Mercredi 09 octobre 2024

Économie

Mobilisation présidentielle pour sauver le marché de Kamenge

09/10/2020 Commentaires fermés sur Mobilisation présidentielle pour sauver le marché de Kamenge
Mobilisation présidentielle pour sauver le marché de Kamenge
Le président veut redonner de l’espoir aux commerçants.

Le président Ndayishimiye a organisé une collecte de fonds pour la réhabilitation du marché de Kamenge, lors d’une visite qu’il a effectuée, lundi 5 octobre, sur les lieux. Les commerçants sinistrés saluent l’ initiative .

Lundi le 5 octobre, deux jours après l’incendie qui a détruit une partie de Kamenge, le président Ndayishimiye arrive dans le quartier meurtri. Le chef de l’Etat est accompagné par le maire de la ville de Bujumbura et plusieurs hauts dignitaires du pays, des hommes d’affaires. Habillé simplement, debout dans un véhicule, le Président va inviter les commerçants à ne pas désespérer. Il assure que le gouvernement ne va pas les laisser seuls.

Le numéro Un burundais va solliciter la générosité des hommes d’affaires présents et d’autres âmes charitables à faire un geste de soutien pour la réhabilitation de ce marché.

Plusieurs hommes d’affaires vont alors se succéder auprès du président Ndayishimiye et annoncer publiquement des dons de plusieurs centaines de millions pour certains.

Le président Ndayishimiye va recommander aux banques commerciales, aux institutions des microfinances qui ont octroyé des crédits à ces commerçants victimes de l’incendie de revoir leurs intérêts comme ils l’ont fait en 2013 lors de l’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura et de les refinancer pour pouvoir payer les dettes. Le président de l’association des banques a exprimé leur volonté de revoir les contrats d’engagements avec les clients sinistrés.

Autre décision annoncée par le Président. Un comité de gestion va s’occuper de la réhabilitation du marché de Kamenge endéans une période de moins de deux mois et va ouvrir un compte de solidarité pour aider les commerçants qui ont perdu leurs marchandises dans l’incendie de ce marché.


Les commerçants entre espoir et impatience

Dionise Sindayigaya : « Nous risquons de mourir de faim. »

Dionise Sindayigaya, représentant de la coopérative des vendeurs des téléphones et accessoires au Burundi (COVETAREBU), espère que le marché sera reconstruit très bien bientôt.

Il demande également au gouvernement de leur venir en aide. « Nous risquons de mourir de faim », alerte-t-il. Ce représentant des commerçants suggère que les fonds collectés soient affectés à la réhabilitation de ce marché pour que les commerçants reprennent leurs activités. Au cas contraire, prévient-il, il ne voit pas comment ces commerçants vont rembourser les crédits contractés auprès des banques et microfinances.

Mêmes inquiétudes du côté de Bernard Ngoye, vice-président de l’Association des commerçants des chaussures. Ces derniers sont dans le désarroi. Il fait savoir que les chaussures d’une valeur de 100 millions BIF ont été emportées par l’incendie. De son côté, il a perdu les biens d’une valeur de 20 millions BIF.

Bernard Ngoye : « Nous avons besoin d’une place pour pouvoir continuer nos activités quotidiennes. »

Les commerçants des chaussures demandent la réhabilitation du marché dans les plus brefs délais. Ils disent vivre dans des conditions difficiles. « Aujourd’hui nous sommes dans la rue. Nous avons besoin d’une place pour pouvoir continuer nos activités quotidiennes ». Signalons que le marché de Kamenge compte plus de 300 commerçants des chaussures.

Les commerçants exerçant dans la partie du marché qui n’a pas été touchée par l’incendie demandent au maire de la ville de Bujumbura de leur accorder une autorisation pour qu’ils puissent continuer leurs activités quotidiennes. Ils craignent pour la sécurité de leurs biens. Ils demandent aux autorités administratives de leur laisser prendre leurs biens afin qu’ils continuent leurs activités ailleurs.

Le maire de la ville tranquillise. Il fait savoir que les enquêtes sont en cours pour identifier les commerçants qui ont des biens dans la partie du marché qui n’a pas été touchée par le feu. Et de rassurer que les marchandises se trouvant à l’intérieur du marché sont bien sécurisées par les forces de l’ordre.

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