Samedi 04 mai 2024

Société

Gatumba : Conséquences de l’inondation sur l’éducation

Gatumba : Conséquences de l’inondation sur l’éducation
Le lycée communal de Gatumba inondé

Des écoles inondées, des cours de récréations transformées en flaques, des élèves qui jouent dans les eaux avec des pirogues, telle est la situation de la zone de Gatumba suite aux crues de la Rusizi et à la montée des eaux du lac Tanganyika. Les directeurs des écoles inondées lancent un cri d’alarme au gouvernement pour leur venir en aide.

10 écoles sont inondées, plusieurs élèves sont dans la rue à cause du manque de salles de classes dans la zone de Gatumba dans la commune de Mutimbuzi de la province Bujumbura.

Des écoles mobiles sont en train d’être construites par les agents de la Croix rouge de Gatumba dans la cour de l’école fondamentale Gatumba I afin d’aider les élèves à continuer les cours.

« Les élèves de Mushasha I et II vont utiliser ces écoles mobiles afin de terminer le 3ème trimestre, ensuite nous allons voir si nous pouvons avoir un autre terrain pour construire d’autres écoles mobiles », indique le responsable de la Croix Rouge Gatumba.

Interrogée, la directrice de l’école fondamentale Mushasha I explique que pour l’instant, les élèves sont dans leurs familles : « Ils n’étudient pas, sauf ceux de la 9ème année, car c’est une classe à test, ils ne peuvent pas rater le test ».

Elle ajoute qu’il va falloir utiliser ces écoles mobiles pour les autres classes en regroupant les élèves, les uns dans l’avant-midi et les autres dans l’après-midi, dans le but de terminer le programme du 3ème trimestre.

Le directeur de l’école fondamentale Warubondo indique que la situation dans son école est presque la même, selon lui, des problèmes sont presque communs dans les différentes écoles touchées par les inondations.

« Nous sommes tous à la recherche des salles de classes, les plus prioritaires pour le moment sont les élèves des classes à test comme la 9ème et la classe terminale du post fondamental », témoigne le directeur de l’Ecofo Warubondo.

« Je ne peux pas confirmer le nombre d’élèves qui ne viennent pas à l’école parce qu’on n’a même pas de salles de classes, il est encore très tôt », indique-t-il.

Le directeur du lycée communal de Gatumba raconte lui aussi qu’il ne reste que 4 salles de classe qui ne sont pas encore inondées dans son établissement et qu’il s’arrange pour disposer les élèves dans des groupes.

Jean Manirambona, un enseignant rencontré dans ce lycée, nous a témoigné que « avec cette inondation, les élèves ne se présentent pas au cours. Regardez cette salle de classe qui comptait au moins 50 élèves, aujourd’hui elle ne compte que 20 élèves à peine, les autres sont absents ».

Selon lui, il est difficile d’avancer dans la matière, car il y a ceux qui viennent après les autres : « Et là, nous sommes obligés de reprendre pour eux parce qu’on comprend bien que ce n’est pas de leur faute ».

Le chef de zone de Gatumba, Jean Muyoboke est désemparé : « Je ne peux rien dire sur la délocalisation de ces écoles, ce sera une décision du gouvernement et c’est ce dernier qui va décider. Pour l’instant, nous allons nous arranger avec ces écoles mobiles ».

Et de lancer un appel : « Nous demandons à tous ceux qui ont un cœur charitable et au gouvernement de nous venir en aide, car certains élèves, même s’ils viennent étudier, ils n’ont pas de cahier, car leurs matériaux scolaires sont emportés par l’inondation ».

Une école mobile déjà installée

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La soif d’aujourd’hui

Au Burundi, pays de tradition brassicole, la bière est reine. Pour la majorité de Burundais, un évènement excluant l’alcool n’en est pas un. Dans la joie comme dans le malheur, en famille ou entre amis, la bière est obligatoire. Elle (…)

Online Users

Total 2 673 users online