Jeudi 01 mai 2025

Société

Mobilité électrique : une révolution écologique et économique sur les routes

19/03/2025 5
Mobilité électrique : une révolution écologique et économique sur les routes
La ministre Marie-Chantal Nijimbere après avoir essayé une voiture électrique

Le gouvernement burundais et la société Skyline ont dévoilé, ce mardi 18 mars un projet ambitieux : se doter d’un parc automobile électrique avec des coûts d’entretien divisés par 50, des crédits carbones à la clé et des bus électriques en préparation. Skyline rêve d’un avenir sans fumée au Burundi.

C’est la ministre du Transport, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme Marie-Chantal Nijimbere qui représenté le gouvernement dans les cérémonies organisées en partenariat avec la société Skyline pour la promotion de la mobilité électrique. Une initiative saluée comme une réponse innovante aux défis environnementaux et économiques du pays dans un contexte de pénurie du carburant.

Selon Mme Radhika B., directrice générale de Skyline, la mobilité électrique est désormais adoptée au pays, avec différentes solutions de transport pour le public.

« Les voitures électriques sont déjà fonctionnelles et présentes sur le marché, soit au nombre de 20 à 25 ». La gamme de produits est variée, il y a également des motos, des véhicules de transport en commun, des vélos et des pickups, tous électriques, avec un temps de circulation compris entre 200 et 400 Km pour une recharge de 6 à 12 heures voire 24 heures selon le type de véhicule.

D’après la ministre Marie-Chantal Nijimbere, en adoptant ces véhicules électriques, le Burundi pourra atténuer les effets de la crise pétrolière, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

« Des coûts d’entretien réduits »

Selon Evrard Havyarimana, représentant de GEM (Glob Electric Mobility), une société récemment implantée au Burundi, les véhicules électriques représentent une opportunité majeure pour le Burundi.

« L’importation massive de ces voitures permettrait au pays de bénéficier de crédits carbone, tout en réduisant son empreinte écologique. Contrairement aux modèles thermiques, elles n’émettent pas de CO₂ », a-t-il souligné. Il a également annoncé que « des stations de recharge sont en cours de construction ». Elles ne sont pas encore disponibles.

L’argument financier pourrait séduire les automobilistes : le coût global d’entretien d’une voiture électrique serait « 50 fois moins cher » que celui d’un véhicule à moteur thermique. « Pas de pièces de rechange à changer régulièrement, plus de vidange ni de maintenance complexe. La batterie, neuve et durable, simplifie tout », a-t-il expliqué.

Les modèles proposés sur le marché national affichent des prix variant entre 10 000 dollars et plus, selon le budget du client. Actuellement, 25 véhicules électriques sont déjà disponibles.
Cette annonce intervient dans un contexte critique, marqué par une crise récurrente de carburant.

Le déploiement de transports publics électriques pourrait ainsi offrir une alternative aux usagers, tout en alignant le Burundi sur les objectifs internationaux de réduction des émissions.

Reste à savoir comment le Burundi intégrera cette innovation dans un paysage encore peu préparé. Mais une chose est sure, la mobilité électrique est sur la ligne de départ.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Gacece

    Quand j’avais suggéré l’idée, un certain commentateur m’avait qualifié – à mots couverts – de fo*u.

    https://www.iwacu-burundi.org/lor-noir-manque-le-peuple-souffre/

    Cela étant dit, même si cette initiative est louable, je pense qu’on est en train de mettre la charrue devant les boeufs. Si on veut qu’un tel projet ou progrès ne meure pas avant d’être né, il faut une infrastructure électrique pour charger ces véhicules, sur tout le territoire national. Dans le lien ci-dessus, j’avais suggéré une solution : investir dans les stations de charge à énergie solaire.

    On peut les installer au fur et à mesure que le nombre de véhicules électrique augmente. Ou on peut s’y prendre à l’avance pour encourager les gens à importer plus rapidement.

  2. Bravo

    Combien de stations pour la charge électrique ?
    Disponibilité de l’énergie électrique ?

  3. jereve

    C’est un très bon projet qui a déjà fait ses preuves chez nos voisins le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. Dans notre pays, les carburants fossiles sont devenus rares et chers. Ma foi, si on n’a pas le pétrole, il faut avoir des idées, dit-on. Pensez aussi à combiner le véhicule électrique avec du photovoltaïque et batteries. Le soleil, nous en avons à gogo; contrairement aux pays européens qui n’en ont pas assez mais qui pourtant se mettent actuellement au solaire.
    Un grand bravo donc à ceux qui ont planché sur ce projet.
    Reste à résoudre la question de coût: 10’000 $ et plus n’est pas à la portée de tous. Car il faut compter au minimum 75 à 80 millions de FrsBu si on s’approvisionne en dollars au marché noir. Et au minimum 30 millions de FrsBu si on a assez d’influence pour avoir accès aux devises des banques commerciales locales. Si cela se passe ainsi, il y aura d’énormes distorsions au grand désavantage du client lambda; ce qui est financièrement injuste.

  4. Mafero

    Ces voitures électriques vont rouler sur quelles voies ou vont elles voler dans l’espace? Je pose cette question en reference a l’état des routes du Burundi. Apprenons a résoudre les problèmes en analysant les priorités d’abord!

    • Ali

      1. La gestion des routes est sous la responsabilité de l’etat et non des entreprises privées.
      2. Les véhicules électriques ont-elles besoin de routes spéciales par rapport aux autres véhicules ?

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