Samedi 27 avril 2024

Société

Région Ouest/Cibitoke : Des handicapés de guerre se disent laissés-pour-compte

06/11/2023 Commentaires fermés sur Région Ouest/Cibitoke : Des handicapés de guerre se disent laissés-pour-compte
Région Ouest/Cibitoke : Des handicapés de guerre se disent laissés-pour-compte
Les handicapés de guerre du site Karurama réclament une assistance

Des habitations modernes ont été construites à ces handicapés qui combattaient aussi bien dans l’armée régulière que dans la rébellion. Ils sont pour le moment privés de l’assistances qu’ils recevaient auparavant. Le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants promet des solutions dans un proche avenir.

Dans un milieu caillouteux et à moins de 500 mètres de la rivière Rusizi faisant frontière avec la RD Congo, les ménages de ces handicapés de guerre sont établis sur la colline Karurama, commune de Rugombo.

Au moins 45 maisons y ont été construites grâce au financement de la Banque Mondiale pour abriter les anciens soldats de l’armée burundaise et des ex-rebelles handicapés lors des combats. Certains ont perdu les membres inférieurs ou supérieurs au moment où d’autres sont devenus aveugles suite aux éclats de grenades et des balles reçues lors des affrontements qui les opposaient.

Le site sur lequel est érigé les maisons de ces handicapés n’est pas entretenu. « Des brousses entourent le site non éclairé dont les installations électriques ont été à la fois abîmées et volées », regrette un des habitants du site qui combattait dans les rangs de la rébellion.

Dans le même ordre d’idée, un ancien militaire de l’armée régulière fait savoir que les soins de santé ne sont plus assurés depuis un bon bout de temps. « Nous manquons de quoi mettre sous la dent car le ministère de la Solidarité qui avait la charge de nous fournir des provisions ne remplit plus cette responsabilité ».

Des terres pour des activités agro-pastorales

Des témoignages reçus sur place font savoir que ces handicapés de guerre, dans leur quasi-totalité sans attestation de possession de parcelle, risquent de perdre à la fois leurs maisons et les petites portions de terre qui les entourent. Ils demandent encore la reprise des assistances médicale et alimentaire. Ils veulent que des terres leur soient accordées pour s’atteler aux activités agro-pastorales car possédant des familles qui ont besoin de vivre.

A toutes ces doléances, le porte-parole de l’armée burundaise tranquillise. Il les rassure que personne ne va prendre leurs maisons et leurs parcelles car elles leur appartiennent.

Colonel Floribert Biyereke ajoute que des soins de santé à la charge du ministère de la Défense vont continuer à être assurés par le gouvernement burundais. Cet officier de l’armée burundaise insiste sur le fait que même en cas de décès, les ayant-droits vont bénéficier des indemnisations et autres avantages y relatifs.

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