Plusieurs filets de pêche prohibés ont été saisis dans le lac Tanganyika sur une période de six mois en commune Rumonge. Des gens parlent d’une complicité de certaines autorités. Les pêcheurs indiquent que le secteur n’a pas connu de développement depuis des décennies alors que de lourdes taxes sont régulièrement perçues sur les embarcations de pêche.
Six filets de pêche prohibés et deux moteurs à pirogue ont été saisis par la police le dimanche 30 novembre 2025 sur le littoral du lac Tanganyika au niveau de la colline Nyakuguma en zone Kigwena, commune Rumonge indique le commissaire provincial de la police dans l’ex-province de Rumonge.
Il souligne que la pêche illicite prend de l’ampleur et qu’elle se caractérise par l’usage des filets de petites mailles. Ce qui est contraire aux bons usages de la pêche moderne et affecte négativement la biodiversité du lac Tanganyika dont notamment les petits poissons Ndagala dits « alevins ».
Cette mauvaise pratique s’observe surtout dans les zones Minago et Kigwena de la commune Rumonge malheureusement au su et au vu de certaines autorités administratives.
Les poissons ainsi pêchés sont de mauvaise qualité car ces filets sont en aimant. Ils pourrissent aussi après quelques heures. Ce qui engendre des conséquences sur la santé de la population qui les consomme.
Dans certaines poissonneries de la ville de Rumonge, des vendeurs sont heureusement honnêtes. Ils vous proposent du poisson pêché avec les filets maillants ou celui pêché par voie ordinaire.
« Une vingtaine de filets vont être brûlés »
Le commandant de la Marine burundaise qui a la mission de sécuriser le lac Tanganyika dans ses attributions fait savoir qu’une vingtaine de filets maillants a été saisie par les militaires de la marine œuvrant en commune Rumonge dans une période de six mois.
Il précise que ces filets seront brûlés prochainement en présence des différentes autorités et de la population afin de décourager la pratique.
Il propose que des sensibilisations soient menées auprès des pêcheurs pour ne plus utiliser ces filets prohibés. Il trouve aussi que ces filets doivent être retirés des magasins qui les vendent.
Augustin Minani, administrateur de la commune Rumonge met en garde certains chefs de colline qui ferment les yeux face à la pêche illicite qui se pratique sur leurs collines. Si cela perdure, ils seront considérés comme des complices et vont répondre devant la justice.
Entre temps, il exhorte les chefs de colline à dénoncer toute pratique de pêche illégale au niveau de leurs entités respectives. Il estime que ce genre de pratique ne peut pas se faire sans la complicité d’une autorité quelconque. Il pense aussi que les pirogues utilisées dans cette pêche facilitent la fraude dans le lac Tanganyika.
Il a ainsi donné l’ordre à la Police et à la Marine de retirer toutes les embarcations de pêche qui ne sont pas en ordre c-à-d toutes les embarcations de pêche non enregistrées à l’Autorité maritime portuaire et ferroviaire car, selon lui, les malfaiteurs s’en servent pour commettre des forfaits.
Un secteur délaissé
Certains pêcheurs regrettent que le secteur de la pêche n’ait jamais connu de développement depuis des décennies, les techniques de pêche étant restées rudimentaires. Les pêcheurs ne sont pas non plus organisés pour leur autopromotion. Ils ne sont pas assurés malgré les nombreux risques qu’ils courent dans l’exercice de leurs activités. La liste des défis est longue.
Ils demandent au ministère ayant la pêche dans ses attributions d’organiser les Etats généraux de la pêche au Burundi pour se pencher sur tous les défis qui hantent le secteur afin de tenter d’y apporter des solutions.









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