Dimanche 05 mai 2024

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 » Malgré le manque de matériel, il faut, pour nous le personnel soignant burundais, changer de comportement « 

05/06/2013 Commentaires fermés sur  » Malgré le manque de matériel, il faut, pour nous le personnel soignant burundais, changer de comportement « 

Après notre interrogation sur le manque de legislation – D’une part je soutiens l’avis d’Armel, je suis médecin, j’ai travaillé au burundi et pour le moment je suis en Europe. Les conditions dans lesquelles on travaille au Burundi sont déplorables, pas de matériels et on veut avoir des résultats sans matériels médicaux et médicaments. L’Hôpital c’est pas uniquement les bâtiments, il faut du matériel. Nos hôpitaux de Bujumbura (CHUK, Prince Légent, CPLR) ne méritent pas d’être appelés hôpitaux en 2012, peut être des hôpitaux des années 1800.Malheureusement nos malades ne savent pas la réalité parce que les médecins n’aiment pas dire la vérité aux malades. Le Burundi reste le seul pays au monde où on est incapable de savoir réellement la composition de nos médicaments, les Indiens nous amènent des produits,qui sait qu’il ya dans ces produits le principe actif ?J’ai été au courant d’un documentaire en INDE où on détruisait des tonnes de médicaments sans principe actif,qui sait si nos médicamants ne sont que de la farine ?Demander la question à nos pharmaciens du Burundi. Tout notre système sanitaire mérite un changement radical. Combien de gens meurent d’insuffisance rénale au burundi ?ça fait combien d’années que l’équipement de dialyse est disponible à l’hôpital prince légent mais sans jamais fonctionner ?Demander au Directeur du Prince Légent ce qui manque ?les néphrologues formés en france sont là. Quand un appareil tombe en panne au Burundi on jette, même le manque d’une pièce qui coûte moins de 10miles peut prendre plus de 2ans pour être remplacée.Le Scanner au prince légent a fonctionné pendant combien de temps ?d’autres apppareils au CHUK (amplificateur de brillance, coelio,….) On a crié dans tous les médias que l’hôpital de Mpanda est extraordinaire, allez voir ce qui se fait à Mpanda si ce n’est que soigner le paludisme et au cas échéant faire une césarienne.Mais si on regarde les batiments de dehors c’est fantastique. – > D’autre part malgré le manque de moyens,le personnel soignant burundais doit changer de comportement.Un malade arrive au lieu d’être accueilli par une courtoisie, un sourire pour le réconforter, il est insulté ce qui agrave sa maladie.La priorité en Europe c’est l’acueil. De plus les médecins n’expliquent pas aux malades leur maladie, les complications possibles. Le cas des compresses laissées après intervention, tout le personnel soignant sait qu’on compte les compresses avant et après l’intervention pour se rassurer qu’on a rien laissé dedans, pourquoi ne pas le faire ?parce qu’on est pressé ou ivre ?J’ai déjà été témon au bloc opératoire d’une femme qui avait été césarisée à MUYINGA par les médecins cubains où on avait laissé 6 compresses,son abdomen était plein de pus.C’est criminel,il faut de la justice. Au Burundi chacun fait ce qu’il veut,j’ai été témoin d’une femme qui est decedée avec des douleurs insupportables , une césarienne faite à l’Hôpital militaire qui s’est compliquéé, puis un autre gynécologue qui se permet de faire une échographie abdominale comme il est le seul médecin au burundi,qui loupe le diagnostic parce qu’il n’a pas appris à faire les écho abdominales,…..Deux semaines après la patiente m’arrive aux urgences dans un état critique, l’échographie faite par celui qui avait le droit de faire les écho abdo montre un abcès sous hépatique,malheureusement il était tard et la patiente est décedée au bloc. Des médecins étrangers viennent au Burundi congolais, chinois ,cubains,egyptiens,nigerians….Qui sait de quoi ils sont capables ?La coopération c’est bien mais il faut un suivi pour voir ce qui sont capables et ceux qui ne sont pas capables.demander à celui qui a dèjà vu certains médecins chinois, egyptiens,nigérians,…. entrain d’opérer, on peut se demander est ce qu’ils sont venus apprendre sur nous pauvres burundais,où quand on meurt on dit:HARI HAGEZE KO APFA NTAKUNDI. Il ya de nombreux cas que je peux citer,….. EN CONCLUSION:IL FAUT DE LA JUSTICE POUR LES MALADES CAR MALGRE LE MANQUE DE MATERIEL,NOUS LE PERSONNEL SOIGNANT BURUNDAIS IL FAUT CHANGER DE COMPORTEMENT.

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