Samedi 27 avril 2024

Politique

La triple faute politique

05/01/2024 34
La triple faute politique

« Ceux qui se plaignent que les produits (vivriers) sont chers, produisez-les vous-même ! Me suis-je jamais plaint devant vous du prix exorbitant des pommes de terre et du haricot alors que j’en dispose chez moi ? Me suis-je jamais plaint devant vous du prix exorbitant du maïs alors que j’en possède chez moi ? Moi, je puise dans mon stock. J’ai plus d’une tonne de millet, plusieurs tonnes d’arachide, j’ai environ cinq tonnes de maïs que je mous, j’ai du riz en stock, j’ai du haricot en stock, comment alors puis-je savoir que tous ces produits sont chers ? Comment devrais-je en être conscient ? Pourquoi vous n’en faites pas autant ? », dixit le président Ndayishimiye, lors d’une émission publique qu’il animait en province Cankuzo, vendredi 29 décembre 2023.

Première faute politique : le destinateur du message ne peut se comparer au « mwenegihugu asanzwe » (citoyen lambda). Le « président normal » est autant une vue de l’esprit que le « président-citoyen lambda ».

En total décalage avec la situation vécue par l’écrasante majorité de ses compatriotes, cette parole présidentielle est la forme la plus aboutie du processus de déresponsabilisation politique. En prime, le locataire de Ntare House a identifié la racine du mal développement made in Burundi : « Il faut en finir avec ces ligalas » (lieux de rencontre des jeunes désœuvrés dans les quartiers). Son champ sémantique, dans la bouche présidentielle, s’élargit désormais à toute personne qui ne produit pas de denrées alimentaires.

Deuxième faute politique : le timing.

De mémoire d’homme, la conjoncture économique n’a pas d’équivalent, incitant les Burundais à dégainer l’humour noir comme forme de défense pour préserver leur santé mentale. Leur pays, disent certains, arrive à « innover » dans la pauvreté. De surcroît, la situation sur laquelle le président Ndayishimiye s’est basée pour répondre à ceux qui se plaignent de la vie chère engage la responsabilité du pouvoir. L’assèchement progressif des réserves de change entraînant une pénurie chronique de carburant, moteur de l’inflation alimentaire.

Troisième faute politique : les destinataires, en l’occurrence, les citoyens du pays le plus pauvre du monde.

La population burundaise, dont 75% vit en dessous du seuil de pauvreté, est conviée à marcher dans le sillage présidentiel pour constituer des stocks de produits vivriers. C’est faire fi du contrat tacite entre gouvernants et gouvernés. Les recettes fiscales permettent aux premiers de mener un train de vie enviable. En contrepartie, arracher les seconds des serres de cette paupérisation de plus en plus gourmande en victimes doit être la cible de tous leurs efforts.

La sortie de cette crise économique inédite forgera la perspective, laquelle influencera le résultat qui, in fine, façonnera le destin du peuple burundais. En attendant, plus le pays s’enfonce… plus l’irrationnel prend le dessus.
Guibert Mbonimpa

Forum des lecteurs d'Iwacu

34 réactions
  1. Jereve

    Vous semblez vous limiter aux lamentations sur la cherté des produits vivriers. Que diriez-vous aux gens qui se plaignent de la rareté des devises et du carburant si le Président leur répondait un jour « produisez-les vous mêmes »? Sans exagérer, je peux faire aussi la comparaison, car de même qu’il a chez lui un gros stock de produits vivriers, il a aussi un stock suffisant de carburant et, je pense, une réserve suffisante de devises. Ce qui facilite ses déplacements aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
    La réponse ne peut pas être « faites comme moi » ou débrouillez-vous!

  2. Stany B

    Une autre sortie catastrophique du président Ndayishimiye. Une preuve de plus de son évidente incompétence. Que fait-on, en géneral, d’un fonctionnaire qui a failli dans sa mission? On le destitue en bonne et due forme. Il est grand temps que le peuple burundais explore les voies et moyens de mettre fin à cette situation devenue ridicule. Les Barundi mérite un chef d’Etat, digne de sa fonction, qui soit à la hauteur des défis énormes auxquels ce peuple illustre doit faire face.

  3. Makulata

    Cher Iwacu et admirables lecteurs qui aiment certainement our mother land.
    L’auteur a bien raison. C’est une triple faute politique.
    Le nombre de commentaires le montrent.
    C’est tout simplement ahurissant. C’est un manque d’empathie exttrême.
    I can’t imagine if he realized what he meant.
    Juste un mot sur un commentaire qui est revenu plusieurs fois.
    1) La surpopulation au Burundi est plus qu’un problème, C ‘est une bombe. 88% des litiges dans les juridictions sont liés à la terre.
    Le Burundi et le Rwanda ont un problème quasi existentiel avec ce problème.
    Il est impossible de nourrir 8 enfants avec moins d’un hectare.
    Le premier recensement intégral de 1979.
    Population: 3 millions 800.
    Aujourd’hui: 13 millions.
    Savez vous que 75% vivent en dessous du seuil de la pauvreté

  4. Bellum

    Plus grave que les propos presidentiels a la Marie-Antoinette c’est sa sortie contre les homosexuels. La presse Internationale a une mauvaise traduction comme quoi le president a appele a la lapidation des homosexuels ce qui a choque les opinions. Les occidentaux vont faire une croix sur la reprise de l’aide au developpement.

    • From Kirundo

      @Bellum
      L’aide au développement est justement ce qui a rendu le Burundi pauvre.A force de soi disant aider pour soutirer plus ils ont fini par nous prendre le peu que nous avions en plus de nous endormir gravement dans une illusion de développement.Ngo ivya gusa bitera ubwenge buke.Raba namwe aho ubukene abarundi tubamwo nta n’ubwenge tukigira kuko tuguma dusega abazungu.Quand on enlève l’aide les gens apprennent à vivre par eux mêmes et dans la dignité.Ntawusonera des mendiants.Twige kwitunga niho tuzogira agateka.Murakoze

      • Stan Siyomana

        @Kirundo
        1. Nawe uti:« Quand on enlève l’aide les gens apprennent à vivre par eux mêmes et dans la dignité… »
        2. Ico ndabivuzeko
        Jewe aho naja kuramutsa umuryango i Burundi muri octobre 2018, narashoboye kumara imisi i Gitega, i Karusi, i Buhiga (hafi y’aho mvuka muri provensi ya Karusi ), i Muyinga n’i Ngozi. Naratangajwe no kubona ivyapa vyishi vyanditseko ko Union Europeenne mu migambi iyi n’iriya kuko muri ico gihe imigenderanire ntiyari myiza hagati ya UE n’Uburundi. Kandi naranezerewe kubona ibitaro vyubatse n’imfashanyo ya Egypte i Musenyi (aho nize primaire 1959-1963?) muri komine Tangara.
        Dufate ko wewe uturuka mu ntara ya Kirundo. Dufashe uko abantu bangana ngaho, dufashe amakori atozwa mur’abo banyagihugu, uravye n’ubwenge bw’indongozi n’abanyagihugu b’iyo ntara, wewe ubona iyo ntara y’iwanyu yoshobora yonyene kwiteza imbere?
        .

  5. M@tefer

    Personnellement je ne pense que le Président avait tort mais la façon dont il a utilisée n’était pas appropriée. En donnant cet exemple il s’est comparé à un simple paysan, ce qui n’est pas facile à comprendre d’autant plus que tout le monde sait que le Président a tous les moyens pour produire autant qu’il veut.

    Toutefois, si le message a été mal adressé, ne le détournons pas de son objet. Tout le monde sait que les prix sur les marchés sont déterminés par la loi de l’offre et de la demande. Quand la population augmente et que la production besse quelle solution pour diminuer les prix ?
    Le Président a raison, j’ ai toujours demandé cette question? Avez-vous déjà vu un étranger qui vit au Burundi chanter régulièrement le chant du chômage ? Eux ils viennent chez nous avec une mentalité différente. Chacun a au moins une carrière professionnelle dans laquelle il peut exceller. Vous les trouverez dans des métiers que nos diplômés méprisent. La qualité de leurs services est plus meilleure que la nôtre. La solution pour sortir un pays de la pauvreté c’est la prise de conscience collective et de pousser tout le monde au travail.

  6. Gugusse

    Tous les mêmes, nos politiciens! Au Canada, dans une interview avec CBC, Trudeau a dit qu’il partageait la souffrance de ses concitoyens qui n’arrivent pas à payer leurs loyers ou mettre de quoi bouffer sur la table, avant de s’envoler en Jamaïque pour passer des vacances dans une villa au bord de la mer: 9300 dollars la nuit.

    Neva n’impressionne personne avec ses sacs de riz et de haricots.

    • Yan

      Je suis d’accord avec toi avec cet exemple. Mais je persiste à croire qu’il peut exister des chefs politiques capables d’avoir un minimum d’empathie de leur population, tel que Mandela.

    • Gacece

      @Gugusse
      Arrêtez vous aussi de pécher par omission! Les 9300$ la nuit, c’est le coût de la location. Trudeau n’a rien payé puisque la villa en question appartiendrait à un ami qui la lui a offerte gratuitement.

  7. Gacece

    Ça y est, on s’est trouvé une autre raison de s’en prendre au Président!

    Malheureusement, cet article est un ramassis de préjugés et d’opinions personnelles. Depuis quand le leadership par l’exemple est devenu une faute?

    Opposition à la première faute politique : Inciter et encourager le « citoyen lambda » à atteindre une autonomie alimentaire ne veut pas nécessairement dire « se comparer » à lui. Tout dépend de comment on choisit d’interpréter le message.

    Opposition à la deuxième faute politique : L’humour noir n’est pas une forme de défense pour préserver la santé mentale. Une personne en difficulté (seule ou en société) peut chercher, « seule ou en société », à s’en sortir… avec les moyens à sa disposition.

    La conjoncture économique : Même dans les pays dits riches, il y a de la pauvreté. Les pauvres (et même les riches) des pays riches ne peuvent prétendre avoir recours à l’humour noir pour préserver leur santé mentale.

    Tout cela pour dire que, qu’on soit riche ou qu’on soit pauvre, que la conjoncture économique soit bonne ou mauvaise, on peut avoir des problèmes de santé mentale. Et l’humour noir n’est ni une forme de prévention, ni un remède.

    Opposition à la troisième faute politique : « Les recettes fiscales permettent aux premiers de mener un train de vie enviable. En contrepartie, arracher les seconds des serres de cette paupérisation de plus en plus gourmande en victimes doit être la cible de tous leurs efforts. »
    Paradoxe : Regardons de près cette assertion. D’un côté, on on a les gouvernants qui profitent des recettes fiscales. D’un autre côté, on a les gouvernés qui sont victimes «d’une paupérisation de plus en plus gourmande ». Si on suit bien le raisonnement de l’auteur :

    – plus les recettes fiscales augmenteront, plus les gouvernants continueront de « mener un train de vie enviable. »

    – nous savons tous que les recettes fiscales ne peuvent augmenter que si les gouvernés produisent plus. Et comme la paupérisation fait de plus en plus des victimes parmis les gouvernés, les recettes ne peuvent que diminuer.

    – Comment alors diable (!) pouvez-vous démontrer que les efforts des gouvernants ne sont pas dans l’intention de sortir les gouvernés de la pauvreté, puisqu’ils (les gouvernants) continueraient de jouir de l’augmentation des recettes fiscales?
    C’est irrationnel!

    – Un oubli de taille : les gouvernés doivent fo*urnir des efforts pour se sortir de cette paupérisation par eux-mêmes. C’est à eux de faire le vrai travail, avec ou sans les incitations et les encouragements des gouvernants. Ces derniers sont la pour créer et mettre en place un espace et des conditions propices à l’émergence des opportunités.

    Arrêtez d’embobiner le peuple burundais! Pardon!… les lecteurs!

    Ceci est une opinion!

    • Jean

      @Gacece
      Vous avez écrit que: « les gouvernants sont la pour créer et mettre en place un espace et des conditions propices à l’émergence des opportunités ».

      Alors,en réponse aux questions posées par les citoyens pourquoi le président burundais n’a pas listé les différentes mesures prises par son gouvernement pour accroître la productivité agricole actuellement du Burundi?

      Pourquoi au lieu de préciser ces différentes mesures entreprises par son gouvernement pour le secteur agricole burundais,le président tient des comparaisons maladroites entre lui et un simple paysan qui n’engrange même pas 1dollars usd par jour, d’après les statistiques de l’ISTEEBU et des banques mondiales et FMI,plus de 94% des burundais vivent avec moins de 5 dollars par jour.

      Et vous avez écrit que les impôts prélevés par l’état ne peuvent pas augmenter en l’absence d’une augmentation de la production,par ces simples mots je conclus que vous n’avez aucune idée de ce qui se passe dans l’économie burundaise ,durant ces 5 dernières années.

      Les impôts n’ont jamais cessé d’augmenter malgré que la production a stagné,voir reculé
      dans certains secteurs compte tenu du negatif et faible PIB officiel que le Burundi a connu durant ces 5 dernières années.

      • Gacece

        @Jean
        « Alors,en réponse aux questions posées par les citoyens pourquoi le président burundais n’a pas listé les différentes mesures prises par son gouvernement pour accroître la productivité agricole actuellement du Burundi?

        Pourquoi au lieu de préciser ces différentes mesures entreprises par son gouvernement pour le secteur agricole burundais,le président tient des comparaisons maladroites entre lui et un simple paysan qui n’engrange même pas 1dollars usd par jour, d’après les statistiques de l’ISTEEBU et des banques mondiales et FMI,plus de 94% des burundais vivent avec moins de 5 dollars par jour. »

        Je ne pense pas que ce soit à moi qu’il faut poser ces 2 questions. Vous pouvez les adresser soit au Président lui-même, soit à son bureau de communication (porte-parole) ou à ses conseillers. Et je persiste à dire que « montrer l’exemple » ne veut pas nécessairement dire « se comparer », et que ce n’est pas une faute. Comme on ne peut pas montrer l’exemple à quelqu’un qui fait la même chose ou mieux que soit, il est normal qu’il y un aspect « comparaison ». Comme je l’ai écrit, tout dépend de comment on choisit d’interpréter le message.

        Accroître la productivité agricole

        Les principaux facteurs qui influencent la production agricole* : Les conditions climatiques, la qualité des sols, la qualité des semences, les techniques agricoles, les technologies agricoles, les ressources en eau, et les politiques agricoles.

        À part pour les conditions climatiques, les « gouvernants » (tous, et non le Président à lui seul) peuvent adopter des politiques agricoles et des accompagnements qui pourraient avoir un impact sur les 5 autres facteurs :
        – La qualité des sols : en rendant disponibles les engrais et en les subventionnant (ce qu’ils font déjà si je ne me trompe).
        – La qualité des semences : les agriculteurs d’expérience savent déjà comment sélectionner leurs semences de qualité, sinon les agronomes devraient disponible (et être là) pour former et guider les moins érudits.
        – Les techniques agricoles : les agronomes formés au Burundi ne peuvent montrer que ce qu’ils savent déjà. Il serait temps d’importer des pratiques agricoles étrangères : des enseignants formés à l’étranger, des membres de la diaspora, des investisseurs étrangers, etc.
        – Les technologies agricoles : Machines agricoles, pesticides et engrais. L’état peux mettre en place des politiques facilitant leur importation : exemption de taxes, accélération du traitement des demandes, subventions monétaires, etc.
        – Les ressources en eau : Le Burundi a accès à 5 lacs et une multitude de rivières. Il y a suffisamment d’eau. Il faut des projets majeurs d’infrastructure pour la rendre disponible à toutes les collines du pays. C’est le travail des ingénieurs, quitte à les faire venir de l’étranger puisqu’il y a une carence évidente de compétence au pays.

        *https://ecolier-online.com/quels-sont-les-principaux-facteurs-qui-influencent-la-production-agricole/

        Les recettes fiscales

        « Les impôts n’ont jamais cessé d’augmenter malgré que la production a stagné. »
        Voici les 4 facteurs qui peuvent influencer l’augmentation des recettes fiscales :

        1. Augmentation du taux d’imposition. Je ne pense pas que le taux ait changé, mais je peux me tromper. ;

        2. Augmentation de la production. Vous n’êtes pas d’accord, on y revient! ;

        3. Amélioration des moyens et méthodes de collecte ;

        4. Augmentation du nombre de contribuables ; simplement dit, il y a des gents ou des compagnes/sociétés/organismes à but lucratif qui payaient peu ou ne payaient pas les impôts et taxes (par exemption, par fraude, nouveaux en affaires) qui ont commencé à les payer.

        « Et vous avez écrit que les impôts prélevés par l’état ne peuvent pas augmenter en l’absence d’une augmentation de la production,par ces simples mots je conclus que vous n’avez aucune idée de ce qui se passe dans l’économie burundaise ,durant ces 5 dernières années. »

        J’ai insisté sur les 2 derniers facteurs parce qu’ils justifient l’augmentation des recettes fiscales. Depuis la création de l’OBR (2009) et son implantation qui a suivi, ils ont amélioré leurs façons de collecter les impôts et les taxes. Or, il y a eu des gens qui fraudaient et le taux d’imposition est resté le même. S’il y a eu augmentation des recettes, il y avait une production non enregistrée, proportionnelle à cette augmentation.
        On ne peut pas charger des impôts ou des taxes sur des produits ou services qui n’existent pas ou qui n’ont pas existé!
        Je le répète : « Il ne peut y avoir augmentation de recettes fiscales sans augmentation de production! »
        Une production non déclarée reste quand même une production.
        Donc, c’est vous qui ne savez pas de quoi vous parlez.

        Ceci est toujours une opinion.

        • Jean

          @Gacece
          Vous avez écrit: »Je ne pense pas que ce soit à moi qu’il faut poser ces 2 questions. Vous pouvez les adresser soit au Président lui-même, soit à son bureau de communication (porte-parole) ou à ses conseillers ».

          Alors,pourquoi,vous présentez cet argument suivant : »Ces derniers, les gouvernants sont là pour créer et mettre en place un espace et des conditions propices à l’émergence des opportunités. »

          Si vous n’avez aucune idée à propos des soi-disantes conditions propices que le gouvernement ou les gouvernants auraient mis en place pour l’emergence des opportunités dans le secteur agricole?

          Vous avez encore écrit : »Et je persiste à dire que « montrer l’exemple » ne veut pas nécessairement dire « se comparer », et que ce n’est pas une faute. Comme on ne peut pas montrer l’exemple à quelqu’un qui fait la même chose ou mieux que soit, il est normal qu’il y un aspect « comparaison ». »

          A cela je vous demanderais cette question, est-ce que vous avez des preuves verifiables et chiffrables qui indiquent que l’augmentation des prix des produits vivriers de base est due à la paresse et à la baisse de la productivité des 90% des cultivateurs burundais.

          Si le président de la république dispose des moyens lui permettant d’atteindre un niveau de production de plusieurs tonnes de pommes de terre; d’haricots et de millet,de riz, de mais.
          Est-ce que le simple cultivateur burundais dispose des memes moyens de production;des millions de fbu, de plusieurs ouvriers et des hectares de champ que le president burundais pour rever d’atteindre à un tel niveau de production?
          A quoi bon de motiver le simple cultivateur ,en précisant le nombre de tonnes que l’on récolte,si l’on ne dote pas des memes moyens de production aux personnes que l’on veulent motiver?

          A la fin vous avez écrit: » Je le répète : « Il ne peut y avoir augmentation de recettes fiscales sans augmentation de production! » Une production non déclarée reste quand même une production.
          Donc, c’est vous qui ne savez pas de quoi vous parlez. »

          Ma réponse j’aurais aimé avoir tort.Présentez-nous les chiffres de la hausse de la production dans les secteurs d’assurance et de telephonie mobile qui y justifient une hausse des taxes.
          Les liens ci-dessous sur la hausse de certains taxes et autres prelevements au Burundi.

          https://www.yaga-burundi.com/2023/burundi-augmentation-taxes/#:~:text=Une%20augmentation%20de%2046%2C9,par%20rapport%20au%20budget%20pr%C3%A9c%C3%A9dent.

        • Gacece

          @Jean
          « Ces derniers sont la pour créer et mettre en place un espace et des conditions propices à l’émergence des opportunités. » (j’ai repris mes propos)
          – Ce ce qu’on attend de tout gouvernant, de n’importe quel pays. Si les gouvernants burundais les ont mis en place ou pas, ce n’est pas à moi d’y répondre. Posez-leur votre question.

          « [,,,] est-ce que vous avez des preuves vérifiables et chiffrables qui indiquent que l’augmentation des prix des produits vivriers de base est due à la paresse et à la baisse de la productivité des 90% des cultivateurs burundais. »
          Arrêtez de détourner mes propos! On parlait de l’augmentation de la production et non de l’augmentation du prix des produits. La variation des prix est influencée par plusieurs facteurs dont entre autres l’offre et la demande, les coûts de production, les coûts de transports, etc. Et je n’ai traité personne de paresseux!

          « Est-ce que le simple cultivateur burundais dispose des mêmes moyens de production;des millions de FBU, de plusieurs ouvriers et des hectares de champ que le président burundais pour rêver d’atteindre à un tel niveau de production?

          Le Président n’a pas demandé à chaque Burundais de produire des tonnes! C’est vous qui avez choisi de l’interpréter comme cela!

          « Les liens ci-dessous sur la hausse de certains taxes et autres prélèvements au Burundi. »
          Retournez lire votre lien… avec plus d’attention cette fois. L’« ajout » d’une taxe sur les bouquets de Lumitel NE VEUT PAS DIRE « augmentation » d’une taxe qui n’existait peut-être pas. N’ai-je pas parlé d’une fin d’exemption dans mon commentaire précédent?
          Mais aussi, l’augmentation du prix des produits ou des services ne veut pas nécessairement dire augmentation des taxes… il faudrait d’abord que ces produits et/ou services soient taxables.
          N.B. Le titre de leur article est aussi trompeur que son contenu.

    • Yan

      J’aime bien ta posture de toujours défendre l’indéfendable.

      • Gacece

        @Yan
        J’aime bien ton argument vide de substance.

  8. Mugani

    Cher Marc Benelux
    Je suis d’accord avec vous.
    Faites une petite vérification.
    Combien d’enfants ont les 4 personnalités les plus importantes du Burundu?🤣🤣🤣
    Du temps de la 2ème république, il y avait une politique Claire de planning familial.
    Maintenant nos dirigeants ont plus de bambino que nos parents.
    Il faut une politique Claire et suivie sur au moins 10 ans.
    La population burundaise est une bombe. En effet.
    Sapristi, que nos bihangange s’inspirent de la Chine

  9. Marc Benelux

    Le Burundi 2 problèmes majeurs et ce n’est pas le président qui les créé:
    1) Une population hors contrôle.
    Les familles burundaises se reproduisent très vite minimum 5 à 6 enfants par famille.
    2) Le Burundi est un petit territoire.
    Les burundais vivaient essentiellement de l’agriculture mais il n’y a plus de terres agricoles pour tout le monde.

    Sachez que le Burundi n’est pas Singapour et ne le deviendrai jamais parce qu’il s’agit d’un pays enclavé,la seule solution pour s’en sortir est simplement de réduire la population burundaise par des méthodes de planning familial.Les leaders doivent faire cela sinon ils seront dépassés par les événements.Les burundais retourneront dans la les tueries et banditisme local pour survivre.C’est déjà visible avec les enfants de la rue de la capitale.

    • Mandela

      La population n’est jamais un problème Mr Marc. Au contraire c’est une force pour un pays organisé avec une vision. Il faut savoir utiliser cette population.Les noirs doivent se multiplier ou disparaître. Les discours que le taux de natalité est élevée en Afrique n’est que la vision de l’occident qui veut voir les Africains disparaître justement. La seule force de l’Afrique c’est le taux de natalité seulement il faut:
      – Une bonne organisation et bonne gouvernance,
      – Travailler dur
      – Education(formation):
      -Technlogie (Science) , les industries

      • Marc Benelux

        Le message parle des problèmes du Burundi et non pas de l’Afrique. Le Burundi vu sa superficie est surpeuplé. Les burundais vivent essentiellement au Burundi et non pas n’importe où en Afrique. La Tanzanie et la RDC ne veulent plus acceuillir les burundais. Avant on déversait notre population chez nos voisins. Aujourd’hui ce n’est plus possible ils ont peur que nous prenons leurs terres par des naissances en désordre. Nous sommes donc obligés de vivre sur nos terres exigues. C’est la source de tous les conflits fonciers, les bouches à nourrir sont plus nombreuses que les terres disponibles pour les nourrir. Au lieu de nier le problème, il est temps de le régler. Il ne s’agit pas d’un problème africain mais BURUNDAIS sur nos terres. Ne faisons pas l’autruche.

      • Marc Benelux

        Avec quel argent allez-vous financer tout ce que vous mentionnez comme education, technologies etc.? Le Burundi est le pays le plus pauvre du monde. Revisitez le classement des pays.

      • Stan Siyomana

        @Mandela
        Moi je crois que dans un Burundi ou 3 quarts des sols ne sont plus fertiles et ou l’on utilise encore des moyens de production qui sont encore primitifs (=la houe), la surpopulation est bel et bien une BOMBE A RETARDEMENT, si l’on se base sur les theories de Thomas Malthus (1766-1834).
        https://isabu.bi/wp-content/uploads/2022/12/Acidite_burundi.pdf
        « Lien entre la population et volume de production nécessaire
        Malthus prédit mathématiquement que sans freins, la population augmente de façon exponentielle ou géométrique (par exemple : 1, 2, 4, 8, 16, 32…) tandis que les ressources ne croissent que de façon arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6…).
        Il en conclut le caractère inévitable de catastrophes démographiques, à moins de limiter la croissance de la population. Malthus préconise ainsi une régulation volontaire des naissances, la « contrainte morale » : les couples prévoyants, en retardant l’âge du mariage et en pratiquant la chasteté jusqu’au mariage, seraient enclins à n’avoir que le nombre d’enfants qu’ils sont certains de pouvoir entretenir.
        Il prône aussi l’arrêt de toute aide aux nécessiteux, en opposition aux lois de Speenhamland et aux propositions de William Godwin qui souhaite généraliser l’assistance aux pauvres.
        Il est intéressant de noter qu’un rapprochement de la théorie malthusienne est possible avec la grande famine irlandaise du milieu du XIXe siècle. La population irlandaise passe de 4 à 8 millions en moins de 50 ans principalement grâce à la monoculture de la pomme de terre. Victime du mildiou, la production retombe à des niveaux très bas entrainant la famine et l’émigration de masse. La population redescendra à 4 millions vers 1900…. »
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Malthus

  10. Mandela

    C’est très rare de trouver des dirigeants qui se moquent du peuple ! Quel cynisme !
    Si tout le monde avait la possibilité d’usurper les terres de l’Etat comme il le fait, si tout le monde avait l’argent du contribuable, comme lui… on produirait plus que lui.

    • Kabizi

      Se moque t il réellement du peuple?
      Le pouvoir brouille quelque fois le jugement.
      Cela arrive à plusieurs dictateurs des républiques bananières.
      Such leaders are not accountable anyway.
      Ils sont toujours réelus.
      Ils sont dans des tours d’Ivoire.

  11. Le réaliste

    Pourquoi la population ne cherche pas les solutions?Toujours à attendre des gouvernements n’en ont rien à faire.Une fois élus la populace n’existe plus.Ils partent faire des vacances en famille sur la cõte d’azure et ailleurs.Alors n’avons nous pas compris?Les burundais doivent eux-mêmes chercher des solutions à leurs problèmes au lieu d’attendre je ne sais quoi aller dans les champs cultiver!Le pays est pauvre.Il n’y aura pas de solutions miracle.A l’époque ou on allait aux champs on n’avais à manger et on avait tout le nécessaire.Se plaindre ne changera rien.Donc le journaliste au lieu de critiquer le gouvernement devrait plutôt inciter les burundais à retourner aux champs pour pouvoir manger avec leurs familles.Le monde est dirigé ainsi il n’y a pas de miracle à part trouver des solutions soi-même.

    • Yan

      Si vraiment tu crois que les burundais sont pauvres à cause de leur paresse, tu ne les connais pas. Tu les ignores probablement. Tu n’as jamais vu des ouvriers sur des chantiers bosser 12heures par jour, 7 jours par semaine et sous un soleil de plomb?

    • Stan Siyomana

      @Le realiste
      1. Vous ecrivez: « A l’époque ou on allait aux champs on n’avais à manger et on avait tout le nécessaire… »
      2. Mon commentaire
      a. Supposons qu’al’epoque vous etiez 6 personnes dans votre famille et qu’aujourd’hui vous etes 10 ou 15 personnes, est-ce que la situation n’a pas change.
      b. Dans ma propre famille mon grand-pere a eu une grande propriete vers 1940 et mon pere a eu un peu plus de terres au debut des annees 1960, est-ce que ces terres pourraient faire vivre tous les descendants?
      d. Nos dirigeants burundais doivent adopter un MODELE DE DEVELOPPEMENT pour que les gens puissent avoir le choix entre l’agriculture, l’industrialisation et le secteur des services.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Lewis_(%C3%A9conomiste)
      Ivyo Reta y’ubu ihimiriza ngo bose nibijukire ivyo kurima kandi n’ubu hariho 85% y’abarundi batunzwe n’isuka, bizotuma umuganga yanka kuja mu nama nko muri Kampala avuga ko atashaka guceregwa gutera ibigori n’ibiharage mu murima wiwe.

  12. Biyago

    Il semble sombrer malheureusement dans le piège de la confusion et l’enfermement dans la réalité de la minorité riche qui s’ensort, au grand dam de la majorité de la population qui s’enlisse ! Espérons que son entourage aura le courage de recadrer les choses, si jamais eux même ne sont pas dans la même logique

    • Stan Siyomana

      @Biyago
      Vous avez tout a fait raison.
      Normalement un politicien doit montrer ou pretendre qu’il a de l’empathie/solidarite envers les citoyens qui sont dans le besoins. AHUBWOHO PEREZIDA YARI KWEREKANA KO KOKO ARI SEBARUNDI UVUZE KO AGIYE GUTANGA ITONI IMWE Y’IVYOKURYA KUGIRA YIFATANYE N’IMPFUVYI CANKE ABANTU BANTAHONIKORA.
      None nk’umwarimu yigisha abanyeshuri 120 azoronkahe umwanya wo kubigisha, gukosora devoirs na examens, no kuja mu mirima. Canke n’iyo mirima azoyikura hehe hafi y’ishure canke azoyigura iki n’agashahara kiwe kadakwiye?

  13. hakizimana jean capistran

    Sans aller jusqu’A parler de faute, je considere que cette une erreur d’appreciation de la part de nos dirigeants de se comparer aux citoyens lamda en termes de moyens. nuwogomba kurima isi y’ubu iragoye ikenera beaucoup de moyens pour pouvoir esperer une recolte suffisante.

  14. Kibinakanwa

    Merçi Gilbert et Iwacu pour ce pamphlet Voltairien.
    Les porte parole et conseillers liront la prose mais n’auront pas le courage de le montrer au président.
    Quand j’ai entendu cela, j’ai pensé aux autres présidents africains: Mobutu, Idi Amin Dada et Jean Bedel Bokassa.
    Pour ceux qui sont jeunes: ce n’est pas un compliment 🤯😭

    • Mafero

      @Kibinakanwa: Au moins Mobutu disait: » Volez mais n’emportez pas tout! »
      Au Burundi on a tout vide maintenant!

      • Stan Siyomana

        @Mafero
        Nos dirigeants africains savent se moquer de leurs peuples. L’un des slogans du Mouvement Populaire de la Revolution (MPR) de Mobutu etait: « MPR egale servir, se servir non. »
        https://sonichits.com/video/Luambo_Makiadi/Belela_authenticite_na_congres_ya_mpr_2e
        N’i Burundi bavuga ngo indongozi yiyunguruza muri V8 kandi yicaranye amatoni y’ivyokurya murugo ivuga ko ari umusuku w’abanyagihugu bacinywera amazi bavomye mu myonga.

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