Grièvement blessés et devenus handicapés, les anciens combattants hébergés dans le site de Karurama proviennent de l’ancienne armée régulière et des anciens mouvements politico-armés. La prise en charge notamment médicale y fait défaut. Tous à l’unanimité lancent un cri de détresse.
Installé à moins de 500 m de la rivière Rusizi faisant frontière avec la RD Congo, le site de Karurama qui compte une cinquantaine de maisons abrite beaucoup de familles. Celles-ci sont à part égale constituées par des ex-militaires des forces armées burundaises et des membres des anciens mouvements politiques armés notamment le CNDD-FDD actuellement au pouvoir. Tous sont des handicapés de guerre. Ils se déplacent à bord de petits vélos adaptés à leur état physique. Ils sont pour le moment sans assistance.
Le ministère ayant les anciens combattants dans ses attributions peine à leur garantir la ration quotidienne. Leurs soins de santé ne sont pas non plus assurés. Des médicaments pour des traitements spécialisés manquent cruellement. Certains d’entre eux souffrent des maladies chroniques comme le diabète. « Nos familles ne sont pas prises en charge médicalement et nous ne disposons pas de moyens financiers pour faire face à ce défi », insiste avec colère l’un d’entre eux issu de l’armée régulière.
Même son de cloche pour son voisin issu du CNDD-FDD. Selon ses dires, des promesses de leur octroyer des terres cultivables sont tombées dans les oubliettes. Le site est lui-même installé sur un terrain caillouteux non favorable à l’agriculture.
Tous à l’unanimité exhortent les instances habilitées à leur octroyer des attestations de possession de parcelles. Ce qui les rassurerait et leur éviterait d’être un jour expulsés de leurs maisons.
Quelques promesses
Face à cette situation, le Haut commandement de la Force de défense nationale du Burundi, FDNB, tranquillise. Selon une source sous couvert d’anonymat, le calvaire que vivent ces anciens combattants est connu au plus haut niveau de l’Etat. L’armée compte notamment leur fournir une assistance médicale complète dont ils sont besoin.
Les habitants proches du site apprécient tout de même le bon voisinage qui y règne. Toutefois, des cas de vols y sont signalés avec notamment des plaques solaires qui assuraient l’éclairage qui ont été emportés. Ce qui a plongé les résidents dans l’obscurité et l’insécurité. Un appel vibrant d’y renforce la sécurité est lancé à l’administration et à la police.
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