Le gouverneur de la province de Burunga a réuni les responsables des services de sécurité, de la justice et de l’administration territoriale. C’était pour arrêter ensemble des stratégies destinées à combattre les phénomènes de la fraude et du trafic humain qui s’amplifient. Il a mis en garde les autorités qui retiennent l’information alors que cette dernière contribue à combattre la fraude.
Beaucoup d’intervenants dans la réunion tenue par Parfait Mbonihankuye, gouverneur de Burunga le lundi 21 juillet 2025 au chef-lieu de la province ont indiqué que la fraude s’amplifie au niveau de la frontière avec la Tanzanie. Les recettes ont baissé ces trois dernières semaines.
La fraude s’observe au niveau du lac Tanganyika. Les fraudeurs se déplacent dans de petites pirogues. Ils font entrer des pagnes, du carburant et d’autres produits.
Le gouverneur Mbonihankuye a fait observer qu’il y a un relâchement dans la perception des taxes. Ce qui a occasionné la chute des recettes. Il a demandé à la police, au service des renseignements et aux autorités administratives de travailler en synergie pour combattre la fraude.
Aussi, « des marchandises entrent ou sortent du Burundi dans la clandestinité sous la complicité de certaines personnes. Cela doit cesser immédiatement », a martelé le gouverneur en annonçant que « des stratégies vont être mises en place pour mieux combattre la fraude. »
Bien communiquer
Après échanges et débats, il a été décidé que des comités spécialisés de lutte contre la fraude vont être mis en place dans chaque commune pour combattre le fléau. Le comité devra transmettre régulièrement des rapports sur l’état d’évolution de la lutte dans les communes respectives.
Ces comités seront composés des membres issus de la police, du service des renseignements, des autorités administratives et ceux de la justice.
Certaines personnes contactées ont suggéré qu’on y inclut, pour plus d’efficacité, les membres issus des organisations de la société civile, surtout ceux des organisations actives dans le domaine de la gouvernance.
Répondant à une question d’un journaliste sur la rétention de l’information par certaines autorités qui handicape le développement car la population n’a pas d’informations fiables, le gouverneur a instruit les responsables des services à bien communiquer avec les journalistes car l’information est publique.
Il a estimé qu’un responsable d’un service public « qui retient l’information a souvent quelque chose à cacher ». Il a aussi demandé aux journalistes « d’être positifs et d’accompagner la population vers un développement intégral à travers une information fouillée et équilibrée. »
Identifier les membres du réseau
Les participants ont soulevé un autre défi lié au trafic des êtres humains qui secoue cette province. Les victimes en provenance des autres provinces y passent pour se rendre en Tanzanie ou en République démocratique du Congo.
Quelqu’un a informé que 3 trafiquants et 32 personnes dont 5 mineurs ont été arrêtés par la police au niveau de la localité de Gatereni alors qu’ils se dirigeaient en Tanzanie. Ces personnes arrêtées provenaient des ex provinces de Karusi et Gitega.
Le gouverneur a instruit les services chargés de mener des enquêtes à identifier les membres du réseau des trafiquants des êtres humains pour mieux le combattre.
Il a conseillé aux ressortissants de sa province de chercher les documents de voyage avant de franchir la frontière pour éviter des ennuis dans les pays voisins où ils sont arrêtés accusés d’être des irréguliers.
Je pense que je fais des cauchemars !!! La fraude se commet avant tout chez ceux qui ont le pouvoir ! Le reste ? Que des victimes !
La seconde chose est qu’il n’existe pas de réelle volonté de lutter contre . Car il faut des mesures politiques, technologiques et politiques . Rien n’est fait en ce moment . J’ai envie de chanter la chanson de Dalida “ parole parole parole !!!!