Plus de dix mille réfugiés congolais étaient déjà accueillis en commune Rumonge jusqu’au lundi 15 décembre 2025. L’administration communale se dit incapable de faire face aux besoins de ces réfugiés qui arrivent en masse en passant par le lac Tanganyika. Elle appelle aussi à la solidarité pour que leur accueil se fasse dans des conditions plus ou moins décentes.
Depuis le 11 décembre 2025, la commune Rumonge accueille chaque jour des réfugiés congolais en provenance du territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu dont les localités de Baraka, Mboko et Makobola, indiquent des sources proches de la commune Rumonge.
Ces réfugiés font savoir qu’ils fuient les affrontements qui opposent l’armée gouvernementale, les FARDC aux rebelles du M23 qui progressent vers la ville de Kalémie après la prise de la ville d’Uvira.
Ils arrivent à Rumonge dans de grosses pirogues en traversant le lac Tanganyika et débarquent par le port de Rumonge où ils sont accueillis par l’administration communale, la police chargée des migrations et les agents de l’agence des Nations-unies pour les réfugiés (UNCHR).
Parmi les personnes accueillies figurent aussi des Burundais qui étaient partis dans la province du Sud-Kivu à la recherche du travail.
Ces personnes arrivent très fatiguées, affamées et déshydratées surtout les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants.
Pour le moment, l’hôpital de Rumonge est inondé de réfugiés congolais dont surtout des enfants et des femmes qui souffrent des maladies diverses liées surtout aux conditions d’accueil.
Certains réfugiés demandent à être transférés dans les camps de réfugiés congolais où les infrastructures d’accueil de base sont disponibles.
Un accueil qui se fait dans la précarité
Insuffisance d’eau et de latrines sur les lieux d’accueil, manque d’eau, de biscuits pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes telles sont les conditions d’accueil à l’arrivée au port de Rumonge.
Le centre de transit de Makombe sur la colline de Mutambara conçu à cette fin est saturé car il héberge aujourd’hui environ deux mille réfugiés alors que sa capacité d’accueil est initialement de 500 personnes selon des sources administratives.
D’autres réfugiés congolais sont installés au stade de Rumonge avec deux latrines et un seul robinet d’eau, sans bâche alors qu’on est en saison des pluies. Ils sont sans nourriture, sans couvertures ni médicaments.
Un poste de secours de la Croix rouge est installé près du stade de Rumonge pour donner les premiers secours aux nécessiteux dont les malades qu’elle évacue vers l’hôpital de Rumonge.
« Nous sommes débordés »
Augustin Minani, administrateur de la commune Rumonge a indiqué au début de cette semaine qu’ils sont débordés par l’afflux des réfugiés congolais car ils reçoivent environ 3 000 réfugiés par jour et ils ont de la peine à pouvoir les assister en besoins de base.
Il lance un appel la population de sa commune à la solidarité qui a toujours caractérisé le peuple burundais en venant au secours de ces réfugiés avant leur transfert dans les camps de réfugiés congolais.
Il demande à la population de leur apporter de la nourriture, des bâches, du bois de chauffage, de l’huile, du sel, des couvertures et des habits.
Il lance un appel aux ONG qui interviennent dans l’humanitaire de leur venir au secours surtout que ces réfugiés continuent d’arriver chaque jour et certains arrivent étant démunis de tout.
Signalons que les échanges commerciaux entre Rumonge et le Sud-Kivu dont les boissons Brarudi et autres produits qui franchissaient le lac Tanganyika pour être vendus en RDC sont pour le moment suspendus.









Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.