Dans plusieurs localités du pays, on remarque un manque criant d’eau potable. En zone Gashikanwa, commune Tangara de la province de Butanyerera, certains citoyens dénoncent cette situation qui engendre la méfiance et est susceptible de provoquer des violences.
Selon les habitants de la colline Gashikanwa, les frustrations liées au manque d’eau potable peuvent engendrer des violences de masse. Cette ressource vitale devient rare, mal gérée et source d’inégalités. Sur 76collines, seulement 2 disposent d’eau mais qui n’est pas suffisante.
Capitoline Ndayizeye se désole que l’eau potable soit devenue un véritable casse-tête. On peut attendre l’eau, dit-elle, depuis le matin jusqu’à midi ou le soir. « Il y a toujours des bagarres. Toutes les collines viennent s’approvisionner chez nous. Il y a un centre de santé qui n’a pas d’eau depuis 10 ans. On demande aux patients d’apporter de l’eau à utiliser en cas de besoin. On se bat. Il y a toujours de la violence. »
Gérard Niyonizigiye abonde dans le même sens. Des femmes et de jeunes hommes qui apportent beaucoup de bidons pour la commercialisation de l’eau se battent souvent. « Il arrive que des hommes quittent la maison pour aller au robinet défendre leurs enfants ou leurs femmes. C’est grave. Il y a des blessés. Parfois, des robinets sont endommagés. Il y a toujours de la méfiance entre la population à cause de cette pénurie d’eau potable. »
Ces habitants demandent aux autorités de tout faire pour approvisionner toutes les localités en eau. Ils indiquent que la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, n’est possible que si toute la population jouit de meilleures conditions de vie. Ils appellent le ministère chargé de l’eau à faire son travail.
Un défi à relever
Jean-Marie Niyonkuru, chef de la zone Gashikanwa, confirme que cette zone manque cruellement d’eau potable. Il fait savoir que sur 6 collines qui composent cette zone, seules les collines Gashikanwa et Kivumu comptent quelques robinets. D’autres collines viennent s’y approvisionner. Ce qui engendre parfois des conflits.
Il indique que le projet Amazi Water, qui devait apporter de l’eau de forage pour atténuer le problème, n’a pas terminé les travaux depuis décembre 2024. Ils ont posé des tuyaux, mais n’ont pas terminé les travaux, privant ainsi la population de bénéficier des bienfaits de ce projet. Il fait savoir que le problème d’eau potable est toujours soumis à la hiérarchie et attend une réponse.
Un enjeu politique, social et sécuritaire
Pour le socio-anthropologue Tharcisse Bimenyimana, le manque, l’insuffisance, la mauvaise gestion et la distribution inéquitable des produits de première nécessité et des ressources comme l’eau potable provoquent des frustrations. Il fait savoir que le manque d’eau potable n’est pas qu’un problème technique ou sanitaire. C’est un enjeu social, politique et sécuritaire. Mal géré, il devient une source directe de violences collectives, surtout dans des contextes de pauvreté.
Cet expert appelle l’État à choisir des priorités. Il considère qu’il est crucial de mettre en place des politiques de gestion de l’eau équitables et durables, de renforcer les infrastructures de distribution d’eau potable. Il suggère également la promotion de la coopération entre les communautés pour trouver des solutions.






1. Mwanditse muti:« En zone Gashikanwa, commune Tangara de la province de Butanyerera…
Il y a un centre de santé qui n’a pas d’eau depuis 10 ans. On demande aux patients d’apporter de l’eau à utiliser en cas de besoin…
Il y a toujours de la méfiance entre la population à cause de cette pénurie d’eau potable… »
2. Ico ndabivuzeko.
a. Nkiri muri ecole primaire i Musenyi twarigeze kuja i Gisha ahari ibiro vya komine Tangara kuhagira defile (sichibuka ko hari kumusi w’ukwikukira 1 mukakaro 1962), hoba hari nk’ibirometero 15 kuva muhira. Rwari urugendo rwambere rwakure. Hanyuma ivyo biro vyarimukiye aho i Musenyi.
Ndibuka ingene umusozi wa Gashikanwa wangora kuduga nerekera College Don Bosco i Ngozi (1964-1971). Siniyumvirako umunyagihugu w’i Gashikanwa yokwirengagiza kuja gushora utwo yimbuye mw’isoko ry’i Ngozi riri hafi yiwe akaja gutandikira Marche moderne de Musenyi iri kure cane.
b. Ibi vy’uko iki kibazo c’amazi gihanze umunyagihugu ari mumugambwe uri kubutegetsi kimwe n’uwutarimwo, kandi gihanze umuhutu, umututsi, n’umutwa VYARI BIKWIYE KUTWIGISHA KO TWARI DUKWIYE GUHARANIRA AMAJAMBERE YOTUZANIRA N’AYO MAZI, KANDI TUKABIGIRA TUTISUNZE AMOKO.