Le programme des Nations-unies pour le Développement au Burundi (PNUD), en partenariat avec le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture, et de l’Elevage, le Royaume de Belgique et l’Union Européenne au Burundi, a procédé, ce mercredi 17 septembre 2025, à l’inauguration officielle de l’exposition : « Les valeurs du Parc National de la Rusizi », à l’école française Nelson Mandela du Burundi. Un projet financé à hauteur de 6 millions d’euros.
Cet événement a débuté par la présentation des photographies de la faune et de la flore du parc exposés sur le long des murs de l’école française Nelson Mandela par les participants présents.
Dans son allocution, la Représentante résidente du PNUD au Burundi, Mme Emma N’Gouan Anoh, a exprimé son enthousiasme. « C’est pour moi un réel honneur et un grand plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette exposition photographique consacrée au Parc National de la Rusizi, un patrimoine naturel unique et un joyau de biodiversité à préserver absolument », a-t-elle déclaré devant l’assistance.
Situé aux portes de la ville de Bujumbura, le parc de la Rusizi déploie forêts, marais et rivières. Il abrite une biodiversité remarquable faite d’oiseaux multicolores, de mammifères discrets, de reptiles fascinants et d’une flore exceptionnelle, mais ce site « n’est pas seulement une aire protégée, il est aussi un écosystème vital » qui contribue à la régulation de l’eau, à la fertilisation des sols, à la protection contre les inondations et à la création d’opportunités économiques et écotouristiques.
Selon la représentante résidente du PNUD, l’exposition s’inscrit dans le cadre du projet « Améliorer l’efficacité du système de gestion des aires protégées pour la conservation de la biodiversité au Burundi », financé à hauteur de six millions d’euro dont 4 millions par le Royaume de Belgique, 1 million par l’Union européenne et 1 million par le PNUD.
Un projet qui, selon elle, bénéficie du plein soutien des partenaires « je voudrais réitérer nos remerciements au Gouvernement du Burundi, à la Belgique et à l’Union Européenne pour leur confiance et leur appui constants », a-t-elle souligné.
De son côté, le secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Diomède Ndayirukiye, a rappelé l’importance de ce site unique pour le Burundi et au-delà. « C’est pour moi un réel honneur et un grand plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette exposition, dédiée à un patrimoine naturel unique du Burundi et joyau de la biodiversité à préserver absolument », a-t-il déclaré.
Selon M. Ndayirukiye, le Gouvernement du Burundi s’est engagé en faveur de la conservation du Parc national de la Rusizi pour le bien-être de la génération actuelle et future. Le parc joue un rôle majeur dans la régulation du climat, la purification des eaux de la rivière Rusizi et la fourniture de nombreux services écosystémiques essentiels.
Le secrétaire permanent a insisté sur la valeur symbolique et écologique de cette aire protégée. « Le Parc national de la Rusizi est une perle, un précieux trésor à sauvegarder jalousement ». Il a rappelé que le parc contribue à la Vision Burundi Émergent 2040 et Développé 2060, en soutenant le développement durable et la lutte contre les effets du changement climatique.
Cependant, le site fait face à de nombreuses menaces : pression démographique, déforestation, braconnage, dégradation des habitats. Pour relever ces défis, M. Diomède a fait savoir que le gouvernement mise sur la restauration écologique, le développement socio-économique et l’écotourisme, afin de générer des moyens de subsistance durables pour les communautés riveraines.
« Nous avons opté pour une gouvernance collaborative », a-t-il précisé, tout en soulignant le rôle central de l’Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE), des autorités locales et des populations riveraines. Cette approche garantit que la conservation soit à la fois efficace et équitable, en permettant aux communautés de bénéficier directement des ressources du parc tout en préservant son intégrité écologique.
Protéger l’environnement, c’est assurer un bon futur
Dans son discours, Michael Wimmer, Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi, a souligné l’importance de protéger l’environnement pour assurer un avenir durable. « Protéger l’environnement, c’est assurer un bon futur ».
Il a structuré son intervention autour de trois concepts principaux : la splendeur, le partenariat et la durabilité.
Selon lui, la splendeur fait référence à la beauté naturelle du Parc National de la Rusizi. L’exposition permet de mettre cette splendeur « au cœur de la ville de Bujumbura », créant un lien entre deux lieux emblématiques de la province.
Le partenariat, quant à elle constitue le second pilier du projet. M. Michael a tenu à remercier les autorités burundaises, l’École Française Nelson Mandela du Burundi, l’Union européenne ainsi que le PNUD. « Ce partenariat est essentiel pour atteindre la Vision 2040-2060 du Burundi et les Objectifs de Développement Durable (ODD) », a-t-il précisé.
Enfin, la durabilité est au centre de l’initiative. Le projet vise à promouvoir la biodiversité tout en garantissant des conditions de cohabitation équilibrées pour les populations locales et la conservation des richesses naturelles du parc. L’ambassadeur a également insisté sur la nécessité d’un financement autonome pour la préservation de l’environnement.
Le Diplomate Belge a salué la coopération entre les différentes institutions et partenaires et a lancé un message d’encouragement : « Longue vie à ce projet, longue vie à la biodiversité au cours des dix prochaines années ».
L’union européenne s’engage pour la préservation du bassin de la Rusizi
Selon Mme Elisabetta Pietrobon, ambassadrice de l’Union européenne au Burundi, ce projet vise non seulement à préserver les ressources naturelles, mais aussi à stimuler un développement socio-économique durable au bénéfice des communautés locales.
Ce projet est une composante du programme Dukingire Ibidukikije (PDI) qui est mis en œuvre en consortium avec des ONG, en collaboration étroite avec les autorités locales et les services déconcentrés des différents ministères qui ont dans leurs attributions : l’Agriculture, l’Environnement et l’Hydraulique. « C’est un programme multisectoriel qui répond à plusieurs défis : protéger l’environnement, améliorer les conditions de vie des populations et renforcer la sécurité alimentaire », a souligné l’ambassadrice.
Un volet essentiel du programme concerne l’amélioration de l’accès à l’eau potable et l’appui à des initiatives génératrices de revenus. Mme Pietrobon a relevé plusieurs réalisations concrètes : la création de zones protégées pour la biodiversité, l’octroi de nouveaux moyens aux écogardes, l’édification d’un centre de formation et d’autres infrastructures locales, ainsi que le développement de projets agricoles durables.
D’après l’ambassadrice, ces initiatives montrent toute la richesse du bassin de la Rusizi et rappellent combien il est urgent de conjuguer conservation de l’environnement et développement des communautés.
La diplomate européenne a enfin salué l’engagement de tous les partenaires, rappelant que ce programme s’inscrit dans les priorités de la coopération européenne et dans les objectifs internationaux de développement durable.
Cette exposition offre une immersion unique dans la richesse de la biodiversité du Parc National de la Rusizi, une occasion de découvrir, admirer et s’inspirer de ce trésor naturel. Une visite qui promet émerveillement, apprentissage et engagement en faveur de la protection de notre planète.
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