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Révision du budget 2012 : coupe de six milliards de Fbu dans le secteur de l’agriculture

05/05/2013 Commentaires fermés sur Révision du budget 2012 : coupe de six milliards de Fbu dans le secteur de l’agriculture

D’autres baisses d’investissements sont signalées par la Parcem pour un total de 18 milliards de Fbu : « Cette réduction touche principalement le domaine de l’énergie (- 715, 979 682 millions Fbu) ; de l’agriculture (- 6 milliards) ; des transports et de l’équipement (à peu près – 2,3 milliards) et celui de l’aménagement (- 2 milliards) », déplore M. Ndikumana.

<doc4848|left>La Parcem, en comparant les charges de l’Etat du budget 2012 initial à celles du budget révisé, trouve une augmentation de 4 milliards (de 613 à 617) quant aux dépenses courantes.

Le président de la Parcem, Faustin Ndikumana, précise que le Burundi peut mobiliser, comme ressources, 560 milliards de Fbu. La masse salariale représente environ 300 milliards, les transferts aux ménages et subventions 160, le versement des intérêts sur les dettes contractées 43, les biens et services de fonctionnement 100. « Les dépenses dépassent les ressources propres, s’étonne-t-il. L’investissement devient quasiment impossible avec nos fonds propres et même le fonctionnement n’est pas couvert. » Pour lui, le Burundi n’est pas soutenu et la situation est intenable : « Selon les données du TOFE pour l’exercice 2011, les projets ont été exécutés autour de 30%, les appuis budgétaires autour de 55% », indique-t-il.

Faustin Ndikumana rappelle qu’un paiement d’Impôt Professionnel sur le Revenu de trois milliards est imposé aux dignitaires, alors qu’il n’existe aucune base légale. Il ajoute que malgré la récente hausse des taxes sur les produits de la Brarudi, les produits fiscaux diminueront de deux milliards et les non fiscaux de 500 millions. « Cela augmente la dépendance vis-à-vis des bailleurs étrangers », précise-t-il.

Ce qui gonfle les dépenses

La Parcem constate que les dépenses augmentent à cause des besoins en services sociaux qui accroissent, de l’autorité qui utilise de gros moyens de l’Etat (impérialisme budgétaire), de la spéculation électoraliste (Etat thérapeute) et des groupes de pression, ainsi que les syndicats qui veulent une plus grande part de la richesse nationale ou du moins ajuster leur salaire à l’inflation.
Rappelons que le 1 mai 2012, le président de la République promet d’adopter un comportement d’austérité dans la gestion des finances publiques à partir du mois de juillet. Selon la Parcem, cette notion n’est pas bien comprise par les décideurs politiques et les citoyens Burundais, si l’on se réfère sur les chiffres.

Austérité, poursuit-elle, signifie un contrôle strict des dépenses, une réduction du non essentiel, une privation de certains avantages, une rationalité dans le choix des priorités, des sacrifices, autrement dit une gestion parcimonieuse. Le président de la Parcem recommande une discussion, à grande échelle, entre les experts en économie, l’Etat et la société civile. Il veut que tous les Burundais soient solidaires dans l’austérité et qu’ils augmentent plutôt la production. Faustin Ndakumana demande aussi qu’il y ait, à cause de la léthargie au sein du gouvernement, un contrôle strict pour ceux qui s’adonnent à la corruption, une justice fiscale, une limitation des exonérations et une mobilisation des ressources.

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