Samedi 27 avril 2024

Politique

Gouvernement/Réformes FMI : une médication dure à avaler ?

Gouvernement/Réformes FMI : une médication dure à avaler ?
L’équipe du FMI reçue par le Premier ministre

Du 25 au 29 septembre, une équipe du Fonds Monétaire International a effectué une mission de travail au Burundi. Bien qu’avant tout, elle se voulait être une visite de courtoisie, à en croire nos sources, il était également question de s’enquérir des avancées de mise en œuvre de l’agenda de réformes du programme Facilité Elargie de Crédit (FEC). Malheureusement pour elle, force a été de constater qu’il reste encore du chemin à parcourir.

Par Hervé Mugisha & Rénovat Ndabashinze

Quoique d’entrée de jeu, dans le communiqué final, Mame Astou Diouf, cheffe de mission du FMI pour le Burundi, semble laisser entrevoir une lueur d’espoir, entre les lignes, s’accordent à dire tous les analystes économistes, c’est un tableau peu reluisant de la situation économique alarmante du pays qu’elle brosse.

« L’économie burundaise continue de croître, cependant, le dynamisme économique est entravé par des chocs et divers défis, notamment des pénuries de carburant, une faible disponibilité de devises pour les importations et une persistance de pressions inflationnistes. La dépréciation de 38 % du taux de change nominal effectuée par la banque centrale le 4 mai 2023 a permis de réduire la prime sur le marché des changes parallèles. Cette dernière a toutefois augmenté depuis lors », fait-elle remarquer.

L’agenda des réformes du Burundi visant en grande partie à favoriser la reprise économique après les chocs que l’économie a subis dernièrement, à rétablir la viabilité extérieure et à renforcer la viabilité de la dette, tout en créant de l’espace budgétaire pour permettre une croissance soutenue et inclusive.

Graphique de la dette publique au cours du 2e trimestre 2023

Au-delà d’un équilibre de mesures macroéconomiques soigneusement calibré, Mme Astou Diouf regrette néanmoins qu’il sera primordial pour le Burundi d’entreprendre des réformes visant à favoriser la croissance et à renforcer la gouvernance tout en restant attentif aux facteurs de vulnérabilité du secteur financier.

Plus déplorable, selon elle, c’est la viabilité extérieure qui demeure largement un défi urgent. Alors que le déficit de la balance des transactions courantes devrait s’élargir en 2023 (15,6 % du PIB en 2022), les réserves en devises ont continué à diminuer, s’établissant à 59,7 millions de dollars (environ 0,5 mois d’importations) en mi-septembre (contre 1,3 mois d’importations à la fin mars 2023). Pire encore, la cheffe du bureau du FMI constate amèrement que malgré les efforts entrepris pour unifier le taux de change la dépréciation de 38 % du taux de change nominal effectuée par la banque centrale, le 4 mai 2023 a temporairement réduit la prime sur le marché des changes parallèle. D’environ 42 %, le 4 mai, elle a augmenté depuis (à environ 57.4 % à fin septembre). Ce, sans oublier l’inflation proche de dépasser les 30%, alors que parmi ces réformes en cours, l’objectif c’est d’atteindre une inflation annuelle moyenne à 20 % en 2023, 16 % en 2024.

Sachant que les autorités burundaises se sont engagées à mettre en œuvre un programme élargi de réformes macroéconomiques visant à relever ces principaux défis que dans le cadre de l’arrangement au titre de la FEC, plus d’un se demande si le gouvernement pourra inverser la tendance. Des appréhensions partagées par certains économistes, à l’instar d’André Nikwigize sur son compte X (Twitter) qui s’interroge si la médication du FMI ne sera pas dure à avaler. « Le mal est profond et nécessite des remèdes de choc. En plus d’une taxation élevée, qui porte la pression fiscale à 17% du PIB (la plus élevée de la sous-région), une dose d’autres mesures économiques est attendue. Et qu’en est-il de la population ?»

Une chose est sûre avec le pouvoir d’achat des Burundais qui ne cesse de s’éroder, créant ainsi une incertitude économique en plus de rendre difficile la planification à long terme pour les entreprises. K.F, cadre de la BRB, ne cache pas que si des mesures concrètes ne sont pas arrêtées, il y a risque d’implosion : « L’heure est grave, le gouvernement se doit de réagir, notamment en mettant un accent dans les domaines tels que :(1) du cadrage économique et budgétaire, (2) de la préparation et l’exécution budgétaire, (3) de la gestion de la trésorerie et de la dette, (4) du rapportage pour plus de transparence. »

Que des efforts à consentir

Graphique de l’inflation par composantes (en %)

Avec le déficit budgétaire qui s’est considérablement creusé au cours de l’exercice 2022/23 (juin-juillet) par rapport à l’exercice 2021/22 (7 % du PIB), la cheffe du bureau du FMI bien qu’optimiste estime qu’il faut consentir plus d’effort, notamment en mettant les bouchées doubles pour (1)relancer la consolidation budgétaire de façon compatible avec une croissance économique, ainsi  favoriser la viabilité de la dette tout en protégeant les populations vulnérables, (2)rééquilibrer la position extérieure et le ralentissement du financement monétaire ainsi que le renforcement des réformes de la gouvernance et celles structurelles. Mais plus que tout, les économistes contactés déplorent et redoutent les effets pervers de cette instabilité au sein de la BRB. « Pour une institution qui peinait déjà à recalibrer les politiques monétaire et extérieure afin de reconstituer les réserves de change et améliorer l’efficacité du marché des changes, les soubresauts à l’interne risquent de ternir son image auprès de ses partenaires »

Et de se demander :« Avec cette interférence de certaines hautes autorités, la BRB sera à mesure d’entreprendre à sa guise les réformes telles que voulues par le FMI ? ». Une appréhension partagée par l’équipe du FMI en mission à Bujumbura. D’après certaines sources, elle a insisté sur cet aspect : l’indépendance de la banque centrale. Car, estime-t-elle, « ce n’est pas un simple concept théorique, c’est une nécessité pratique et un principe fondamental de la macroéconomie moderne pour assurer la stabilité économique et la prospérité. »

Intérêt à satisfaire les désidérata du FMI

Au regard de la manière dont certaines institutions du gouvernement chargées de mettre en œuvre les réformes du FMI traînent les pieds, un cadre du ministère des Finances prévient : « Nous avons intérêt à ne pas dormir sur des lauriers. Car, à défaut de satisfaire leurs désidérata, le programme pourrait être suspendu » sauf changement de dernière minute, la mission d’évaluation attendue très prochainement d’ici fin octobre-début novembre, ce cadre estime que le gouvernement devrait avoir plusieurs fers au feu pour être en règle.« Si la traçabilité, la bonne gouvernance, la transparence font partie des conditionnalités clés de cet accord, pourquoi ne pas obtempérer surtout que ces fonds sont « catalytiques pour les autres financements ?»

Mais pour que cela puisse prendre forme, notre source rappelle que des mesures rigoureuses doivent également être prises pour combattre la corruption et instaurer un état de droit « La bonne foi ne suffit pas. C’est en améliorant la gouvernance et en luttant contre la corruption que l’on crée un environnement propice aux investissements privés, il y a création des emplois et la relance économique ».
Pour rappel, tous les 6 mois, une mission d’évaluation vient pour s’enquérir de la mise en application des réformes. Un véritable challenge, surtout qu’en cas de dérapage flagrant de la part des autorités politiques, le Burundi devra réintroduire une nouvelle demande avec cette probabilité qu’elle ne soit pas prise en compte. Signalons qu’un décaissement immédiat de 62,6 millions USD a été déjà effectué sur les 271 millions USD que le Burundi percevra au titre de Facilité Elargie de Crédit (FEC) pendant 38 mois.


Réactions

« Un constat amer »

Pour l’économiste André Nikwigize, le constat de la Mission du FMI sur la situation économique du Burundi est amer. Une croissance économique très faible (1,8% en 2022), ou négative, si l’on tient compte de la croissance démographique (2,7% par an), due essentiellement à la faible production agricole et la conjoncture internationale, des réserves en devises couvrant, à peine deux semaines d’importations, ce qui veut dire que le Burundi ne dispose pas de ressources en devises pour importer le carburant, les médicaments, les engrais et autres produits essentiels. « La situation devient grave lorsqu’un peu partout dans le pays, des pénuries de carburant se font sentir », analyse-t-il. Il évoque aussi une inflation de plus de 30%, touchant tous les produits, aussi bien alimentaires que de première nécessité.  Il signale que cette inflation a deux sources : « baisse de la récolte des produits vivriers et l’inflation importée », c’est-à-dire découlant de la hausse des produits pétroliers et d’autres produits alimentaires importés (engrais, médicaments, engrais, produits alimentaires, et autres). »

D’après lui, le FMI constate aussi une monnaie nationale (le Franc burundais) qui s’est dépréciée de plus de 58% depuis le 4 mai 2023 (date de la dernière dévaluation de 38%), dévaluation se mesurant par la différence qu’il y a entre le cours officiel du dollar et le cours du marché parallèle.
Il y a aussi un endettement public excessif, constitué en grande partie par la dette intérieure, du fait du recours qu’a fait l’Etat du Burundi à la Banque Centrale et aux banques commerciales, depuis 2016, pour financer ses opérations courantes, lorsque les partenaires de développement du Burundi avaient suspendu leur assistance. Le niveau de la dette publique, qui était de 32% en 2013, passera à 3% à la fin de l’année 2023.
« Pour couronner le tout, une corruption, devenue endémique, classant le Burundi au 171eme rang des pays les plus corrompus du monde, avec une note de 19 sur 100. »

Interrogé sur les actions à mener pour rectifier le tir, il trouve que la situation est inquiétante. « Il risque d’hypothéquer la viabilité, interne et externe, du pays. Le gouvernement n’a d’autre choix que d’accepter de prendre des réformes, surtout si leur mise en œuvre peut permettre au Burundi de bénéficier de la deuxième tranche de la Facilité Elargie de Crédit du FMI, avec, éventuellement, d‘autres partenaires qui pourraient se joindre au Programme du FMI. »

Toutefois, M. Nikwigize souligne que l’aide extérieure, à elle seule, ne pourra jamais assurer la stabilité économique du Burundi, aussi longtemps que le gouvernement n’aura pas pris des mesures nécessaires pour renforcer les capacités productives et d’exportations nationales.
« A titre d’illustration, les 62,5 millions de dollars de la première tranche de la FEC du FMI couvrent, à peine, 60% des besoins d’importations pour 1 mois, avec les besoins pour l’importation de carburant représentant 70% des importations. »

Pour lui, l’Etat doit investir dans les secteurs agricoles, en particulier, le café, le thé, et autres, qui pourraient permettre d’accroître les recettes d’exportation, qui, aujourd’hui, ne couvrent même pas 20% des importations.

Dans l’immédiat, il signale que la situation économique du Burundi ne laisse pas de marge de manœuvre pour choisir. « Le gouvernement doit décider d’engager des réformes économiques profondes dans les secteurs de production, pour moins dépendre de l’aide extérieure. D’autre part, il est connu que les réformes de court terme renforcent la pauvreté et la dépendance. »

Pour le reste, se résume-t-il, il faut attendre la prise des mesures convenues avec le FMI, qui ne sauraient tarder, puisque les mesures conditionnent le déblocage de la 2eme tranche du FMI.

« Assainir le climat des affaires »

« L’OLUCOME n’a cessé de donner des propositions afin que la situation économique et financière s’améliore au pays. Ce que le FMI a montré concorde avec ce que notre organisation soulève au quotidien. Mais, apparemment le gouvernement fait la sourde oreille », critique Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME.

Pour se relever, il trouve que la première action à faire est une réforme profonde de l’administration, de la base au sommet. « Il faut que le gouvernement ait le courage de chercher les experts internationaux pour l’aider à progresser. Il faut que les postes de responsabilité soient occupés par des personnes qu’il faut. Il faut que les gens soient formés et que la question du militantisme soit mise de côté, et mettre en avant le mérite. »
Il propose aussi que le secteur des cultures d’exportation soit une priorité : le café, le coton, le thé, …, Bref, toute autre culture capable de générer des devises au pays.

M.Rufyiri indique qu’il faut aussi compter sur la coopération au développement, le tourisme, la diaspora, etc. « Nous avons beaucoup d’opportunités qui peuvent générer des devises, mais qui ne sont pas effectivement exploitées. »

Il plaide aussi pour une révision budgétaire en décembre. Ce qui permettra selon lui d’orienter le gros du budget dans les secteurs porteurs de croissance en vue de stimuler les exportations. « Cela pourrait nous aider à avoir des devises et stabiliser la balance commerciale. »

La bonne gouvernance aussi.  « Il faut que le gouvernement interdise aux fonctionnaires, les mandataires publics d’exercer le commerce. En se lançant dans ces activités, ils ne s’occupent plus de la chose publique. Le secteur judiciaire doit être assaini, réformé pour que les investisseurs étrangers soient motivés à s’installer au pays. Il faut donc que le climat des affaires soit sain. »

M.Rufyiri tient aussi à la lutte contre la corruption : « Cela doit être parmi les priorités du gouvernement. Ce qui se manifestera par la mise en place d’une institution spécialisée en matière de lutte contre la corruption et la déclaration du patrimoine des mandataires publics avant leur entrée en fonction. »

Faustin Ndikumana :« Une gestion rationnelle des devises »

« Qu’un pays voit les réserves de devises passer d’un mois d’importation à deux semaines. C’est   une situation alarmante et inquiétante souvent à l’origine de la fragilité des importations, dans le règlement des cotisations dans les organisations internationales et le financement des ambassades, le financement des bourses d’études à l’étranger, la participation du Burundi dans les compétitions internationales, etc. », indique le président de la Parcem.

Face à cette situation, M. Ndikumana suggère une gestion rationnelle des devises. « Avant toute chose, il faut d’abord qu’il y ait un audit de leur gestion au niveau de la Banque centrale. S’il y a rareté évidente, il faut tracer les priorités au niveau des importations. », propose-t-il.

D’après lui, les missions à l’étranger doivent aussi faire l’objet d’analyse : « Chaque autorité, quel que soit son rang, avant de partir en mission, on devrait analyser si réellement sa mission aura des retombées positives dans le court terme sur la caisse de l’Etat. Sinon, pareilles dépenses à l’étranger risquent de peser lourdement sur cette trésorerie déjà à la peine ».

Cet activiste suggère au gouvernement de concevoir une stratégie de financement pour avoir les devises, notamment : investir dans le tourisme, assurer la mobilisation de l’aide publique au développement. Tout ceci, dans un cadre légal et environnemental qui permettra d’attirer les investisseurs et ainsi promouvoir les exportations.

« Difficile de parler de croissance lorsque l’inflation dépasse 30% »

S.D. économiste, ne cache pas son amertume lorsque le gouvernement évoque certains chiffres. « Comment peut-on oser parler de croissance lorsque le taux d’inflation dépasse 30% ? C’est de la récession », martèle-t-il. Selon lui, le mieux pour « guérir », c’est que le gouvernement affronte la réalité, reconnaisse que le pays souffre d’un marasme économique. Ce, suite à plusieurs facteurs, en tête de liste, le manque de confiance des acteurs économiques envers l’Etat burundais, l’absence de leaders éclairés en mesure de transformer la dette en investissement, etc.  Pour lui, tant que ce problème persistera, il ne fait aucun doute : « Nous ferons toujours face au problème de sous-investissement dont la conséquence est une baisse relative de la productivité, conduisant à son tour, à une destruction des emplois. » Pour parer à cela, estime-t-il, l’urgence est de mettre en place un arsenal de mesures permettant de créer un climat de confiance pour les investisseurs. Notamment, la lutte contre la prédation, l’instauration d’un état de droit en mesure de rassurer tout investisseur qu’il peut travailler en toute sérénité, etc. « Que l’on veuille ou non, il sera difficile de prétendre instaurer un cadre macro-économique », conclut-il.

FMI

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Hihi

    cela fait 20 ans qu on vide les caisses. Comme ça va continuer 2040 et 2060 verra qu il n y aura plus de Burundi…..
    Seule conditions pour inverser les choses…Changer toute la classe politique
    La grosse partie sont des …. ( censuré) qu’il faut trainer devant des tribunaux d exception
    Ancien magistrats ou magistrats de grandes valeurs.
    Ces … (censuré) étant incarcérés avec la nomination d’un gouvernement de gens compétents et honnêtes
    le monde des affaires, les investissements, une nouvelle justice pourront renaître
    c est la seule, unique et dernière solution à mettre en place
    Note du modérateur
    Evitez SVP les qualificatifs qui peuvent être considérés comme des insultes
    On n’aime pas censurer nos lecteurs mais vous allez trop loin

  2. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez: « Selon lui (S.D., economiste), le mieux pour « guérir », c’est que le gouvernement affronte la réalité, reconnaisse que le pays souffre d’un marasme économique. Ce, suite à plusieurs facteurs, en tête de liste, le manque de confiance des acteurs économiques envers l’Etat burundais, l’absence de leaders éclairés en mesure de transformer la dette en investissement, etc.  »
    2. Mon commentaire
    Juste ce 22 septembre 2023, le president Evariste Ndayishimiye declarait du haut de la tribune aux Nations Unies a New York:
    « Excellences, Mesdames, Messieurs ;
    19. Dans d’autres secteurs, mon Gouvernement vient de mettre à jour le Code Minier afin de créer un environnement favorable aux investisseurs dans ce secteur dont le potentiel abondant
    en minerais demeure sous-exploité. L’ambition de mon Gouvernement est de relever notre
    économie en exploitant les ressources naturelles pour faire du Burundi un pays Emergent en 2040 et un pays Développé en 2060.
    20. Pour gagner notre pari, nous mettons en avant-garde les jeunes et les femmes qui sont de réels acteurs du développement socio-économique à travers la promotion de l’entrepreneuriat, l’innovation et l’esprit de créativité… »
    Source: http://www.presidence.gov.bi/2023/09/22 Discours de S.E. Evariste Ndayishimiye

  3. Voltaire Kaziri

    A Hakizimana
    Juste pour abonder dans votre sens.
    Dernierement le gouvernement burundais a décidé tambour battant de retirer les billets de 5 K et 10 K.
    Raison ubuesque invoquée: Autour de 600 milliards qui dormiraient sous les piscines de quelques nababs (Ibihangange au dessus de la loi).
    On n a jamais retrouvé ces 600 milliards.
    Depuis quand on cache des billets de S…e sous des matelas.
    Sitot le larcin commis, on blanchit l argent en echangeant des BIF en devises stables. Meme un enfant de la maternelle le sait.
    Alors, que cachait la mesure prise?
    Mystere, car le gouvernement n a jamais communiqué après

  4. Jean Pierre Hakizimana

    Bref, le Burundi est en faillite. Ce n’est jamais bien quand le FMI te visite. Allez voir chez tous les pays qui ont eu à faire avec le FMI, c’est long et pénible.

    Cette semaine, c’était vraiment triste de lire sur Bloomberg le titre suivant:  » Burundi Detains Ex-Central Bank Chief for Money Laundering » Un patron d’une banque de reserve qui est accusé de blanchissement d’argent. Est ce que les Burundais se rendent compte de la gravité de cette actualité?

    Je pense que le Burundi doit diminuer la taille de son gouvernement (les ministères, le congrès, le sénat, l’armée, la police, etc…). Après tout, ils servent a rien. S’ils faisaient leur travail, on sera pas arrivé là. S’ils sont si bon que cela, ils n’ont qu’aller commencer leur entreprises alors. Il est temps qu’ils mettent leur talents cachés au travail.

    Il est temps que tout les Burundais, se mettent au travail car, je crains que le dur va commencer d’ici peu.

    Vous savez je suis vraiment choqué de lire quelque chose ici sur les pages d’Iwacu, verifier sur l’internet: Rien. Envoi un email à quelqu’un sur place: Ils savent rien. j’ai vu cela sur les réseaux sociaux, rien d’officiel, rien dans le journal télévisé, rien à la radio, tout sur les réseaux sociaux » ils me répondent. Quand je dis ils, c’est des gens qui devraient savoir. Comme vous le savez les réseaux sociaux c’est une machine du ‘fake news ». Le Burundi n’a plus de médias indépendants ! Je ne sais pas pourquoi cela m’a choqué car on aurait bien vu les événements recents venir! Du coup je me rend compte à quel point Iwacu travail que dans des contraintes. Et moi qui pensait que Iwacu ne donne pas suffisamment de details sur les sujets traités. Chaque fois que je fini de lire, j’ai plus de questions que des réponses. Nous avons besoin de soutenir et tjrs demander plus des médias indépendants car sans cela, le Burundi ne sortira jamais du trou dans lequel ils se trouve.

    • Prof. Jacques Dupuy

      @JP Hakizimana
      Votre commentaire est très pertinent.Mais le problème majeur du Burundi c’est sa population qui ne cesse de grossir sans avoir les ressources qu’il faut même pas de nourriture en quantité suffisante.Cette population se trouve dans une situation de misère sociale avancée.Elle est analphabète presqu’à 100% parce que même ceux qui fréquentent les universités locales ont un niveau bas quand arrive des sujets économiques ou simplement comment le monde fonctionne.Ils ne pigent rien!Et pire ils ne veulent pas ouvrir une seule page d’un livre qui pourrait les instruire.Je parle de la minorité qui sait lire et écrire.C’est une catastrophe.Comment un pays dont la population ne comprend rien quand à la marche du monde peut négocier quoi que ce soit avec disons le FMI?Impossible.Priorité no 1 du Burundi:Donner une instruction de qualité à ses citoyens et non pas distribuer des diplômes sans valeur dans ses universités locales douteuses.Formez des jeunes ouverts sur le monde qui comprennent la marche du monde.Un pays d’analphabètes en majorité ne peut se développer.Seule l’éducation de qualité va apporter la richesse au Burundi.

      • Jean Pierre Hakizimana

        Aussi poignant que la réalité devant nous soit, J’apprécie la vérité. Merci! Je vois déjà des exemples partout des consequences de ce que vous venez de nous décrire.

        Quand un pays n’a même pas de reserve pour couvrir deux mois d’importation, il ne faut pas grand chose pour qu’il se trouve dans un K.O total. Imaginez le baril du pétrole passer un moi au dessus de $95 et le $ qui devienne fort car les USA sont aujourd’hui un exportateur du pétrole, Souvenez vous que nous avons deux guerres pour l’instant qui peuvent du jour au lendemain plonger le monde dans une crise énergétique.

        Il parait que le problème décrit dans cet article n’a même pas été informé aux Burundais sur place. Rien à la télé ou la radio. Donc ce problème n’est que sur le plateforme IWACU!

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