La défense, assurée par Me Prosper Niyoyankana et ses collègues, a dénoncé plusieurs irrégularités dans la procédure. Selon eux, le procureur de la République de Ngozi n’a jamais auditionné Sandra Muhoza avant de la poursuivre alors que l’affaire porte un nouveau numéro.
Ils ont également rappelé que la journaliste est détenue sur la base d’un “mandat d’arrêt initialement valable pour trente jours”, une situation qu’ils jugent désormais illégale.
Les avocats ont aussi souligné que le dossier présente les mêmes accusations que celui déjà examiné par la cour d’appel de Mukaza, pourtant déclarée incompétente.
Ils estiment qu’attribuer un nouveau numéro de dossier à la même affaire revient à contourner la décision de cette cour et constitue une violation de la loi. ” Si ce sont les mêmes accusations, pourquoi notre client a deux numéros sur un même dossier alors que le ministère public est un”, ont-ils demandé.
En raison de son état de santé fragile, marqué par des douleurs persistantes à la jambe gauche de Sandra Muhoza depuis plusieurs semaines, la défense a plaidé pour sa libération immédiate, invoquant les dispositions légales prévoyant la mise en liberté des détenus malades, ainsi que les irrégularités relevées dans son dossier.
Le Tribunal de Grande Instance de Ngozi a annoncé qu’il se prononcera ultérieurement sur la suite à donner à cette affaire. Selon ses avocats , le procès ne devrait pas légalement dépasser un délai de 48 heures.
Une délégation de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) était présente pour suivre le déroulement du procès, qui a duré plus de deux heures.
Cette audience s’est déroulée sous haute tension avec la présence de plusieurs policiers et agents des renseignements. Ils se sont montrés virulents quand la journaliste Sandra Muhoza est venue à moto avec une béquille. Un des agents assurant sa garde ne voulait même pas que les gens s’en approche.
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