Samedi 07 décembre 2024

Politique

« Garder l’indépendance à tout prix ! »

01/07/2016 5

Dans un discours à la nation, la veille de la célébration de l’indépendance, le numéro Un burundais a insisté sur l’importance de l’indépendance et de la souveraineté nationales, et appelé les Burundais à plus de vigilance.

Pierre Nkurunziza : « Nos ancêtres ont dit : ‘A qui détruit son enclos, on prête facilement la serpette.’»
Pierre Nkurunziza : « Nos ancêtres ont dit : ‘A qui détruit son enclos, on prête facilement la serpette.’»

« Mobilisons-nous, renforçons et veillons sur notre indépendance en l’étayant par de bonnes œuvres ainsi qu’une cohésion sociale indéfectible. » Tel est le message du chef de l’Etat lors de la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. Il a surtout insisté sur l’importance de cette souveraineté acquise au prix du sang des Burundais et demandé à la défendre par tous les moyens, à l’instar des héros nationaux, le Prince Louis Rwagasore et le président Melchior Ndadaye. « L’héritage de patriotisme et de service pour la nation qu’ils nous ont légué vont servir de tremplin pour former un front imperturbable en vue de combattre quiconque nourrirait un plan de nous le faire oublier. » Car, a prévenu le président Pierre Nkurunziza, il y a encore des gens qui ne veulent pas que les Burundais organisent eux-mêmes les affaires de leur nation. « Ils poursuivent leur sale besogne de ternir l’image de leur mère patrie, mais nous devons garder à l’esprit que nos ancêtres ont dit : ‘A qui détruit son enclos, on prête facilement la serpette.’» Le président Nkurunziza a rappelé que l’une des stratégies utilisées par ceux qui veulent assujettir d’autres consiste à renverser les Institutions démocratiquement élues. « Ils perturbent la paix et la sécurité, et l’économie en souffre horriblement. Alors le pays sombre dans des conflits, des larmes coulent, et ainsi l’ennemi se trouve une brèche pour entrer. »

Une tradition de dialogue…

Il en a profité pour remercier les forces de l’ordre et tous les Burundais qui se sont mobilisés pour faire échouer le mauvais plan de ceux qui voulaient replonger le pays dans le chaos et dans des régimes tyranniques que nous avons relégué au passé. Il leur a demandé de poursuivre la lutte contre le terrorisme et la criminalité d’où qu’ils proviennent. Le président a également invité les concitoyens, qui semblent ignorer que le Burundi est un pays indépendant, à sortir des ténèbres et à aller vers la lumière, pour qu’ils s’associent à leurs frères et sœurs dans l’édification de notre pays. « Nous lançons un appel à nos frères et sœurs qui parcourent le monde à longueur de journées en réclamant des sanctions contre leur patrie de se ressaisir, de revenir à la raison, de revenir au bercail, le Burundi, notre mère Patrie à nous tous. » Le chef de l’Etat a aussi invité les réfugiés burundais, qui ont fui à cause de rumeurs et d’histoires montées de toutes pièces, à rentrer. A la communauté internationale et aux gouvernements d’autres pays, il a demandé de continuer à respecter et à faire respecter l’indépendance et la souveraineté nationales du Burundi.

Le président Nkurunziza a souligné que le peuple burundais a choisi de mettre toujours en avant le dialogue et la concertation. « Même aujourd’hui, un dialogue inclusif est en cours, à travers tout le pays et à l’extérieur, et un pas appréciable a été fait. »

Signalons que ce discours à la nation a coïncidé avec le communiqué Nº 011/2016 du 30 juin 2016 du parti Cndd-Fdd, dans lequel il rejette l’Accord d’Arusha et le dialogue régional entre toutes les parties prenantes à la crise burundaise en cours.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Burundi

    Independence no longer exists in Burundi, this guy brought us back into slavery. He is not independent
    himself. He lives in fear of what he’ s doing. It is imperative to unite and fight and recover our independence. This is our absolute right.

  2. Sahiri

    Nkurunziza ariko arisema kandi abarundi barayamaze ngo: » intabarikwa ibarirwa nuko amaso atukuye ». Arya makosa yagiye arakora amenye ko vyanse bikunze azoyabazwa. Ntiyihende rero ngo yigire sindabibazwa. tôt ou tard azorinda kuvyishura kandi agume yibuka ko ibihe bihinduka.

  3. RUGAMBA RUTAGANZWA

    De quelle indépendance, parle-t-on pour un pays embourbé dans des crimes contre l’humanité http://www.rfi.fr/afrique/20160117-burundi-le-viol-une-arme-service-repression;
    Burundi: UN experts call for concrete steps to end crisis du Tweet de https://twitter.com/unhumanrights/status/743831825584394240?refsrc=email&s=11 y compris viols, tortures, enlèvements pour faire disparaitre ou demander rançons, exécutions extrajudiciaires ?
    Si le leadership au sommet ne change pas vite, je suis convaincu que le Burundi ne fera que s’enfoncer encore d’avantage comme le montrent plusieurs indicateurs économiques de ce malheureux pays dont le Chef veut régner en Roi sans rien apporter à son Royaume dont il a fait le pays le plus pauvre du monde durant ses 2 précédents mandats. http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1164746-pays-pauvres /. La dégringolade du franc burundais en est un excellent exemple d’une économie en déliquescence et qui ne peut plus tendre la main pour s’en sortir. De mémoire de Burundais, je crois que c’est la première fois depuis l’indépendance que le Burundi descende ci-bas en termes de pauvreté et de violations massives, continues set incessantes des droits de l’Homme.

    • Micombero

      Nkurunziza un presiident populaire ces malginaux qui ne l’aiment pas (moins de 2%) devront se soumettre à la verdicte des urnes. Quelle bêtise.

  4. Salmia Irikungoma

    Independance pour ceux qui se soumettent aux idees de Pierre Nkurunziza, et peine de mort pour tout burundais qui ne soutiennent pas les idees de Nkurunziza, pour ses mandats eternels, sans vision, ni programme de developpement du pays, si ce n’est que le chaos et le sang des burundais innocents qui coule tous les jours et le peuple burundais massivement en exil. A qui donne-t-il ces conseils? Lui seul a l’independance, de faire des burundais ce qu’il veut.

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