Une échoppe de vente d’unités mobile et une maison d’habitation situées à la 8ème avenue de la zone Buyenzi ont pris feu dans la soirée de ce mercredi 29 juin. D’après des témoignages recueillis sur place, les occupants de cette dernière détenaient à leur domicile du carburant qui est à l’origine de l’incendie.
« Du mazout, de l’essence ? », nous interpellent très vite de jeunes hommes à l’entrée de la 8ème avenue. Nous comprenons très vite qu’ici, le trafic illicite de carburant est monnaie-courant.
A quelques pâtés de maisons de là, des habitants sont amassés face au lieu de l’incendie. La crainte et l’incompréhension se lisent sur les visages. Les traces de l’incendie d’hier soir sont encore assez visibles.
Personne ne veut nous relater les faits survenus dans la soirée d’hier. Quand nous tentons une approche auprès du tenant de l’échoppe de vente d’unités mobile, celui-ci s’écarte de nous et disparaît.
Selon le témoignage d’un jeune homme rencontré sur place, l’incendie a éclaté autour de 19h30 dans la maison d’habitation face à laquelle les gens sont rassemblés. Très vite, le feu s’est étendu à l’échoppe de vente d’unités mobile située dans le prolongement de la maison d’habitation.
D’après un voisin des lieux, le fait que les occupants de la maison qui a pris feu conservaient de l’essence et du mazout à leur domicile était connu de tous.
« Y compris la Police qui, lors de ses fouilles habituelles, quadrillaient son périmètre d’intervention autour de cette maison mais sans jamais rien trouver jusque-là », raconte-t-il.
Grâce aux fenêtres en store en partie brisées de la maison d’habitation verrouillée de l’extérieur, l’intérieur est visible. La quasi-totalité du mobilier de ce qui était le salon est en cendres. Sauf le poste-téléviseur qui a échappé aux flammes.
Selon une habitante proche des lieux du drame, les occupants de la dite maison sont aux mains de la Police depuis la nuit de cemercredi pour des enquêtes.
Quand nous quittons les lieux, nous retrouvons les mêmes jeunes hommes qui nous ont abordé au début en train de remplir de carburant une voiture stationnée là. Le trafic illicite de carburant a encore de beaux jours devant lui, tant qu’il y aura des files d’attente sur les stations-serice au phénomène récurrent de pénurie de carburant.