Du 6 au 10 octobre, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO au Burundi et le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et l’élevage a organisé à Ngozi, en province Butanyerera, un l’atelier national de consultation des parties prenantes pour l’élaboration du Plan d’action opérationnel du MINEAGRIE, aligné sur la Vision « Burundi Pays émergent en 2040 et Pays développé en 2060 ».
Cet atelier réunit les administrations publiques, les chercheurs, les ONG, le secteur privé, les activistes de l’environnement, les partenaires au développement. Il vise à fournir une expertise technique et méthodologique afin de garantir que le plan d’action opérationnel du MINEAGRIE soit cohérent avec les priorités nationales et internationales notamment la Vision 2040–2060, les Objectifs de Développement Durable, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, ainsi que les engagements climatiques pris par le Burundi.
Selon Apollinaire Masuguru, Assistant du Représentant de la FAO au Burundi chargé de Programme, le secteur agricole est très instable. Il fait face au changement climatique, aux crises économiques, aux démographies galopantes, etc. qui imposent de nouvelles façons de produire, de transformer et de consommer. « Dans ce contexte, le Burundi a une mission à accomplir. Il s’agit notamment de transformer ces défis en opportunités et faire de son agriculture un moteur de prospérité partagée, de résilience et de paix sans laisser personne de côté », a-t-il souligné.
Pour lui, au sortir de ces assises de toute une semaine, la base sera déjà posée pour l’élaboration du plan car précise-t-il, il y aura d’autres ateliers et d’autres consultations complémentaires : « Il est prévu d’autres ateliers pour que nous puissions effectivement préparer un plan réel qui tient compte des ressources que nous pouvons mobiliser. Au bout du compte, on devra produire un calendrier de mise en œuvre du plan que nous allons produire avec des indicateurs pour suivre le progrès de ce qu’on aura élaboré. »
Un engagement ferme
Assistant du Représentant de la FAO au Burundi chargé de Programme a réaffirmé l’engagement de la FAO à travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement et l’ensemble des acteurs pour mobiliser les ressources nécessaires, de partager les connaissances et de soutenir la mise en œuvre des priorités qui émergeront de cet atelier. « Ensemble, nous avons la capacité de contribuer à construire un Burundi plus fort, plus prospère et fermement engagé sur la voie de l’émergence et du développement durable. », a-t-il martelé.

Emmanuel Niyungeko, Directeur général de planification au ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage remercie la FAO pour un appui financier pour l’organisation de cet atelier national pour la consultation des parties prenantes.
Il a interpellé les acteurs qui ont été conviés à l’atelier de se servir de leurs expertises pour apporter leur contribution afin que le document de plan d’action opérationnel du MINEAGRIE ait des éléments nécessaires à son élaboration, lequel plan sera aligné sur la vision du pays. M. Niyungeko a précisé que cela aboutira à une planification objective du ministère pour que les réalisations pour rendre possible la vision 2040 et 2060.
Le directeur général de planification au ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage a ajouté que le rôle du MINEAGRIE est de construire un Burundi respectueux de l’environnement où chaque individu a suffisamment à manger. Le ministère en charge de l’agriculture compte mettre l’agriculture et l’élevage dans la main de la classe moyenne capable de cultiver d’une manière performante sur des terres bien dégagées, protégées contre l’érosion et bien amendées.
Pour lui, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage est disposé à mettre en œuvre toutes les orientations et les actions du Plan d’action opérationnel une fois mis en place. « Aucun effort ne sera ménagé pour la mise en œuvre de ce plan opérationnel pour un système alimentaire durable et afin de pouvoir vaincre la faim, la malnutrition et la pauvreté », a souligné M.Niyungeko.
Les participants sont confiants
Selon Libère Bukobero, secrétaire général d’ADISCO (Appui au développement intégral et à la solidarité sur les collines), cet atelier de consultation des parties prenantes pour l’élaboration du Plan d’action opérationnel du MINEAGRIE, aligné sur la Vision « Burundi, Pays émergent en 2040 et Pays développé en 2060 », est venu à point nommé. C’est une occasion, dit-il, offerte aux différents acteurs pour mener des réflexions pour développer le secteur agricole et préserver les ressources environnementales.
Albert Mbonerane, président de l’ONG Action Ceinture verte pour l’environnement, cet atelier de consultation est une avancée majeure. « Le domaine de l’agriculture, l’élevage et l’environnement est un pilier très important quand nous parlons de la vision 2040-2060. Ici, dans ce cadre, si nous arrivions à identifier les problèmes majeurs auxquels nous faisons face, la deuxième étape sera de montrer les pistes de solutions. Nous pourrons sortir de ce cadre de consultation avec des idées claires pour le développement de ce secteur. »
M. Mbonerane fait savoir que le Burundi doit s’inspirer de l’expérience d’ailleurs dans l’EAC, comme au Rwanda, au Kenya et en Ouganda, où le ministère de l’environnement est un ministère à part. « Si aujourd’hui on avait un ministère de l’eau et de l’environnement séparé du ministère de l’agriculture et de l’élevage, il y aurait une séparation des rôles, un régulateur, un planificateur et puis un utilisateur », a-t-il soutenu. Il a rappelé que tout développement durable de l’agriculture et de l’élevage doit être respectueux de l’environnement.
Les facilitateurs de l’atelier, quant à eux, ils sont soulignés qu’un plan d’action opérationnel attendu traduira l’engagement du MINEAGRIE à transformer le paysage Agro-sylvo-pastoral et la gouvernance agricole du Burundi. « Il s’agit un instrument de planification opérationnel du développement agricole et environnemental à court et moyen terme, qui va guider les acteurs et partenaires techniques et financiers. C’est en matière de soutien à l’émergence d’une gouvernance agricole et d’une économie agricole durable : Vers la réalisation des piliers de la Vision 2040 2060 ».
En sommes, une fois finalisé, le plan d’action opérationnel du MINEAGRIE aligné à la vision du pays, sera un document d’orientation nationale, une véritable feuille de route pour contribuer à l’émergence du Burundi à court et à moyen terme. Il sera est un levier de mobilisation des partenaires au développement, des parties prenantes et des financements pour atteindre la vision du pays.
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