrer l’épidémie de choléra mais ils se heurtent à un défi de taille : le manque d’eau. Les autorités sanitaires et administratives de la province de Bujumbura ont pointé du doigt le manque d’eau potable et d’hygiène comme principales causes de la propagation du choléra lors d’une réunion tenue le 4 octobre 2025 à Bujumbura.

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