Vendredi 26 avril 2024

Politique

Makamba : Trop d’attentes de l’Ombudsman

14/12/2016 2

La population espère que le bureau régional de l’Ombudsman qui vient d’être ouvert à Makamba va contribuer à la promotion et à la protection des droits de l’Homme. A d’autres choses aussi…

Chef-lieu de la province Makamba
Chef-lieu de la province Makamba

Les personnes rencontrées demandent à ce bureau de s’impliquer pour atténuer les tensions autour des conflits fonciers qui s’observent dans certaines communes de cette province. Selon elles, il faut rapprocher la Cntb et les bénéficiaires de ses services dont les rapatriés et les résidents.

Elles demandent à ce bureau d’organiser en premier lieu des réunions qui regrouperont la Cntb, les représentants des résidents et des rapatriés dans les communes, les autorités administratives, les leaders communautaires et les organisations de la société civile.

La diminution des atteintes aux droits de l’Homme figure parmi les attentes de la population de Makamba au moment où certaines personnes dénoncent des arrestations arbitraires et des détentions illégales. Elles dénoncent aussi des atteintes à l’intégrité physique, au droit à la circulation, les violences basées sur le genre, la traite et le trafic des êtres humains, des restrictions de certaines libertés.

Les pêcheurs quant eux attendent de ce bureau la vulgarisation de la nouvelle loi sur la pêche au Burundi ainsi que son implication pour rencontrer tous les services impliqués dans la sécurisation des eaux du lac Tanganyika.

Les jeunes demandent à ce bureau régional de l’Ombudsman de s’impliquer dans la réduction du taux de chômage surtout en sensibilisant certains chefs de service à adopter la transparence dans le recrutement. En mettant l’accent sur le mérite.

« Respect de la loi et de l’autorité »

Certaines autorités administratives demandent que ce bureau de l’Ombudsman puisse rappeler chaque fois qu’il accueillera des personnes que la population est tenue avant tout de respecter la loi et l’autorité pour la bonne marche de la société.

« Certaines personnes foulent au pied la loi ou dénigrent l’autorité et lorsqu’elles sont appréhendées. »
Certains observateurs espèrent qu’avec la création de ce bureau dans la région sud les droits de l’homme vont être respectés à condition que ce bureau collabore avec tous les acteurs étatiques et non étatiques.

Ce bureau pourra collaborer avec le bureau régional de la CNIDH, le bureau régional de l’Office du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, le bureau régional de la brigade anti-corruption, les organisations de défense des droits de l’Homme, les confessions religieuses, les leaders communautaires pour promouvoir les droits de l’Homme et combattre l’impunité.

Il est à noter que le bureau de l’Ombudsman va couvrir les provinces de Bururi, Makamba, Rumonge et Rutana. Il a été ouvert au mois de novembre.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. MANISHA

    Si la société entière ne se lève pas, la version 1972 arrive. On en prend un à un et dans quelques années on dira qu’il y a eu des milliers de morts. En 1972, les gens étaient embarqués sous nos yeux et nous n’avons rien dit. Aujourd’hui c’est pareil. Et on nous chante la solidarité à la burundaise ! Akimuhana kazoza imvura yahise.

  2. Kabingo Dora

    Je lit ce qui suit dans l’article « Certaines autorités administratives demandent que ce bureau de l’Ombudsman puisse rappeler chaque fois qu’il accueillera des personnes que la population est tenue avant tout de respecter la loi et l’autorité pour la bonne marche de la société » C’est vraiment le monde à l’envers . Ceci me rappelle le cas d’un ex collegue alors que j’ensegnais dans une ecole de l’intérieur du pays il y a environ 3 décennies , la bibliothécaire lui reprochait d’être dans la bibliothèque sans son autorisation et le professeur de francais répliquait un peu plus tard en réunion dans la salle de réunion des professeurs en ces termes  » Est il vraiment interdit d’entrer dans une bibliothèque surtout si vous la trouvez ouverte ». Cette remarque – très fondée à mon avis -est restée très longtemps dans ma tête.
    Il y a au moins deux choses à préciser :
    – personne n’est obligé d’accepter une loi scélérate , il faut surtout l’abattre et la modifier
    – les autorités ont le devoir de respecter leurs administrés et seulement dans ce cas ces derniers peuvent agir de la même manière . Citoyens , faites vous respecter et et ne vous soumettez jamais à une loi qui vous enlève vos droits

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 4 018 users online