Jeudi 02 mai 2024

Politique

Interview exclusive avec Carême Bizoza : « Mon rêve, c’est de transformer Cibitoke en grenier du Burundi »

Interview exclusive avec Carême Bizoza : « Mon rêve, c’est de transformer Cibitoke en grenier du Burundi »
Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke

La cohabitation politique, la sécurité, le rapatriement des déplacés, la réouverture des frontières, la question de l’eau potable, l’orpaillage… Iwacu est allé à la rencontre de Carême Bizoza, gouverneur de Cibitoke. Une occasion de revenir aussi sur le développement socio-économique de sa province.

Des cas d’intolérance politique ont été répertoriés dans la province Cibitoke, en 2020. Quelle est la situation actuelle ?

(Rires). On risque de croire qu’il y a un seul parti politique à Cibitoke. Car, il n’y a plus de conflit entre les partis politiques. En témoignent les jeunes qui étaient souvent sources de conflit qui travaillent aujourd’hui ensemble. Ils ont formé des coopératives inclusives. Leur seul objectif est l’auto développement.

Nous avons l’espoir que lors de la prochaine campagne électorale, il n’y aura pas de problème. Personne ne va accepter que son ami soit agressé, attaqué alors qu’ils se rencontrent dans une même coopérative. La cohabitation politique est très bonne

Et la sécurité ?

La sécurité est une réalité dans notre province. S’il n’y avait pas de sécurité, vous ne seriez pas assis dans mon bureau. Vous avez constaté que la population vaque tranquillement à ses activités, que la circulation se passe bien. Ce qui démontre que la paix et la sécurité sont là.

Et pourtant, on entend ici et là des découvertes de cadavres, notamment dans Rugombo et Buganda. Qu’est-ce qui se passe ?

Si vous continuez à suivre ce qui se dit, s’écrit sur les réseaux sociaux, vous serez perdus. Nous avons deux pays frontaliers et riverains de la Rusizi. Comme il s’agit d’une grande rivière, si un ressortissant d’un de ces deux pays est noyé, on va crier que cette victime est originaire de Cibitoke.

Jusqu’aujourd’hui, personne ne s’est plaint disant qu’un proche ou un membre de la famille a disparu. Je tranquillise la population. Ceux qui propagent ces informations ne visent qu’à créer la panique dans le pays et montrer qu’il n’y a pas de paix.
On parle souvent de cas de justice populaire liée à la sorcellerie dans votre province…

Malheureusement, ces cas existent. Mais après des investigations, le constat est que cela résulte des conflits fonciers ou règlements de compte. Pour se débarrasser d’une personne, on l’accuse d’être sorcier, féticheur.

Que faites-vous pour stopper ce phénomène ?

Nous multiplions des séances de sensibilisation afin de dire à la population de ne plus avancer la sorcellerie pour s’attaquer à une personne ou une famille. Personne ne peut démontrer ce qu’est la sorcellerie. On leur montre que le recours à la justice populaire est interdit. Même si des cas de récidive ne manquent pas, nous remarquons que l’ampleur du phénomène diminue. Aux personnes suspectées ou menacées, nous leur demandons de s’adresser aux administratifs à la base et aux forces de l’ordre.

Après des années de fermeture, le poste de Ruhwa est de nouveau ouvert. Comment se présente le trafic à cette frontière ?

Nos hôtels accueillent de nouveau beaucoup de visiteurs. Ils consomment nos boissons, nos produits agricoles, etc. Même les communes gagnent via les taxes. Il y a des bars et des restaurants qui avaient fermé les portes. Aujourd’hui, ils reprennent leurs activités. Les relations avec le Rwandais, les Congolais se développent aussi de plus en plus. Auparavant, il était très difficile aux Rwandais, aux Congolais de venir au Burundi. Idem pour les Burundais qui voulaient traverser la frontière.

Malgré cette réouverture, les Burundais se lamentent, disant qu’ils ne sont pas encore autorisés à exporter leurs produits agricoles.

Pourquoi cette mesure ?

Jusqu’aujourd’hui, on n’a pas encore autorisé les exportations des produits agricoles. Vous vous souvenez que l’année passée, dans notre province, la production n’a pas été bonne suite, à l’insuffisance des pluies. Alors, si on autorise l’exportation des produits agricoles, cela serait exposer notre population à la famine.

Nous avons alors décidé qu’il faut d’abord qu’on ait des surplus pour autoriser l’exportation. Et c’est aussi dans le cadre d’essayer d’éviter la montée des prix sur le marché local. Nous demandons aux agriculteurs, à la population de comprendre que c’est pour leur intérêt. La satisfaction de la demande interne est un préalable pour exporter.

Ils disent aussi que la frontière est ouverte uniquement à ceux qui ont des passeports. Un document qui n’est pas accessible à tout le monde…

On est encore en train de voir comment on peut permettre à nos populations de traverser les frontières en présentant un laisser-passer ou une carte nationale d’identité. A cet effet, il doit se tenir d’abord une réunion entre ces trois pays pour s’entendre sur cela.

Dernièrement, le gouvernement a décidé de ne plus exiger les frais de test Covid-19 pour les visiteurs. Est-ce que cela a eu un impact sur le trafic ?

Même si nous ne disposons pas des chiffres exacts, la réalité est que cette décision a fait augmenter le trafic via le poste frontière de Ruhwa.

Quelle est la situation des rapatriés ?

Pour ceux qui avaient fui en 2015, il n’y a aucun problème à signaler. Car, quand ils rentrent, ils retrouvent leurs maisons, propriétés, etc. Ils sont accueillis par les voisins et les administratifs à la base. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas encore reçu de plainte selon laquelle tel ou tel rapatrié est inquiet pour sa sécurité.

Le problème s’est posé uniquement pour ceux qui avaient fui le pays en 1972. Ils ont retrouvé leurs terres occupées par d’autres familles. Pour les cas qui n’avaient pas encore été tranchés par la CNTB, nous attendons que la CVR statue dessus. Les concernés attendent tranquillement la décision.
Pour 2015, il faut préciser que beaucoup des rapatriés viennent du camp de Buvira en RDC.

Qu’est-ce qui fait vivre votre population ?

Les gens de Cibitoke vivent essentiellement de l’agriculture vivrière. Ils cultivent principalement la banane, le riz, le haricot, le maïs, les arachides, la patate douce, etc. Ils produisent aussi une gamme de fruits, comme les ananas, les oranges, les mangues, les pastèques, etc. L’élevage est aussi pratiqué.

Qu’en est-il des cultures d’exportation ?

Il y a le thé dans Buhoro en commune Mabayi. On cultive aussi du café et le coton. Même s’il y a eu un certain relâchement, aujourd’hui, le gouvernement est en train de redynamiser ces deux cultures. Ce qui pousse la population à s’intéresser de nouveau à ces cultures. Il y a aussi de petites portions de terres à Rugombo où l’on cultive le patchouli. Mais ce n’est pas encore très développé. Beaucoup d’autres natifs de Cibitoke vivent du commerce et du transport.

Certains agriculteurs disent n’avoir pas eu d’engrais alors qu’ils ont payé pour en avoir. Etes-vous au courant ?

Lors de la réunion qui s’est tenue récemment avec le Premier ministre, nous avons évoqué leur cas. Nous espérons que tous ces gens seront bientôt rétablis dans leurs droits.

Cibitoke est aussi connu comme une des provinces aurifères du pays. Quid des activités d’orpaillage ?

Dans presque toute la province, il y a des minerais. Par le passé, le temps, il y a eu une forte production. Aujourd’hui, elle est faible. Il n’y a pas beaucoup de coopératives dans ce secteur. Certaines ont été suspendues parce qu’elles n’ont pas pu se conformer aux termes du contrat signé avec l’Etat. Celles qui sont en ordre poursuivent leur travail. Il y a eu beaucoup de réunions au niveau national avec tous ceux qui exploitent les minerais.

Il faut noter que toutes les activités avaient été suspendues. Mais, les orpailleurs ont demandé qu’il y ait reprise des activités. Et le gouvernement a accepté moyennant certaines conditions.

Lesquelles ?

Ils se sont convenus de donner à l’Etat 30% de la production et 70% pour l’investisseur. Après des réunions tenues au niveau provincial, nous avons constaté qu’il y a des coopératives qui n’ont pas respecté les termes du contrat. Elles n’ont pas donné cette production promise. Et les rapports ont été donnés.

Ainsi, lors d’une récente réunion extraordinaire sur ce secteur, on a décidé qu’une association ou une coopérative incapable de donner au moins 1kg de sa production tous les 3 mois sera suspendue et qu’elle devra réintroduire une demande d’autorisation.

A Mabayi, il y a des familles qui n’ont pas reçu leur indemnisation avant le début des activités d’orpaillage. Etes-vous au courant ? Quelle est la situation ?

Cette question est connue. La société Tanganyika Mining Burundi était venue extraire de l’or à Mabayi. Et, à un certain moment, les travaux n’ont pas avancé suivant la convention qui la liait avec le gouvernement. Elle a donc été suspendue alors que certaines gens n’avaient pas encore eu leurs indemnisations. Nous suivons de près le dossier. Dans les réunions, nous exigeons que cette société donne d’abord ces indemnisations avant de reprendre ses activités.

Nous pensons que la première convention doit être révisée pour établir d’autres termes de contrat. Nous attendons. En tout cas, que ce soit cette société ou une autre, on doit d’abord vider cette question d’indemnisation avant de redémarrer les travaux. Nous tranquillisons ces populations. Tout ce que le gouvernement fait va dans le sens de l’intérêt de la population. Leurs pertes seront réparées.

Y a-t-il des enfants qui abandonnent l’école pour être engagés dans ces mines d’or ?

C’est une triste réalité. Mais, pour le moment, ce ne sont pas beaucoup d’enfants qui s’y aventurent. De notre côté, nous leur recommandons de poursuivre leurs études. Nous demandons aussi aux parents, à la population, d’inciter les enfants à privilégier leurs d’études.

Dans la convention signée avec l’Office burundais des Mines et Carrières (OBM), il est demandé aux orpailleurs de remettre en état le site d’exploitation après les travaux. Et ce, dans le but de protéger l’environnement. Cette clause est-elle respectée dans votre province ?

Pour le moment, nous sommes en train de vérifier si cette clause a été bien respectée par ces coopératives. Au cas contraire, des mesures seront prises.

Depuis un certain temps, le constat est que beaucoup de fraudeurs sont arrêtés sur la route Bujumbura-Ruhwa. Quels sont les produits souvent saisis ?

Depuis 2020, nous sommes à une étape avancée dans la lutte contre la fraude. Elle concerne surtout les pagnes, les sachets et les médicaments. Ces produits viennent de la RDC. Côté burundais, on saisit surtout les denrées alimentaires, les poules, les chèvres, les boissons Brarudi, etc.

Comment avez-vous procédé pour arriver à ce niveau ?

En collaboration avec la police, nous avons tenu beaucoup de réunions avec la population et les administratifs. Et ce, dans le but de leur montrer que la fraude fait reculer le pays. Des personnes se sont portées volontaires pour aider la police et l’administration à traquer les fraudeurs. Et voilà ce résultat positif. Toutefois, il faut noter que ce combat dans une région frontalière n’est guère aisé. C’est un travail sans relâche.

Parlez-nous du secteur éducation dans votre province ?

Au niveau de l’éducation, les enseignants restent insuffisants. On a recours aux bénévoles. Ces derniers nous aident beaucoup parce qu’ils prestent sur leurs collines d’origine.

Nous avons 278 écoles fondamentales, 32 cycles post-fondamentaux et pédagogiques, 13 post-fondamentaux techniques, 11 centres d’enseignement de métiers (CEM) et deux Centre de formation professionnelle (CFP).

Il y a aussi des écoles privées. Nous avons 20 écoles fondamentales privées, 11 techniques et deux écoles paramédicales.

Et côté matériel ?

Les livres et autres manuels scolaires ainsi que les bancs-pupitres ne sont pas suffisants. Nous continuons à demander aux natifs de contribuer. L’Etat aussi continue de nous appuyer. Nous demandons surtout à la diaspora d’aider à préparer ceux qui vont prendre la relève. Si nos enfants étudient dans de bonnes conditions, ils pourront à leur tour contribuer au développement de la province.

Pourquoi les abandons restent-ils élevés ? Qu’en est-il des mariages précoces ?

Les facteurs sont nombreux : la pauvreté, le viol, la vulnérabilité familiale, les mariages précoces et non désirés, le manque de matériel scolaire, etc. Pour l’année scolaire 2021-2022, le rapport fait état de 16.538 abandons scolaires.

Les mariages précoces aussi existent. Grâce aux associations qui militent pour les droits de la femme, nous essayons de sensibiliser les filles à ne pas abandonner l’école pour aller se marier. Et les résultants sont prometteurs.

On parle aussi beaucoup de polygamie dans votre province ?

Ce comportement tend à diminuer. Dans beaucoup de cas, nous avons constaté que ce sont des hommes qui viennent d’ailleurs. Arrivés ici, ils prennent une autre femme. Nous avons tenu beaucoup de réunions pour sensibiliser la population et les administratifs à la base. Ils doivent vérifier si ces hommes n’ont pas une autre femme dans leurs régions d’origine.

Aujourd’hui, le cholera est présent dans le pays. Quelle est la situation sanitaire chez vous ?

La situation n’est pas critique. A commencer par la Covid-19, notre province a été affectée, mais nous constatons aujourd’hui que la population a répondu favorablement au respect des gestes barrières. On peut passer deux ou trois semaines sans aucun cas positif.
Pour le cas du Choléra, sur la colline Mparambo I, nous avons enregistré huit malades en janvier, dont un décès. Les autres ont été traités et guéris. La résurgence de cette maladie est liée au fait que nous n’avons pas suffisamment d’eau potable dans cette plaine. On peut avoir quelques faibles quantités à utiliser pour la boisson. Pour la cuisson et la lessive, beaucoup sont obligés d’utiliser de l’eau sale qui coule dans les caniveaux.

Que comptez-vous faire pour augmenter la quantité d’eau dans votre province ?

Comme nous avons beaucoup de sources d’eau dans les montagnes qui surplombent cette plaine, nous sommes en train de frapper sur différentes portes pour voir si cette question peut être résolue une fois pour toutes.

La route Nyamitanga-Ruhwa est presqu’impraticable dans certains endroits. Quel est le problème ?

C’est visible qu’il y a beaucoup de nids de poule. Nous avons essayé de les boucher avec du ciment afin d’éviter que cette route ne continue à se détériorer. Mais la province seule ne peut pas s’en sortir. Nous avons écrit à l’agence chargée des routes. On nous a répondu qu’il y a une commission qui va être déployée sur le terrain. Ainsi, on verra comment trouver une solution durable pour fluidifier la circulation dans cette localité de Nyamitanga.

A Nyamitanga, la circulation est souvent perturbée à cause du mauvais état de la route

En commune Mugina, des éboulements ont fait une vingtaine de morts. Comment vivent aujourd’hui les déplacés ?

Les rescapés des éboulements de Mugina ont été rassemblés dans un seul endroit avec l’appui du PNUD. On leur a construit des maisons dans l’urgence, sans étude préalable. Ces maisons ont été construites en briques adobe. Ces dernières ne peuvent pas résister aux fortes pluies. Nous avons demandé au PNUD de voir les voies et moyens pour qu’il y ait des maisons en matériaux durs. Et nous continuons à plaider pour qu’ils aient à manger et que leurs enfants puissent aller à l’école.

BUMAMURU, une équipe de football de votre province remporte souvent des trophées. Quelle est votre secret?

Le sport est vraiment quelque chose de rassembleur. Depuis ma prise de fonction en 2020, j’ai vu qu’il y a une équipe provinciale. J’ai demandé à toute à la population et aux natifs de soutenir cette équipe. Cela fait deux ans que cette équipe remporte la Coupe du président. Nous sommes fiers parce que notre équipe se porte bien. Mais cela demande des moyens.

Comment ?

C’est par le sacrifice et l’engagement de la population. Quand notre équipe joue, même de vielles mamans sont derrières cette équipe. Et chacun contribue à sa guise. Il y en a qui donnent 1000 BIF, 2000BIF, etc. Et c’est volontaire, pas de forcing.

Aujourd’hui, le gouvernement mise sur le secteur touristique pour booster l’économie. Existent-ils des sites touristiques chez vous ?

Il y a d’abord le lac Dogodogo. Nous sommes en train de chercher des investisseurs pour aménager sa plage. Il y a déjà un bar-restaurant sur place, ce qui permet aux visiteurs d’avoir un lieu de détente. Nous avons aussi les eaux thermales de Ruhwa.

Le site va bientôt être aménagé en collaboration avec le ministère ayant le tourisme dans ses attributions. On compte aussi bien localiser et aménager un site d’Inamujandi. Il y a aussi un autre site à aménager à Nimba, en commune Buganda. On dit que c’est là que se trouve Urubugu rwa Kilima. Aussi, avec la construction du pont reliant le Burundi à la RDC au niveau de Kaburantwa, pas de doute que notre province recevra beaucoup de visiteurs.

Des habitants de Rukana en train d’être approvisionnés en eau potable par la Croix-Rouge

Où en êtes-vous avec le dossier BUCECO où les voisins de l’usine craignent pour leur santé ?

La question est connue. Elle a commencé dans les années 2018 jusqu’à mon arrivée à la tête de cette province. Quand on a construit BUCECO, on disait qu’il n’y a pas de menace sanitaire pour les voisins de cette entreprise.

Mais, au fil du temps, on a constaté que les populations environnantes sont affectées. Alors, il y a eu une commission qui a travaillé dessus. Le rapport a été donné. J’ai soumis les doléances de la population au président de la République. On attend la décision qui doit être prise par notre hiérarchie.

A notre niveau, nous ne pouvons pas décider la fermeture de cette usine ou la délocalisation des habitants. Mais, nous sommes sûrs que le gouvernement est à l’œuvre pour trouver une solution.

Il faut signaler qu’à ce même endroit, il y a des gens qui ont payé des parcelles, lors de la viabilisation. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas encore eu l’autorisation de bâtir. Avec les descentes sur le terrain des ministres, nous espérons que la réponse sera trouvée.

Vous venez de passer deux ans à la tête de cette province. Votre bilan ?

Depuis mon arrivée, ma première préoccupation était le retour de la sécurité. Jusqu’à cette heure, les journalistes en sont témoins, la sécurité s’est nettement améliorée. En ce qui est du développement, nous sommes à l’œuvre. Et dans mes projets, mon rêve est de transformer Cibitoke en grenier du Burundi. Il faut aussi que notre province soit industrialisée. Nous appelons les investisseurs à amener leurs capitaux pour installer des industries, des usines de transformation des produits agricoles, etc. Nous avons un grand espace à Rukana.

Propos recueillis par Jackson Bahati et Rénovat Ndabashinze

La province Cibitoke est à l’ouest du pays. Elle est frontalière avec la RDC et le Rwanda. Elle est limitée au sud par la province Bubanza et Kayanza à l’est. Sa superficie est de 1639 km2. En 2019, sa population était de 630426 habitants. Elle est composée de six communes : Buganda, Murwi, Mabayi, Mugina, Bukinanyana et Rugombo.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Samandari

    Autoriser les exportations agricoles, c est exposer nos populations à la faim.
    1) Nos paysans cultivent et titent tous les revenus de l’agricuture
    2) Favoriser les échanges c’est donner plus de revenus au producteur. Cela stimule la production et in fine devrait profiter au producteur

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