Il circule à Bujumbura, depuis ce mardi 21 juin, une liste de 58 autorités « corrompues » que l’Olucome aurait envoyée au G8 pour interdiction de visas. Un montage, selon les collègues de Gabriel Rufyiri.
« La liste trouvée n’est pas du tout identique à celle que l’Olucome a envoyée au G8 », insiste Rénovat Havyarimana, porte-parole de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome). Selon lui, cette liste est un montage qui a un double objectif : ternir l’image de l’Olucome et créer un climat de mésentente entre cette institution et les gens repris sur la « fausse liste ». Et d’ajouter : « Ceux qui veulent connaître les vraies noms des autorités corrompues, qu’ils consultent les dossiers traités par l’Olucome et les autres institutions remis au gouvernement ».
La preuve que cette liste est fausse, explique M. Havyarimana, elle est sans référence : « Nous nous sommes donnés la peine de vérifier dans tous nos documents. » Le porte-parole de l’Olucome indique qu’ils sont en train de faire des investigations pour connaître les auteurs de ce montage.
Rénovat Havyarimana dissocie les acharnements des ministres de l’Intérieur, de la justice et des Relations extérieures à l’endroit de l’Olucome et ces tracts : « Même s’ils s’en sont pris à nous au lendemain de l’annonce de l’envoie des noms des 60 personnalités corrompues au G8, rien ne le prouve avant l’aboutissement de nos investigations. » L’Olucome, explique-t-il, ne peut pas charger ces autorités sans preuves tangibles.