Le Burundi a célébré la Journée mondiale de la paix le 23 septembre à Rumonge. La célébration a été marquée par l’inauguration d’une coopérative appelée Dukundane. Angeline Ndayishimiye a saisi l’occasion pour appeler au retour des exilés et rappeler que le pays est le berceau de tous les Burundais.
Les cérémonies de la journée ont coïncidé avec l’inauguration officielle de la coopérative Dukundane de Karonda composée essentiellement de femmes promotrices de paix dont certaines sont des rapatriées. Elle a été choisie pour son rôle reconnu dans la résolution pacifique des conflits, la cohésion sociale et l’autonomisation des femmes, autant d’éléments considérés comme essentiels à la stabilité du pays.
Devant un parterre de diplomates et de représentants d’organisations internationales accréditées au Burundi, Angeline Ndayishimiye a lancé un appel vibrant à l’endroit des Burundais vivant en exil. « Venez développer ensemble notre patrie. Le Burundi est le berceau de tous les Burundais » tout en insistant sur le fait que le retour des exilés contribuerait à l’édification d’un avenir commun fondé sur la paix et le progrès.
Dans son discours, la Première dame a rappelé que la paix ne doit pas être considérée comme un simple mot, mais comme une condition indispensable au développement. « Là où règne la paix, les projets de développement peuvent se réaliser aussi bien pour les familles que pour le pays ».
Réagissant aux voix critiques qui doutent de la stabilité du pays, Angeline Ndayishimiye a été on ne peut plus claire. « Ceux qui veulent faire peur en disant qu’il n’y a pas de paix au Burundi se trompent. Nous avons ici des ambassadeurs et des organisations internationales comme les Nations-unies. Soyez de bons ambassadeurs pour que le monde sache que le Burundi est un pays paisible. »
A travers ce message, elle a invité les citoyens à être les premiers témoins de la réalité de la paix en dépit des discours négativistes.
La Première dame a également insisté sur le rôle fondamental de la famille dans la consolidation de la paix. Selon elle, l’harmonie au sein des foyers constitue le socle d’une société stable. « Sans amour, il n’y a pas de paix. Et sans paix, il ne peut pas y avoir de développement durable. » Elle a appelé les hommes à soutenir les initiatives de leurs épouses avant d’affirmer que l’émancipation féminine ne saurait être complète sans leur implication.
Le rôle des femmes mis à l’honneur
L’événement de Rumonge a surtout mis en lumière l’importance des femmes dans la construction de la paix. La coopérative Dukundane, qui œuvre depuis plusieurs années dans la médiation communautaire et la création d’activités génératrices de revenus, a été érigée en modèle. Son action est soutenue par ONU-Femmes, une entité des Nations-unies dédiée à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes. Ce partenariat vise à renforcer leur rôle dans l’économie nationale et à bâtir une société plus résiliente et équitable.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité, Théophile Ndarufatiye a, pour sa part, insisté sur le fait que la paix ne se réduit pas à l’absence de conflits armés. Il estime que « la paix se traduit également dans la vie quotidienne à travers le vivre-ensemble, la solidarité et le dialogue dans les familles, les écoles, les lieux de travail et dans toutes les sphères de la société ».
Selon lui, l’engagement des femmes au sein des coopératives comme Dukundane illustre parfaitement cette approche. En accédant à une autonomie économique, elles deviennent des actrices essentielles de la cohésion sociale.
Instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations-unies, la Journée internationale de la paix a été redéfinie en 2001 comme une période universelle de non-violence et de cessez-le-feu.
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