Lundi 23 juin 2025

Société

Au coeur du pays/Commune Giheta : Les déplacés de Ryanyoni veulent des réponses à leurs préoccupations

Au coeur du pays/Commune Giheta : Les déplacés de Ryanyoni veulent des réponses à leurs préoccupations
Le site de déplacés de Ryanyoni n’est pas alimenté en électricité alors que des cabres électriques passent au-dessus des maisons

Bénéficier d’assistance en matériel de construction, avoir droit aux compteurs du courant électrique, être soutenus dans leurs projets, … Ce sont les doléances adressées aux nouveaux élus par les habitants du site de déplacés de Ryanyoni, zone Kabanga, commune Giheta de la province Gitega.

« Ce qu’on demande aux nouveaux élus, c’est de chercher les voies et moyens pour trouver des solutions aux défis des jeunes d’ici notamment le chômage », lance Eric Manirakiza, un jeune de ce site de déplacés de 1993. Il est arrivé là à l’âge de 5 ans.

Aujourd’hui, il se dit très inquiet : « Avec le projet de délocalisation, nous ne sommes pas rassurés. Nous vivons dans ce site depuis déjà 30 ans. Nous demandons aux nouveaux élus de faire tout leur possible pour que ce projet soit annulé. Nous voulons rester ici. »

Même si les conditions de vie n’y sont pas totalement bonnes, il avoue que c’est tellement difficile, voire impossible de retourner sur la colline d’origine de ses parents. « D’ailleurs, l’Etat a initié le programme de villagisation pour libérer les terres. Alors qu’on transforme notre site en village de paix et qu’on amène même d’autres ménages pour cohabiter ici. Je considère que c’est ici à la maison, c’est cet endroit qui me rassure. »

Il avoue que la cohabitation avec les jeunes des collines environnantes est bonne. « Même au sein des différents partis politiques existant dans cette localité, il n’y a pas de problème. »

Pour gagner sa vie, Eric Manirakiza vend les unités de recharge pour les téléphones.
A ce site, des câbles électriques passent dessus les maisons. Néanmoins, aucune maison de ce site n’est servie. Ce qui frustre les occupants : « Regardez, tous ces cabres passent au-dessus de nous pour alimenter les autres villages tout près de nous, mais nous, nous ne pouvons pas avoir des compteurs d’électricité. Car ils exigent qu’on montre des titres fonciers ou documents attestant que nous avons acheté ces terres. Ce qui est injuste. Nous demandons aux élus de nous aider, de plaider pour nous. »

D’après lui, le manque du courant dans ce site est une grande perte. « Quand il y a du courant, plusieurs activités génératrices de revenus naissent. C’est par exemple la soudure, les salons de coiffure, les élèves peuvent facilement réviser les leçons, etc. » Il ajoute que l’éclairage peut aussi renforcer la sécurité dans ce site. Il dit ne pas comprendre comment un village de paix installé non loin de ce site en 2012 soit alimenté en électricité alors que Ryanyoni qui existe il y a déjà plus de 30 ans n’est pas éclairé.

Des élèves habitants dans ce site sont aussi frustrés. « Il nous est tellement très difficile de revoir la matière apprise à l’école sans électricité. C’est une des causes des échecs scolaires », mentionne Anitha, une élève rencontrée sur les lieux.

Au moment où d’autres enfants ont du courant à la maison, elle confie que ses parents, malgré leur situation de déplacés, doivent se battre pour avoir un peu de pétrole afin que leurs enfants puissent faire des révisions la nuit. « Il faut que nous soyons traités au même pied d’égalité comme les autres enfants Burundais. »
Concernant le programme de retourner sur les collines d’origine, cette jeune fille, la vingtaine, dit ne pas comprendre cela : « Moi je suis née ici. Où est-ce qu’on va nous amener ? Je pense que c’est une rumeur. »

Même les adultes ne sont pas emballés. « Honnêtement, nous ne sommes pas prêts à retourner sur ces collines. En effet, le gouvernement a mis en place une commission vérité réconciliation (CVR). Mais personne n’est venu ici pour nous écouter et mettre ensemble avec ceux qui nous ont poussés à quitter nos terres. Encore, il connaît très bien ce qui nous a poussés à quitter nos terres. Nous ignorons s’ils ont reçu le pardon ou pas. Normalement, on accorde le pardon à celui qui l’a demandé et c’est nous qui devons l’accorder, nous les victimes, les rescapés », confie Augustin Sinzumusi, natif de la colline Kibasi, commune Bugendana, province Gitega. Il est dans ce site depuis 1998 après avoir quitté le site qui était installé au Lycée Kibimba.

Pour lui, aujourd’hui, Ryanyoni devait être appelé « village de paix ». « Car, il y a même d’autres personnes qui nous ont rejointes ici. Au moins dix ménages y compris une famille Twa. Et nous cohabitons très bien, dans l’harmonie. »

Idem pour les collines avoisinantes comme Murayi, Rweru, etc. « Il y a la paix et la sécurité. On dort tranquillement. Nous continuons à exploiter nos terres d’origines. Sauf quelques cas de vols, il n’y a pas de problèmes. Comme nous avons la paix, vraiment ça ne suffit. Le reste vient après. Qu’on nous laisse ici. »

Par ailleurs, il indique qu’il est impossible de rentrer sur les collines au moment où les ‘’bourreaux’’ se la coulent encore douce et n’ont pas reconnu leurs crimes et demandé pardon.
« Aux nouveaux élus, nous leur demandons de plaider pour nous pour qu’on soit assisté comme les autres. Nous avons besoin des tôles pour réhabiliter nos maisons. Autre chose, nous leur demandons de voter des lois qui respectent les droits de l’homme sans exclusion. Qu’ils nous donnent la paix. »

En ce qui est du développement, ce père de famille, la cinquantaine demande à l’Etat de penser aux enfants des déplacés dans les différents recrutements : « Nous avons des enfants diplômés. Qu’on leur accorde du travail comme les autres. C’est après avoir eu du travail qu’ils pourront aider leurs parents, frères et sœurs. »

Il ajoute que dans ce site, il y a beaucoup de veilles mamans qui ont besoin d’assistance alimentaire, vestimentaire, etc. « Elles ont besoin des abris. Qu’on leur construise des maisons. Car quand on a une demeure même si tu passes une nuit blanche, personne ne le saura. Et beaucoup d’entre elles n’ont pas d’enfants pour les épauler. »

Affirmant avoir suivi de près les promesses faites lors de la campagne électorale pour les communales et les législatives, M. Sinzumusi ne se fait pas trop d’illusion : « Nous leur demandons juste d’essayer d’honorer au moins deux ou trois de leurs projets. Une autre chose : ils nous ont promis de vivre dans un pays de paix et du miel. Je pense que cela signifie qu’ils ne vont pas nous perturber, nous chasser d’ici. Car, c’est dans notre pays. Et avoir une habitation digne fait partie de ce pays de paix et du miel. Nous espérons qu’ils vont tenir la promesse. »

Valoriser la production agricole

A Giheta, sur la colline Gihehe, une coopérative rassemble des jeunes filles et garçons. Parmi ces jeunes femmes, il y a Diane Evangeline Kwizera, 30 ans. « La coopérative est très bénéfique pour nous. Nous élevons des porcs et d’autres petits bétails. Ce qui nous permet d’avoir du fumier pour fertiliser nos champs. » Mariée et mère de trois enfants, elle indique que cette coopérative a débuté ses activités en 2021. Et ses membres travaillent surtout dans l’agriculture et dans l’élevage. Pour cultiver, ils font la location des lopins de terre chez des particuliers.

Diane Evangeline Kwizera : « Nous demandons aux députés de plaider à ce que ceux qui importent ces serviettes hygiéniques bénéficient des exonérations ou du moins que les taxes soient revues à la baisse. »

Néanmoins, elle signale que ces deux activités ne suffisent pas pour que la femme atteigne son autonomie financière. Ainsi, elle demande aux nouveaux élus d’appuyer visiblement la femme rurale dans ses initiatives : « Par exemple, nous avons besoin des petits capitaux afin qu’à côté de l’agriculture, élevage, nous puissions avoir d’autres sources de revenus. Nous sommes capables de faire du petit commerce après les travaux champêtres. »

Selon elle, la question des retards des fertilisants devait aussi trouver une solution. « Cela entraîne des pertes énormes de la production. Car, il arrive des cas où les fertilisants arrivent alors qu’on a déjà semé. Or, on exige de donner l’argent à l’avance. »
Les défis sont nombreux. D’après Madame Kwizera, leur production manque souvent de marché d’écoulement. « Par exemple, quand on cultive des choux ou d’autres légumes, quand la production arrive les prix chutent sensiblement. Or, nous n’avons pas les moyens de conservation. Nous demandons aux élus de penser à installer des usines de transformation et de mettre en place des techniques modernes de conservation. »

Une situation qui est très empirée par le manque du carburant. « Nos grands clients viennent souvent des villes de Gitega, Bujumbura. Mais, sans carburant, nous pouvons passer trois jours voire plus en attendant leur arrivée, en vain. Et quand les choux passent trois jours, ils commencent à pourrir. »

Pour elle, les élus doivent aussi se pencher à cette question du carburant. D’ailleurs, elle indique que cela n’affecte pas seulement leur coopérative, c’est tous les secteurs qui en souffrent. « Cela explique même la hausse des prix d’autres produits de première nécessité. Même le prix du ticket de transport a monté. »

Concernant les soins de santé, Mme Kwizera remercie le gouvernement pour avoir décidé que les soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes soient gratuits y compris l’accouchement. « Nous demandons aux élus de renforcer cette mesure et de bien suivre sa mise en application effective. »

Pour elle, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans tombent souvent malades et méritent un traitement régulier.
Les jeunes filles ont besoin aussi d’être très soutenues. « Par exemple, pendant leurs menstruations, elles utilisent des objets inappropriés parce que les serviettes hygiéniques sont chères. Alors, nous demandons aux députés de plaider à ce que ceux qui importent ces serviettes hygiéniques bénéficient des exonérations ou du moins que les taxes soient revues à la baisse. Ainsi, leurs prix vont chuter et ainsi même les moins nantis vont s’en procurer facilement. »

Honorer les promesses

« Durant la campagne, des politiciens nous font beaucoup de promesses, ils annoncent des projets qu’ils vont réaliser, mais après leur élection, ils ne reviennent plus. On attend leur réalisation en vain », lâche Jean Baptiste Manariyo, 49 ans et père de 5 enfants.
Natif de la colline Koraniro, commune Giheta, province Gitega, il vit de l’extraction du sable dans la rivière Ruvyironza.

D’après lui, quand un politicien arrive sur telle ou telle autre colline, il promet que juste après son élection, il va donner de l’eau et de l’électricité, en vain.

Pessimiste, il demande prioritairement aux élus de renforcer la paix et la sécurité et mettre de côté des divisions. « En tout cas, si on laisse libre la population, et qu’elle vaque normalement à leurs activités dans la paix et la tranquillité, le peuple ne peut pas mourir de faim. »

D’après lui, les politiciens distraient la population. Par exemple, il indique que sur sa colline, ils ont quatre salles de classe. « Voilà, ça fait des années qu’on demande qu’on puisse faire l’extension de cette école, en vain. L’espace est là, mais nos enfants n’ont pas de salle de classes suffisantes. Cela permettrait même à nos enfants de ne pas faire beaucoup de kilomètres pour se rendre à l’école. Le peuple a besoin du développement et quand tu ne tiens pas tes promesses, ils sont déçus et ne pourront plus t’écouter. »

Sa colline manque aussi d’eau potable. « Pour en avoir, on se rend puiser dans les sources d’eau appelées communément Rusengo aménagées dans les marais, flancs des montagnes. En tout cas, la source la plus proche se trouve à 1 km de marche. »

Or, il souligne que s’ils avaient d’eau en abondance à la maison, les gens peuvent faire des potagers.
« Si vraiment ces politiciens étaient sérieux, ils devraient faire des adductions d’eau dans nos ménages, au moins installer des robinets publics tout près des habitations. Qu’ils évitent de faire des promesses fallacieuses. »

Il plaide aussi pour l’électrification de sa colline. « On ne sait même pas que nos élus collinaires soumettent nos doléances lors des réunions. Moi, je leur demande souvent : quelles sont les questions que vous soumettez à vos hiérarchies ? Est-ce que vous ne voyez pas les besoins de la population ? », se révolte-t-il, notant que c’est vraiment très décevant : « Ça fait deux ans déjà que nous avons fait le terrassement pour la construction de ces nouvelles salles de classe. Mais nous attendons encore le début des travaux. Qu’ils soient réalistes et ne pas continuer à promettre des choses irréalisables. »

Joseph Ngendakumana : « On nous a promis de l’électricité depuis des années, mais nous avons attendus en vain. »

Et de leur laisser un message : « En fait, ces politiciens pensent que le peuple est ignorant. Mais, détrompez-vous ! Les gens ne sont pas bêtes tel que le croit. »
Pour ce père de famille, il faut que les nouveaux élus revisitent également la mise en application de la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes qui accouchent.

Selon lui, souvent, on manque des médicaments, des médecins. « Il faut que le personnel médical soit suffisant. Les services d’urgences ne fonctionnent pas normalement. Les cas de la gratuité des enfants de moins de 5 ans. On te dit qu’il n’y a pas de médicaments, mais on te prescrit des médicaments à aller chercher à la pharmacie. Est-ce vraiment logique ? Où est finalement cette gratuité des soins de santé ? Ce qui est aberrant, on te dit qu’un tel ou tel autre médicament n’est pas disponible, mais tu le trouves dans une pharmacie jouxtant l’hôpital ou le centre de santé. Est-ce normal ? Il faut que le gouvernement vérifie cela. »

Joseph Ngendakumana de la colline Korane trouve lui aussi que les élus doivent honorer leurs promesses. « On nous a promis de l’électricité depuis des années, mais nous avons attendus en vain. Les autres collines ont de l’eau potable et de l’électricité. On ne comprend pas pourquoi notre colline a été oubliée. Les nouveaux élus doivent remédier à cette injustice. Nous avons des plaques solaires, mais ce n’est pas la même chose que l’électricité de la Regideso. »

Revenir aux grandes plantations étatiques

Interrogé sur la redynamisation de la filière café, M. Manariyo indique qu’en fait, ce sont les commerçants qui ont fait reculer le secteur café. « Imaginez-vous : on nous dit que le café est une culture d’exportation, donc il est vendu à l’étranger sur le marché international, mais le cultivateur, producteur ne reçoit que des miettes. Comment voulez-vous qu’il continue à le cultiver ? Il le déracine et le remplace avec les cultures vivrières comme le haricot, maïs, etc. »

Malgré les efforts pour redynamiser cette filière, il trouve que c’est difficile d’y arriver. Il avance d’abord le problème de rétrécissement des terres agricoles suite à la pression démographique. « Supposons que j’ai cinq enfants. Où est-ce que je vais cultiver des cultures vivrières pour nourrir ma famille si je laisse une partie de ma propriété pour le café ? Où est-ce que mes fils vont construire leurs maisons ? »

D’après lui, même les terres sont devenues infertiles. « Dans le temps, c’était facile de trouver du fourrage, des herbes pour le paillage des caféiers. »
Il demande aux élus, aux dirigeants de réinstaller des grandes plantations caféières si réellement, on veut ressusciter le café. « Je me rappelle qu’il y avait des grandes plantations caféières de l’Etat comme on le fait pour le thé. »


Commune Giheta : « Que les taxes communales soient revues à la baisse »

Traçage et réhabilitation des pistes reliant les collines, revoir à la baisse les taxes communales, accès aux micro-crédits, formation sur l’entrepreneuriat… Quelques-unes des préoccupations des jeunes de la commune Giheta. Ils demandent aux élus de plaider pour eux pour que ces défis soient levés.

Mardi 3 mai à 9h, nous sommes sur la colline Gihehe, commune Giheta, tout près du pont sur la rivière Ruvyironza. Tout près de son pont, des jeunes y exercent un petit commerce de divers fruits et légumes.

Isaac Nduwayo : « Nous n’étions pas formés à l’avance sur l’élaboration et l’exécution des projets. »

Mardi 3 mai à 9h, nous sommes sur la colline Gihehe, commune Giheta, tout près du pont sur la rivière Ruvyironza. Tout près de son pont, des jeunes y exercent un petit commerce de divers fruits et légumes.

En aval du pont, d’autres jeunes et adultes sont en train d’extraire du sable. Des camions-bennes se relaient pour charger du sable. « La plupart de ces camions transportent ce sable vers la ville de Gitega où il y a plusieurs chantiers de construction », confie un des extracteurs.

De part et d’autre des rives de ladite rivière, plusieurs cultivateurs sont en train de labourer. Ils courent avec le temps. Le semis pour la saison culturale C approche. D’autres, arrosoirs à la main, ils arrosent les champs de choux et de légumes.

Parmi les laboureurs, se trouvent les membres d’une coopérative d’agri-élevage. Ils se préparent à planter des choux. Selon Isaac Nduwayo, un des membres de la coopérative, les activités de ladite coopérative ont démarré en 2021 avec 17 personnes. Elles ont commencé avec l’élevage des poules et des porcs. « Le financement du Programme d’appui économique et l’employabilité des jeunes (PAEEJ) a tardé et quatre membres se sont retirés », regrette Isaac Nduwayo.

Formation sur l’entrepreneuriat, un préalable

Dans un premier temps, raconte Isaac Nduwayo, cette activité n’a pas été rentable. Et pour cause, l’inexpérience de ces gestionnaires et le manque de formation sur la gestion des projets.
« Nous avons connu des difficultés. La coopérative a eu des pertes. Nous n’étions pas formés à l’avance sur l’élaboration et l’exécution des projets », explique-t-il.

Ce jeune de la colline Gihehe fait savoir que la coopérative a, par après, bénéficié d’un appui financier de 9 500 000 BIF la part du PAEEJ. Et de réjouir que ce montant ait permis aux membres de la coopérative de prospérer et de réaliser des bénéfices.

« Nous avons déjà réalisé des bénéfices. La coopérative a quatre porcs. Chacun des membres a au moins un porc chez lui. Quand nous semons, chacun apporte du fumier qu’il a collecté chez lui. Nous n’avons plus besoin d’acheter du fumier ailleurs », se félicite M. Nduwayo.
Isaac Nduwayo évoque aussi le manque de propriétés. Il dit que les membres de coopérative pratiquent l’agriculture sur des lopins de terre loués.

« Les propriétaires récupèrent leurs lopins de terres un an ou deux ans après, ce qui fait que nous travaillons dans l’instabilité. Nous avons besoin de grandes étendues de terres pour augmenter la production », demande-t-il. Un appel qu’il lance aux élus qui siégeront dans le conseil communal de Giheta.

« Nous demandons du soutien de la part des nouveaux conseillers communaux. Qu’ils plaident pour nous afin que la coopérative dispose de grandes étendues de terres cultivables. Que les préoccupations des jeunes soient aussi mises au centre de leur cahier de charges ».

L’état piteux des pistes, un défi

Onias Ntahimpera est originaire de la colline Gihehe. Il connaît des difficultés de scolarisation et abandonne ses études au moment où il est en 4e année primaire à cause du manque de frais.

Onias Ntirampeba : « Quand il pleut, ces pistes sont boueuses et glissantes. »

Après, il entame le commerce des œufs tout près du pont sur la rivière Ruvyironza depuis 2015. Il commence son commerce avec un capital de 8 mille FBU au moment où un œuf coûtait 400 FBU.

Selon lui, ce commerce est une simple occupation pour ne pas rester oisif. Onias Ntahimpera déclare que les clients viennent à compte-gouttes. « J’achète souvent une quarantaine d’œufs, je les écoule dans quatre jours ». Toutefois, nuance-t-il, il parvient à subvenir à ses besoins les plus élémentaires.

Pour ce jeune commerçant, l’état piteux des pistes reliant les collines et les zones de la commune Giheta reste une préoccupation majeure « Quand il pleut, ces pistes sont boueuses et glissantes », déplore-t-il.

Et de faire savoir qu’il a déjà cassé un panier d’œufs à deux reprises, ce qu’il lui a causé une grande perte. Ça lui prendra deux mois pour relancer son commerce après avoir contracté une dette auprès de son ami d’enfance.

Il demande aux élus d’être près de la population pour écouter et canaliser leurs préoccupations. « Nous demandons aux élus de plaider pour nous pour que les pistes déjà tracées soient réhabilitées ».

Mêmes préoccupations du côté d’Elysée Nimbona, 29 ans, vendeur des régimes de bananes depuis 3 ans. Après ses études secondaires et une certaine période de chômage, il emprunte 30 mille BIF auprès d’un membre de la famille. Il pense à faire un petit commerce et se lance dans l’achat et vente des régimes de bananes. Petit à petit, il réalise des bénéfices. Cependant, il témoigne que son capital reste insuffisant.

La réhabilitation des routes s’impose

Comme son prédécesseur, il évoque l’état piteux des routes. Il éprouve des difficultés en transportant les régimes de bananes pendant la période pluvieuse.

Elysée Nimbona :« Que les futures autorités communales s’attèlent à la réhabilitation des routes. »

« C’est un casse-tête pour les transporteurs des marchandises. Nous ne pouvons pas prospérer dans notre commerce tant que les routes restent ce qu’elles sont. Il sera aussi difficile de réaliser d’autres projets dans cet environnement où presque toutes les routes sont impraticables », alerte Eysée Nimbona, tout en plaidant : « Que les futures autorités communales s’attèlent à la réhabilitation des routes ».

Elysée Nimbona interpelle les élus à soutenir et à apprendre aux jeunes chômeurs à entreprendre. Mais aussi, recommande-t-il, il faut que ces jeunes aient accès aux crédits. Ils sont bloqués par le manque de crédits.

Interrogé sur le mouvement associatif, Elysée Nimbona fustige un appui financier qui reste insuffisant et un manque d’encadrement des associés.
« Les coopératives n’ont pas prospéré, certaines par manque de marchés d’écoulement de leurs produits, d’autres parce qu’elles n’ont pas eu d’autres subventions pour relancer les activités ».

La taxe communale reste un fardeau

Les jeunes de la colline Korane demandent aux nouveaux élus de les aider à trouver des petits capitaux afin de se lancer dans l’entrepreneuriat.

Samuel Shurweryimana, 25 ans, habite sur la colline Kiremera. Il exerce le métier de conducteur de taxi-vélo depuis bientôt 4 ans.
« J’ai d’abord été à Bujumbura, mais ça n’a pas marché. Je suis revenu et je me suis lancé dans la fabrication des briques. Et je suis parvenu à acheter une chèvre que j’ai vendue après pour m’acheter ce vélo », témoigne-t-il.

Il déplore que le métier de conducteur de taxi-vélo soit fatigant et non rentable. Pour le moment, fait-il savoir, il fait le transport des marchandises qui, selon lui, est un peu lucratif.

Samuel Shurweryimana reste préoccupé par l’augmentation de la taxe communale et du coût des pièces de rechange. Il informe qu’il paie 1500 BIF par an.

Par ailleurs, il évoque le coût des pièces de rechange qui ne cesse de grimper. « Dernièrement, j’ai acheté deux pneus à 80 000 BIF alors qu’il y a cinq mois, les mêmes pneus s’achetaient à 50 000 BIF », tout en faisant observer que « les bénéfices réalisés ne sont pas à la hauteur de la fluctuation des prix sur le marché d’approvisionnement ».

Il lance un appel aux élus de se pencher, dès le début de leur législature, sur la question de la montée excessive des prix de divers produits sur le marché.

Mêmes lamentations du côté de Viateur Nduwimana, 20 ans, qui exerce le métier de taxi-moto. Il déplace les passagers, tantôt vers la ville de Gitega, tantôt vers les communes limitrophes de la commune Giheta en l’occurrence les communes Nyabihanga et Bugendana. ll exerce ledit métier depuis 2020.

Le grand défi, confie-t-il, reste l’état piteux des routes qui relient la commune Giheta aux autres communes voisines.

Selon lui, cela complique le transport des biens et des personnes. « Quand il pleut, les routes et les pistes deviennent impraticables. A certains endroits, à cause des nids de poules, nos clients sont obligés de descendre et de marcher une certaine distance avant de remonter sur la moto ».

Il demande aux futures autorités de la commune Giheta de collaborer avec celles des communes voisines pour réhabiliter ces routes. D’après lui, cela va faciliter le transport des biens et des personnes entre ces différentes entités administratives.

Lambert Kwizerimana, 21 ans, souhaite le développement de sa colline de Korane. « Les nouveaux élus doivent honorer leurs promesses. Ils ne doivent pas disparaître après leur élection. Sur notre colline, nous avons un manque criant d’eau potable. Nous avons aussi besoin des écoles, car elles sont insuffisantes. » Selon ce jeune agriculteur, les habitants de la colline Korane ont besoin aussi des fertilisants en quantité suffisante, mais aussi du bétail.

Selon Elysée Harerimana, 19 ans, les jeunes de la colline Korane veulent également des écoles des métiers. « Je n’ai pas pu continuer les études à cause du manque de moyens. Si les écoles des métiers étaient disponibles, cela pourrait aider beaucoup des jeunes de notre colline. Les nouveaux élus doivent nous aider à trouver des petits capitaux afin de se lancer dans l’entrepreneuriat. »

Billy Kamana, 18 ans, abonde dans le même sens. « J’ai suivi une formation de soudure, mais nous n’avons pas encore de fonds pour commencer. Sans le matériel, on ne peut rien entreprendre. Il y a aussi le problème d’électricité. Sans le courant électrique, c’est notre métier qui en pâtit. Les nouveaux élus doivent tout faire pour aider les jeunes à se sortir du chômage. »


Une sensibilisation des femmes sur la gestion de l’économie familiale est nécessaire

Problème de soins de santé, manque d’eau potable, manque de moyens financiers, … ce sont les doléances des femmes de la commune Giheta dans la province de Gitega. Ces dernières suggèrent des sensibilisations envers les femmes en expliquant qu’une femme bien sensibilisée à la gestion de l’économie rend sa famille développée.

Emilienne Ndarusanze, une cinquantaine mère de 9 enfants, vendeuse d’arachides de la colline Gihehe dans la commune Giheta, estime que le développement des femmes de cette localité est meilleur par rapport aux années antécédentes. « Les femmes commencent à s’ouvrir les yeux. Les anciennes coutumes sont en partance, mais tout n’est pas blanc. Il y a des hommes qui ne respectent pas encore les droits des femmes et les dernières se laissent emporter par la peur. »

Emilienne Ndarusanze : « La contribution d’une femme dans l’économie familiale la donne de la valeur. »

La femme est valorisée pour l’instant par rapport aux années passées en partant de l’exemple des femmes qui occupent des places dans l’administration ou dans des organes de prise de décision.
Pour elle, l’auto-développement féminin dépend de la sensibilisation en l’endroit des femmes. « Tant qu’une femme ne sera pas sensibilisée aux bienfaits de l’indépendance féminine, elle ne pourra jamais se développer. Moi, par exemple, avant, mon mari me maltraitait parce que je ne l’aidais pas en ce qui concerne la satisfaction des besoins familiaux. Mais avec les sensibilisations que j’ai eues, j’ai pu me relever et me trouver un emploi afin d’obtenir l’argent que je peux utiliser pour acheter du savon, du sel et autres. »

Madame Ndarusanze appelle les femmes à se relever et à trouver des activités génératrices de revenu afin de pouvoir aider leurs maris. « Lorsqu’une femme a un emploi et que l’homme voit qu’elle contribue à l’économie familiale, l’homme en question valorise ladite femme. Donc, il faut que les femmes qui s’isolent en 2025 prennent des décisions pour pouvoir créer des emplois. Il y a des associations et des coopératives qui prennent part à ces différentes sources d’emploi. »

La prénommée Jacqueline Bizimana n’est pas loin des propos ci-dessus. Elle appelle les nouveaux élus à sensibiliser les femmes sur l’importance de l’auto-développement. « Une femme développée devient une bonne gestionnaire de l’économie familiale. Il faut que les hommes sachent cela. Les nouveaux élus devaient se focaliser sur les sensibilisations des femmes. Une famille qui a une femme qui comprend ce qu’est l’auto-développement est la plus avancée que les autres. Il y a plusieurs exemples. »

Un autre souhait qu’a proposé madame Bizimana aux nouveaux élus est de préparer des compétitions des coopératives et des associations de femmes afin de pouvoir motiver les autres femmes isolées à participer aux coopératives. « Les compétitions motiveront plusieurs femmes. J’appelle également les organisations nationales ou internationales à venir investir dans les coopératives des femmes, car ces dernières sont très honnêtes dans l’utilisation de l’argent dans les différents projets qu’elles mettront en œuvre. »

Le souhait de Marie Goreth Nshimirimana de la colline Gihehe est d’avoir du petit bétail afin d’avoir de la fumure. « Les nouveaux élus doivent redoubler d’efforts pour le développement de la femme rurale. Ils doivent également se préoccuper de la vie de leurs électeurs. Ils doivent nous rendre visite plus souvent pour s’enquérir de nos préoccupations. »

Des réalisations des femmes

Sandrine Nshimirimana :« Sur notre colline, nous avons besoin d’un centre de santé le plus urgent possible. »

Représentante de la coopérative des jeunes entrepreneurs de Giheta, Sandrine Nshimirimana témoigne qu’après avoir adhéré à la coopérative, sa vie a changé. « Avant de prendre part à la coopérative, il m’était difficile d’obtenir de l’argent à utiliser pour ce dont j’avais besoin, mais maintenant que je suis dans la coopérative, tout l’argent que je dépense est pris sur les bénéfices de la coopérative. »

Ce que je demande aux nouveaux élus, poursuit-elle, c’est qu’ils nous écoutent, nous les petits citoyens, nos projets de développement ou ce que nous envisageons de mettre en place, pour que le développement ne soit pas seulement en ville, mais aussi dans toutes les collines.

Alice Nininahazwe de la même localité, cultivatrice et membre de la coopérative des jeunes entrepreneurs, explique l’importance de participer à la coopérative. « Dans la coopérative, on obtient plusieurs avantages. Avec PAEEJ, nous avons déposé notre projet d’élevage et nous avons reçu un crédit de financement. Après, nous avons commencé à élever les poules d’où nous avons bénéficié des œufs. Nous avons ensuite remboursé le crédit et l’argent qui restait, nous l’avons investi dans l’agriculture. Pour le moment, je ne peux pas manquer d’œufs chez moi, je ne peux pas manquer d’argent pour satisfaire mes besoins ainsi que ceux de ma famille. »

Madame Nininahazwe ajoute qu’à défaut de manque d’engrais chimique, ils ont pensé à l’élevage des porcs et ils se sont distribués des porcs pour qu’ils aient des engrais facilement. « Pour le moment, avoir l’engrais chimique n’est plus un problème, car chacun d’entre nous doit amener un petit sac chaque mercredi dans nos champs de culture. »

« Une sensibilisation des hommes sur les conséquences de la mauvaise gestion de l’économie familiale est nécessaire. »

Elle appelle les nouveaux élus à amener de l’électricité dans leur localité afin qu’ils accomplissent les différents projets qu’ils envisagent de faire dans leur coopérative. « Par exemple, nous avons un projet d’acheter une machine de transformation de la farine. Sans électricité, nous ne pouvons pas y arriver. « Que les nouveaux élus fassent des visites dans différentes coopératives pour dialoguer avec eux, cela pourra aider les nouveaux membres de l’administration à savoir par où commencer. »

La prénommée Evelyne Girukwishaka, jeune fille de 15 ans, estime que la participation dans une coopérative à son âge est un grand pas pour arriver à un développement. « Nous sommes pauvres à la maison. J’ai abandonné l’école à défaut de manquer de matériels scolaires. Mais lorsqu’on m’a informée de ce qui concerne la coopérative, je suis venue adhérer à la coopérative. Maintenant, je vois son importance, car j’ai acheté un porc que j’élève moi-même grâce à la coopérative. J’aide mes parents dans la satisfaction des besoins familiaux. Et c’est moi qui achète les matériels scolaires de mes petites sœurs. Je suis fière de moi et du choix que j’ai fait en adhérant à cette coopérative. Les personnes de ma localité s’étonnent parfois lorsqu’elles me rencontrent. »

Mlle Girukwishaka appelle les autres jeunes filles à prendre part aux coopératives. « L’abandon scolaire ne veut pas dire que la vie est finie. Il y a des jeunes filles qui abandonnent l’école par la pauvreté et qui se précipitent de se marier, soi-disant qu’elles fuient la pauvreté. Je les conseille de chercher plutôt des activités génératrices de revenu pour aider leurs parents à se relever et à changer cette vie misérable. »

Des problèmes rencontrés par les femmes de Giheta

Que les nouveaux élus fassent des visites dans nos coopératives pour savoir par où commencer dans la mise en place des projets de développement.

Sandrine Nshimirimana indique qu’il y a un manque d’eau potable et d’électricité dans leur localité. « Sur notre colline de Gihehe, nous avons besoin de l’eau potable. C’est une colline très vaste avec un effectif élevé d’habitants. Pour avoir de l’eau potable, on peut marcher plus d’une heure de temps avant d’arriver là où il y a de l’eau. C’est un grand problème parce que l’eau, c’est la vie. Également, nous avons besoin de l’électricité. Je suggère aux nouveaux élus de nous apporter de l’eau sur notre colline, cela facilitera nos vies quotidiennes. »

Le manque d’eau est l’un des facteurs qui cause les violences familiales, poursuit-elle. « Il y a deux semaines de cela, ma voisine et moi partions puiser de l’eau. Elle a oublié de signaler à son mari qu’elle part, parce qu’elle venait de réaliser qu’elle n’a pas d’eau pour la cuisson du repas du soir. Nous sommes parties en courant vers l’endroit où nous puisons tous les jours. Arrivés là, nous avons rencontré une vingtaine de personnes qui venaient aussi puiser. Ça nous a pris plus de 30 minutes pour puiser. Lorsqu’elle est arrivée chez elle, son mari l’a accueillie en la frappant. Il l’a accusée de tromperie, que cette eau qu’elle amenait est une excuse pour cacher d’où elle venait. J’ai même expliqué qu’on était ensemble, mais en vain. »

Un autre problème qu’a soulevé Nshimirimana est le manque de centres de santé sur leur colline. « Nous marchons une heure et demie pour arriver à l’hôpital de Murayi le plus proche de chez nous. À l’arrivée, il y a une foule de personnes qui veulent aussi se faire soigner. On ne sera pas bien soigné avec le nombre de patients qui attendent quelques médecins. « Les médicaments prescrits peuvent ne pas être pris à temps à défaut du manque de moyens pour les acheter lorsqu’on ne te les donne pas à l’hôpital. »

Des cas de décès s’observent sur notre colline, ajoute-t-elle. « Comme vous le voyez, même aujourd’hui, il y a un enfant qu’on part enterrer, qui est mort suite à une grave maladie qui l’a attrapé dans la nuit, et, à défaut de manquer l’hôpital proche, il est décédé sur le chemin vers l’hôpital. » Nous demandons aux nouveaux élus que, parmi leurs projets principaux à mettre en place, figure la construction d’un centre de santé. »

Eugénie Bigirindavyi, cheffe de la colline Kiremera, dans la commune Giheta, affirme que le développement des femmes est satisfaisant, même s’il y a quelques soucis. « Elles adhèrent à des coopératives et à des associations d’épargne et de crédit. Au sein de ces associations, elles se rassemblent et cultivent les mêmes semences, notamment celles qui vivent dans les mêmes quartiers, travaillent ensemble dans l’agriculture et elles récoltent des grandes quantités. »

Madame Bigirindavyi rapporte qu’en ce qui concerne les violences sexuelles, ces dernières sont principalement commises par des hommes qui boivent les bières se trouvant dans des bouteilles en plastique « Udusarabwayi ». « Un homme qui boit cet alcool est très agressif, je ne sais pas ce qu’on met dans la boisson. Celui qui ne trouve pas l’argent pour payer l’alcool, rentre chez lui et le demande à sa femme, soit membre d’une association, et lorsqu’elle refuse, c’est là alors que les combats commencent. »

Par exemple, poursuit-elle, la semaine dernière, un homme a agressé sa femme parce qu’elle refusait de payer sa facture. Alors que son fils de 15 ans allait aider sa mère, le père de l’enfant lui a arraché deux dents. « Lorsque nous apprenons de telles nouvelles, nous, les chefs, intervenons immédiatement avec l’aide de conseillers et avertissons l’homme. S’il refuse de nous écouter, nous le signalons ensuite à nos supérieurs, qui prennent finalement des dispositions pour que la femme ait justice. »

Les conflits fonciers sont d’autres problèmes plus fréquents sur la colline Kiremera. « De nombreux hommes veulent vendre des terres sans consulter leurs épouses, ce qui crée des violences. Mais nous intervenons en tant que chefs et les bagarres cessent. »

Eugénie Bigirindavyi appelle les nouveaux élus à se focaliser sur les projets d’agriculture et d’élevage dans l’objectif de développer les communes et les collines en particulier. Une sensibilisation en l’endroit des hommes sur les conséquences de la mauvaise gestion de l’économie familiale et des boissons en plastique est également nécessaire. « Cela aidera les hommes à bâtir leur foyer parce que les femmes de ma colline sont des travailleuses et elles sont courageuses. »

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