Pour l’atelier de mars organisé à l’intention de la classe politique burundaise, Parfait Onanga-Anyanga, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Burundi, retient deux priorités : un examen rigoureux pour tirer les leçons du passé et une feuille de route pour 2015.
<doc7180|left>« L’atelier du 11 au 13 mars n’est pas une activité ordinaire », déclare M. Onanga-Anyanga. Selon lui, il jouit du soutien du Conseil de sécurité de l’Onu avec l’accord du gouvernement burundais. L’atelier, indique-t-il, propose un cadre d’échange entre tous les acteurs politiques burundais avec l’engagement sans réserve de Ban Ki-Moon lui-même. « L’expérience politique doit être un moyen de transmission de valeurs fondées sur l’unité et la solidarité nationale, pour un Burundi réconcilié avec lui-même », explique-t-il.
Sans préjuger des conclusions de ces assises, le représentant de Ban Ki-Moon insiste sur l’identification des mesures à arrêter en vue d’assurer la bonne tenue des scrutins de 2015. Selon lui, l’instauration d’un climat politique pré-électoral propice et l’épineuse question de la gestion des différends postélectoraux s’imposent. « Quand bien même un processus électoral est jugé dans l’ensemble crédible, refuser le verdict des urnes demeure l’une des principales causes des crises postélectorales », poursuit Parfait Onanga-Anyanga. En outre, il affirme que la victoire à une élection devrait inviter à la pondération et à la mobilisation citoyenne. « C’est la caractéristique de l’action des dirigeants face au poids et à la responsabilité historique de gouverner pour le bien commun. » Il estime qu’il ne faudrait pas reculer devant l’ampleur de la tâche car « les fruits d’une expérience démocratique ont la saveur de la paix et portent la promesse d’une prospérité partagée avec les générations futures ».