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Opération ’’Finding Jean’’ : la Croix-Rouge appelée au secours

10/08/2016 7
Le tweet du porte-parole de la police
Le tweet du porte-parole de la police

Au moment où le porte-parole de la police annonce ce mercredi 10 août sur son compte Twitter que ’’les deux corps découverts à Muramvya seront repêchés aujourd’hui’’, l’opération n’a pas encore commencé. La Croix-Rouge a été sollicitée pour fournir du matériel et son expertise.

Selon un agent de la CNIDH (Commission nationale indépendante des droits de l’Homme) qui suit de près ce dossier, cette ONG humanitaire a été saisie pour aider dans l’extraction de ces deux corps découverts dans la Mubarazi.

D’après une source digne de foi, la Croix-Rouge aurait promis de fournir du matériel mais il se pose un problème de secouristes. Ceux de Muramvya n’ont pas assez d’expertise pour ce genre travail sans un renfort des secouristes de Gitega.

Les bureaux de la Croix-Rouge à Muramvya
Les bureaux de la Croix-Rouge à Muramvya

Là où le bât blesse, c’est que le peu de secouristes de la Croix-Rouge à Muramvya sont en formation à Gitega. Les agents de la police de protection civile à Muramvya affirment qu’ils ne sont pas bien outillés.

Il ne reste qu’à convaincre la Police de protection civile de Bujumbura pour dépêcher une équipe à Muramvya avec le matériel fourni par la Croix-Rouge et le CICR pour récupérer ces deux corps en décomposition dans la Mubarazi afin qu’ils soient identifiés.

En ce début d’après-midi rien ne semble bouger à Muramvya pour cette opération. Le temps passe, les experts et les secouristes attendus ne sont pas encore sur les lieux.

Selon des sources policières, l’opération d’extraction des deux corps découverts dans la Mubarazi annoncée pour ce mercredi est reportée pour ce jeudi. La police de protection civile a déjà reçu du matériel pour cette mission.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Leopold Hakizimana

    Jean Bigirimana est mort assassiné. On ne saura jamais les coupables, à part quelques soupçons dirigés contre des agents de SNR sur des faux témoignages non vérifiables et contestables. Je viens d’apprendre qu’il était hutu et journaliste mais une large zone d’ombre persiste sur lui. Il y a ceux qui savent des choses sur lui, mais qui ne parleront jamais, Se pourrait-il qu’il fût un journaliste professionnel mais naïf et sacrifié, Aurait t-il joué un rôle de proximité avec l’opposition radicale soutenue par le pouvoir rwandais? Qui allait t-il rencontré à Bugarama? Mais bon, le gars est mort, qu’il se repose en paix.

  2. Michel

    Je crois que le groupe de presse Iwacu qui semble pilote la recherche de leur confrère Jean Bigirimana devrait déjà demandé un secours pour analyse de l’ADN car le corps sera difficile à reconnaitre. Notre police vient de se discréditer encore une fois, en reconnaissant son incapacité à accomplir une tâche dévouée aux sécouristes de la CR à Gitega. A ce que je sache, il y a une Direction générale de la Protection Civile au Ministère de la Sécurité Publique, est-ce qu’elle est tellement incapable ou elle a peur d’agir? Cela laisse deviner comment non soi-disant sécouristes agiraient le jour où il y aurait une catastrophe à l’aérport, dans un grand etablissement comme une école, une usine, etc. Monsieur le DG, que ce soit l’incapacité technique, que ce soit la peur de récupérer des cadavres qui flottent sur une rivière pendant des semaines; dans les 2 cas vous avez manqués à vos responsabilités et vous devriez remettre le tablier car il est clair que vous ne serez pas capable de sauver les vies des citoyens le jous d’une catastrophe, que je ne souhaite pas du tout pour mon pays et mon peuple.

  3. Jamahaar

    Avec ces retards et attemoiements, les cadavres risquent de disparaitre et les indices contamines.Le temps ne joue pas en faveur de la verite pour connaitre les identities de ces corps, qui les assassins et pour quels mobiles. A lire ces milles excuses pour justifier les retards de commencer les operations de recuperations de ces corps deja en decomposition, on a l’impression que tout est fait sciemment pour que les animaux ou les courants d’eau les emportent pour faire disparaitre toute trace de de culpabilite.Avec ce manqué criant de materiel et d’experts legistes, on se croierait dans un pays sauvage et attarde au 10ieme siècle, pas en 2016.Les Belges sont finalement partis trop tot ou le pays a encore besoin d’une autre colonisation a defaut d’une dose forte de dictature de remise en niveau.

  4. Jereve

    On peut douter que ces corps soient un jour identifiés, le Burundi n’en a ni les moyens ni la technologie. Et surtout, il n’en a pas la volonté. Ceux qui les ont tués et jetés à cet endroit l’ont fait en connaissance de cause. Les corps ont été signalés depuis longtemps, mais l’administration a trainé les pieds, peut-être également en connaissance de cause. Les corps se sont irrémédiablement détériorés et seront difficilement identifiables. Corps non identifiés: pas de suspects, pas de coupables. Le crime parfait. Les criminels peuvent tranquillement continuer leur sinistre besogne.

  5. John

    Quelle honte! Notre police n’a aucun materiel aussi simple (sacs en plastique avec zip, gants de protection, bottes en plastique, brancards de transport, corde de descente dans le ravin de la riviere….); est moins equipee que la CR Burundaise, n’as pas de personnel pour recuperer les corps…etc. Finalement de quelle police de « protection civile » avons nous?A qoui sert alors cette unite si elle n’a pas la moindre expertise et manque de materiel aussi simple que les gants.

    • Elle s’est mutée en police d’arrestation arbitraire et de torture! De protection civile à torture civile, il n’y a qu’un pas!

      • nunu

        Comment vous dites que le pays n’a pas de moyens pour repecher les cadavres dans les ravins. Aussi profond que soient, nous avons des militaires bien expermentes. Ils peuvent aider la croix rouge. Ils font des pratiques physiques sur les cordes raides a Nyakazu ; n’est-ce pas? C’est la volonte qui manque point-trait !

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