Le Messager FC a joué son deuxième match amical qu’il juge important après celui avec le LLB Academic. Il a croisé le fer avec Vital’O, ce samedi 13 octobre, au terrain du quatrième bataillon commando de Ngozi.
<doc5590|left>15h15min, l’arbitre donne le coup d’envoi. A la première minute du jeu, le premier but en faveur du Messager est le résultat d’une belle combinaison aboutissant sur une passe décisive chez Shedou qui retrouve les chemins du filet.
Pourtant l’adversaire n’est pas des moindres. L’équipe Vital’O, qui traîne derrière elle un palmarès impressionnant dans les anales du football burundais, ne se laisse pas intimidée par ces jeunes de Ngozi qui viennent de monter en 1ère division. Quelques minutes après, un défenseur du Messager tire le maillot d’un attaquant de Vital’O en surface de réparation. L’arbitre siffle un penalty que transforme Christian Mbirizi. Un but partout.
Le onze du Messager ne baisse pas les bras pour autant. Vital’O va subir un terrible assaut lors de cette première partie qui donne raison à la formation de Ngozi. Score à la mi-temps: 3-1. Les deux derniers buts étant inscrits par Intelligent Fatack et Enock Sabumukama.
Lors de la deuxième partie, les mauves et blancs sont endiablés, les pourtours du terrain électrisés. Thierry Karorero, coach de Vital’O, change de stratégie. Il effectue plusieurs remplacements qui finissent par payer. Par un doublet signé estampillé Tambwe Hamissi, le capitaine de l’équipe, Vital’O égalise et le match se solde sur un score de parité : 3 buts partout.
Les enjeux
Le Messager FC avait besoin de démontrer qu’il vient de franchir la 1ère division par mérite. Vital’O de son côté, testait ses nouvelles recrues, qui n’ont visiblement pas convaincu Thierry Karorero, son entraineur. Toutes les 45 minutes se sont épuisées sans aucun tir cadré de Vital’O.
Masabo Charles, entraîneur du Messager FC, quant à lui, ne tarit pas d’éloges à l’égard de ses poulains : « Nous venons d’égaliser avec la plus grande équipe au niveau national. Pour nous, c’est une grande fierté. Ça prouve qu’on tiendra bon en première division.»
Une culture que sauvegarde l’intérieur du pays
Le Messager n’a pas joué seul. Son douzième joueur-ses supporters- a beaucoup influencé le cours des événements. Avant que le match ne débute, la rencontre était sur toutes les lèvres dans la petite ville de Ngozi. Pendant le match, les pourtours étaient constitués par une foule compacte d’amoureux du ballon rond, supporters non seulement du Messager, mais aussi des visiteurs. « C’est quelque chose de très précieux que l’intérieur du pays garde », reconnaît le coach de Vital’O qui regrette que les citadins de Bujumbura n’aient pas davantage le goût du football.
Tous ces matchs sont organisés à Ngozi et soutenus par la chanteuse Chanie Bella, une étoile montante dans la ville de Ngozi.