Mercredi 11 juin 2025

Politique

Au coeur du pays/Commune Muhuta : Les jeunes et les femmes souhaitent que les élections remédient à leurs problèmes

Au coeur du pays/Commune Muhuta : Les jeunes et les femmes souhaitent que les élections remédient à leurs problèmes
Maisons, champs agricoles, … n’ont pas survécu au glissement de terrain de Gabaniro en avril 2024

Stabiliser les prix, résoudre le problème de carburant, achever la réhabilitation de la RN3, assister les sinistrés des inondations, combattre le chômage, assurer la réconciliation effective, …. Telles sont, entre autres, les attentes des femmes et des jeunes de la commune Muhuta par rapport aux législatives et communales de 2025.

La commune Muhuta fait partie de la province de Rumonge. Une partie borde le lac Tanganyika. C’est une commune au relief accidenté. Ses collines sont fragiles et sont victimes d’éboulements et des glissements de terrain. La population vit essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et du petit commerce exercé notamment le long de la route RN3.

Dans la soirée du 19 avril 2024, un mouvement de terrain sur la colline Gabaniro a fait des ravages : plus de 2 000 sans-abris, plus de 300 maisons et plus de 500 hectares de champs agricoles détruits. Sur cette colline, les femmes et les jeunes ne savent plus à quel saint se vouer. Ils demandent aux nouveaux élus, députés et conseillers communaux, de plaider pour eux. L’administration à la base appelle aussi à l’aide.

« C’est terrible. Nous menons une vie très misérable. Nous mourrons de faim. Nous ne recevons plus d’aide alors que nous ne cultivons pas. Nos maisons ont été détruites », décrit la prénommée Espérance, une rescapée du glissement de terrain de Gabaniro. Cette mère de cinq enfants dit qu’aujourd’hui ces derniers ont abandonné l’école. « Comment pouvaient-ils continuer à étudier alors qu’ils n’ont rien à manger ? C’est impossible. »

Interrogée sur leurs attentes par rapport aux futurs élus, députés et conseillers communaux, elle semble pessimiste. « Vraiment, je n’ai pas beaucoup d’espoir. Seulement, s’ils pouvaient nous aider à avoir des maisons, des terres cultivables, ça serait salutaire. Malheureusement, lors de la campagne, je n’ai entendu personne parler de notre situation. »

Elle estime que la situation dans laquelle ces sinistrés de Gabaniro se trouvent, fragilise davantage les femmes et les jeunes filles de la localité. « Quand on est désœuvré, quand on n’a pas quoi offrir à ses enfants, les tentations sont nombreuses. Ne soyez pas surpris de voir de jeunes filles et des femmes s’adonner à d’autres mauvais comportements comme la prostitution pour leur survie. C’est vraiment difficile. »

Elle parle des mariages précoces chez les jeunes filles qui risquent de se multiplier par manque de moyens pour pouvoir poursuivre leurs études. De façon globale, cette mère trouve que les jeunes, que ce soit les garçons ou les filles, risquent de perdre tout espoir en l’avenir.
De son côté, B.O, espère que les futurs élus feront quelque chose pour eux. « En tout cas, ils sont au courant de notre situation et je pense qu’ils vont plaider pour nous. Je leur demande de prendre au sérieux notre cas. »

Actuellement, cet homme, la soixantaine, indique que leurs conditions de vie sont déplorables. « D’abord, nous avons été contraints d’aller louer des maisons. Au début, c’est l’OIM qui payait pour nous. Et ce pendant six mois. Après, comme nous n’avons pas de sources de revenus, la plupart ne sont plus capables de payer le loyer. Ce qui crée des conflits entre locataires et propriétaires. »

Pour résoudre cette question, il demande aux futurs élus de faire pression aux ministères concernés afin que ces sinistrés aient des parcelles. « Il faut nous construire des maisons », souligne-t-il. Il rappelle que la plupart de ces déplacés vivaient de l’agriculture, de la terre. Ainsi, il demande qu’on leur permette d’exploiter de nouveau leurs terres. « Oui, le glissement de terrain a été dévastateur. Mais, il y a toujours moyen d’y cultiver du manioc, du haricot et bien d’autres cultures. »

Création des sources de revenus

« Il est urgent de venir en aide à ces rescapés. Ils ont tout perdu et n’ont plus de moyens de survie », plaide, à son tour, Aimable Sibomana, chef de la colline Gabaniro. Pour ce faire, il demande aux nouveaux élus et aux administratifs de les rassembler dans des coopératives. « Là, il y a moyen de leur donner de petits capitaux. Ils peuvent exercer du petit commerce et gagner un peu d’argent pour faire vivre leurs familles ».

Afin de rentabiliser le peu d’espaces cultivables, il trouve qu’il faut rendre disponibles des semences sélectionnées en privilégiant les cultures à courte durée de maturité. « Comme cela, ils peuvent avoir rapidement de quoi manger. Cela fait beaucoup de temps qu’ils ne reçoivent pas d’assistance alimentaire. »
L’électricité et l’eau potable sont aussi sollicitées pour développer cette colline. « Nous avons vraiment un sérieux problème d’eau potable. Les gens font beaucoup de kilomètres pour aller puiser. Avec notre relief escarpé, c’est vraiment fatiguant. Avec l’électricité, les jeunes par exemple peuvent exercer certains métiers comme monter des salons de coiffure et la soudure pour gagner leurs vies. »

Il faut aussi canaliser la rivière Kirasa. « Elle détruit beaucoup nos champs agricoles. Si on pouvait la canaliser jusqu’au lac Tanganyika, cela épargnerait les habitations et les champs. »

M. Sibomana demande aussi un centre de santé sur sa colline. « Je me souviens que cela fait partie des promesses du président de la République. Mais, jusqu’aujourd’hui, cela n’est pas encore honoré. Nous demandons aux nouveaux députés et conseillers communaux de nous aider, de porter notre voix jusqu’aux instances chargées de le faire. Vraiment, les gens éprouvent des difficultés pour se faire soigner. »
Côté éducation, il déplore que la plupart des enfants des rescapés de ce glissement de terrain aient déjà abandonné l’école.

Sur sa colline, il indique également que l’Ecofo Kirasa a besoin d’être réhabilitée. « L’une de ses salles de classe a été détruite par la rivière Kirasa lors des dernières crues. Les autres présentent aujourd’hui des fissures. Elles sont menacées d’effondrement. Cette école a besoin d’être protégée et clôturée. »
Il propose d’y intégrer une section technique afin que les jeunes puissent apprendre des métiers en grand nombre.

Cet administratif à la base demande aussi aux nouveaux élus de penser aux producteurs des fruits. « Nous demandons aussi la création d’usines de transformation de nos fruits. Honnêtement, durant la période de récolte, les cultivateurs ne gagnent presque rien. Les prix baissent sensiblement. Et comme ils n’ont pas les moyens de les conserver, ils sont obligés de les écouler à vil prix afin d’éviter qu’ils ne pourrissent. »


Des femmes de Muhuta veulent des élus qui se préoccupent de leurs conditions de vie

Plusieurs femmes de Gitaza interpellent les futurs députés sur les véritables attentes de la population. On navigue entre éducation négligée, favoritisme dans l’accès à l’emploi, flambée des prix et tensions politiques, l’amélioration des infrastructures, accès à l’électricité.
Des commerçantes travaillent sous un soleil brûlant sans aucune protection

Ce jour-là n’était pas le jour du marché. Gitaza était particulièrement calme. Le mouvement de va-et-vient habituel était rare et les clients peu nombreux. Sous un soleil de plomb, des femmes vendeuses étaient épuisées et d’autres étaient assoupies. Une partie du marché était submergée par les eaux du lac Tanganyika qui avaient remonté et détruit plusieurs stands. La montée des eaux aurait même interrompu les travaux d’aménagement en cours.

Ces vendeuses dans le marché de Gitaza déplorent les conditions de travail. Elles vendent leurs produits à ciel ouvert car, il n’y a pas de hangar. Des tomates, des oignons, des aubergines, des feuilles vertes, des patates douces, de la chikwangue (une pâte préparée à base du manioc) et bien d’autres denrées sont exposés au soleil. Certaines utilisent des parapluies pour essayer de protéger leurs marchandises. Quand il pleut, c’est la débandade. Celles qui n’ont pas de parapluies cherchent où s’abriter.

Selon ces vendeuses, un soleil de plomb a des conséquences sur les légumes et d’autres produits vendus dans ce marché. Elles parlent notamment d’un flétrissement rapide : les légumes perdent leur fraîcheur, se ramollissent et deviennent peu attrayants. L’exposition prolongée à la chaleur dégrade certaines vitamines comme la vitamine C. Il y a également le pourrissement accéléré. « La chaleur favorise la fermentation ou la décomposition surtout pour les tomates, les concombres et les feuilles vertes. Il y a également l’attraction des insectes : les mouches et autres petits animaux nuisibles sont attirés, augmentant le risque de contamination », s’indigne Jeanine Ndayisenga, une vendeuse de tomates.

Ces vendeuses déplorent également des pertes économiques énormes. Des produits invendus ou abîmés doivent en effet être jetés. Ce qui réduit les revenus. Elles parlent de la réduction de la clientèle : les consommateurs évitent d’acheter des produits d’apparence douteuse ou mal conservés. Yvette Nshimirimana dit avoir jeté des pâtes de manioc (Uburobe) d’une valeur de 120 000. « C’est une perte énorme pour une commerçante ayant un capital modeste », se désole-t-elle.

Ces commerçantes souhaitent la construction des structures permanentes pour les étals, la mise en place des systèmes d’assainissement adéquats et l’aménagement des voies d’accès pour faciliter le transport des marchandises. « Ces améliorations contribueraient à un environnement de travail plus sûr et plus hygiénique ».

Elles expriment également le besoin de formations en gestion d’entreprise, en techniques de vente et en utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la compétitivité de leurs activités commerciales. Un soutien accru de la part des autorités locales et des partenaires au développement est également sollicité pour accompagner ces initiatives.

Ces vendeuses craignent également pour leur santé notamment le risque des méfaits de la chaleur comme la déshydratation, la fatigue, les maux de tête et l’évanouissement surtout pour ceux qui sont exposés toute la journée sans abri. « L’absence de hangars ou d’ombrages dans les marchés nous expose à des risques importants. Des infrastructures adaptées sont essentielles pour préserver la qualité, la santé et l’économie locale ».

Les vendeuses veulent des élus proches du peuple, capables de défendre leurs droits, d’améliorer les infrastructures du marché et de promouvoir l’autonomisation économique des femmes à Gitaza.

Une éducation de qualité et la lutte contre les grossesses non désirées

« Nous avons besoin de députés qui défendent réellement les intérêts du peuple. Il y a tant de choses à améliorer dans ce pays, notamment dans le secteur éducatif », insiste une vendeuse de charbon rencontrée à Gitaza qui a préféré garder l’anonymat. À ses yeux, le système éducatif devrait être suivi de près car, une population analphabète ne peut pas contribuer efficacement au développement du pays. Elle plaide pour une structure législative responsable et qui met l’accent sur les secteurs prioritaires. « Ce pays a besoin de députés visionnaires. Les futurs élus devraient proposer des lois capables de réformer le système éducatif de fond en comble ».

Une autre femme fait savoir qu’il faut que les députés futurs influencent et incitent les institutions publiques à recruter selon le mérite et non par favoritisme. Titulaire d’un diplôme de l’École normale supérieure, elle confie avoir passé quatorze années au chômage avant de se résigner à vendre du charbon pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle appelle de ses vœux une législature engagée, fidèle à ses promesses de campagne. « Trop souvent, les élus oublient leurs engagements une fois installés à l’Assemblée nationale ».

Angélique Nibitanga, 24 ans, plaide pour la lutte contre les grossesses précoces

Angélique Nibitanga, une jeune vendeuse de chaussures, croisée au même marché de Gitaza, s’inquiète des grossesses précoces. Elle appelle les futurs députés et conseillers communaux à se saisir de cette problématique. « De nombreuses filles tombent enceintes hors mariage. Cela représente un frein majeur à l’épanouissement des jeunes filles de notre zone. Il faut que les députés ouvrent le débat et proposent des solutions concrètes ». Pour elle, cette question doit impérativement figurer parmi les priorités législatives. Elle trouve qu’il devrait y avoir des sensibilisations sur ce sujet et un soutien économique pour les accompagner. « Celles qui ont fini leurs études secondaires peinent à trouver du travail et tombent dans cette erreur par manque de moyens. Plusieurs filles sont séduites par quelques sous ».

Devoir de développer le pays

Nadia Iradukunda est une autre femme commerçante au marché de Muhuta. Par rapport aux élections, elle précise que tant qu’elle sera en bonne santé, elle exercera toujours son droit civique de voter. « Rien ne peut m’empêcher d’aller élire mes représentants ». Toujours est-il qu’elle confond les types d’élections. Elle pense que le scrutin prévu au début du mois de juin 2025 concerne la présidentielle. « J’irai élire le président » dit۔elle.

Pour elle, voter est un droit fondamental et une obligation pour tout citoyen. Elle demande aux futurs élus de s’occuper de la diminution des prix des denrées alimentaires. « Je pense que les personnes pour qui je voterai devraient s’occuper de notre situation de précarité. La famine touche de nombreux citoyens ».

Elle exprime également des inquiétudes face aux candidats qui ne sont pas encore connus. « Il était difficile de savoir les candidats. Des chefs des partis prennent les devants. Il est difficile de déceler les candidats qui devront être redevables devant le peuple ».

Elle demande aux futurs dirigeants d’accorder une attention particulière au développement national, de se soucier du bien-être de la population et de respecter les droits de l’Homme. Elle ajoute que les jeunes diplômés devraient être soutenus et bénéficier d’opportunités leur permettant de s’intégrer dans les efforts de développement. « L’intégration des jeunes dans le secteur du développement éviterait que nombreux partent à l’étranger à la recherche du travail ».

Anicetta Bucuti, une autre jeune femme rencontrée à Gitaza, s’interroge sur la crise socio-économique prolongée que traverse le pays malgré la présence d’une Assemblée nationale censée représenter le peuple. « Ce que nous vivons aujourd’hui est incompréhensible. J’espère que les futurs députés et conseillers feront réellement leur travail. Nous sommes épuisés par l’augmentation constante des prix des produits de première nécessité », déplore-t-elle. Elle rêve d’une Assemblée nationale qui défende des projets de société solides et rejette les lois contraires aux intérêts des citoyens.

« Je suis régulièrement les séances plénières à la télévision. Certes, les députés posent des questions pertinentes aux ministres, mais il n’y a jamais de suivi des recommandations. Les futurs élus devraient veiller de près à la mise en œuvre des politiques publiques dans chaque ministère », soutient-elle. Elle insiste également sur le rôle de proximité des conseillers communaux appelés à recueillir les doléances de la population et à les transmettre aux autorités supérieures. « L’état de notre route principale est catastrophique. Les ponts sont en train de s’écrouler. Ccertains sont déjà inondés. Les élus doivent faire de cette question une priorité absolue ».

Réhabiliter la RN3 qui est délabrée

La population veut que la route Rumonge en piteux état soit réhabilitée

Concernant le transport, des gens parlent de beaucoup difficultés dans le secteur. Une autre demande concerne la réhabilitation de la Route nationale 3 (RN3), notamment le tronçon Rumonge-Gitaza dont les activités ont été suspendues. La route est en piteux état et le transport des produits en direction et en provenance du marché de Gitaza est impacté. « Les élus doivent faire un plaidoyer pour améliorer l’accès au marché, réduire les coûts de transport et stimuler les échanges commerciaux dans la région », insiste une habitante de la colline Gitaza.

Même lecture chez Emelyne Ndayisenga. Elle déplore les coups de transport exorbitants dus au mauvais état de la route et le manque des carburants. « Nous devons aussi pouvoir nous rendre à Rumonge ou à Bururi sans difficulté. La pénurie de carburant aggrave la situation : les prix des denrées alimentaires flambent. Les commerçants nous expliquent que le manque des carburants est à l’origine de cette hausse. Les prochains élus doivent intervenir car, tout le monde en souffre. Même le poisson Mukeke, pourtant pêché à proximité, est devenu trop cher », se plaint un habitant.

Plusieurs personnes interrogées souhaitent que les futurs responsables politiques œuvrent pour la paix et la sécurité plutôt que pour la division. « Je veux vivre des élections paisibles. J’espère que les prochains conseillers communaux surveilleront les tensions dans les quartiers et informeront l’administration afin de préserver la cohésion sociale », confie Jacqueline Hakizimana, croisée dans une cafétéria près du marché de Gitaza.

Elle dénonce certaines pratiques des militants politiques. « Des commerçants ont été contraints de verser des contributions à un parti auquel ils n’adhèrent même pas. Il fallait présenter un reçu de contribution pour accéder à son stand. Les jeunes affiliés au parti au pouvoir collectaient l’argent et délivraient des reçus. Le problème n’est pas la contribution en soi, mais l’absence de transparence sur l’usage de ces fonds ».


Les jeunes de la commune Muhuta appellent à un accompagnement pour réussir

Des jeunes de la commune Muhuta rencontrés au Centre jeune en zone Gitaza exhortent les futurs élus de les soutenir dans des projets de développement. Ils demandent un effort particulier dans le domaine de l’électricité et de la construction des terrains de football.
Les jeunes de Muhuta demandent aux futurs élus de répondre à leurs préoccupations notamment le chômage

Prime Irera, 25 ans, est un jeune de la commune Muhuta, zone Gitaza. Il souligne que les opportunités sont limitées pour les jeunes car beaucoup sont au chômage. Il invite les futurs élus à penser aux jeunes en leur offrant des opportunités de développement. « Je demande à nos futures autorités de se rapprocher davantage des jeunes afin de leur ouvrir l’accès à des opportunités notamment l’emploi et la formation en métiers. Cela a un avantage crucial pour les jeunes. La meilleure solution est de fournir les équipements remboursables progressivement ».

Il demande également l’organisation des compétitions sportives et ces des projets entre jeunes pour stimuler le développement et leur participation réelle au développement du pays. « Les compétitions stimulent l’intelligence car on y apprend à s’améliorer. Il faut sauvegarder la sécurité »

Concernant la cohabitation entre les jeunes des différents partis politiques, ce jeune indique que la situation est calme. « Les jeunes ont dépasser les clivages. Ils s’attèlent aux activités de développement. La cohabitation est bonne. Chacun garde ses convictions pour lui ».

Il souligne aussi que « si nous retournons à des idéologies à caractère divisionniste, d’autres nous dépasseront en termes de développement. Il est donc essentiel d’adopter des idées constructives, de créer des emplois, de lutter contre la paresse et de cesser de dénigrer ceux qui entreprennent car, une bonne conduite est la clé de la réussite ».

Prime Irera appelle ses compatriotes à la retenue ainsi que d’éviter des violences et des discours de la haine. « A Gitaza, on observe la présence de plusieurs partis politiques mais, les jeunes doivent collaborer. Tout le monde aspire à une bonne gouvernance et à de bonnes conditions de vie ».

Même lecture chez Fidélité Niyogushima, 22 ans, une jeune de la colline Gabaniro. Elle indique que c’est une fierté d’exercer un droit civique de voter. « Les élections nous permettent de participer à bâtir un avenir meilleur pour le pays ».

L’une de ses principales préoccupations est le chômage persistant et le manque d’opportunités économiques. « Malgré la volonté des jeunes et des femmes de contribuer au développement, beaucoup se sentent marginalisés sur le plan économique. Les candidats, une fois élus, doivent mettre en place des programmes de formation professionnelle, de soutien à l’entrepreneuriat et de création d’emplois adaptés à leurs compétences et aspirations ».

Rehausser la représentativité des femmes

Elle considère que la participation politique et la représentativité des femmes reste minime. « Malgré des avancées, la représentativité féminine dans les instances politiques reste insuffisante. Nous voulons que les quotas proposés soient respectés et appliqués, des candidatures féminines appuyées et encouragées ainsi que la lutte active contre les discriminations sexistes ».

Cette jeune fille fait savoir que leur présence dans la gouvernance est essentielle pour influencer des décisions qui touchent directement leur quotidien. Elle appelle les politiques à répondre à ces préoccupations lors des élections de 2025.

Elle estime que leur autonomisation économique est la clé pour lutter contre la pauvreté et pour renforcer leur rôle dans la société. Par-là, elle dénonce des inégalités persistantes dans l’accès aux ressources économiques, aux crédits et aux opportunités d’emploi. « Nombreuses sont celles qui dépendent de l’agriculture de subsistance, souvent sans accès à la terre ni à des formations techniques. »

Pour Justin Itangakubuntu, les élections doivent être une expression sincère de la volonté des citoyens.

De son côté, Justin Itangakubuntu, un autre jeune originaire de Gitaza indique que si les jeunes n’ont pas la capacité de collaboration, cela peut nuire à la cohésion sociale. Il demande aux futurs élus de « favoriser la réconciliation et la cohésion entre les Burundais en général et entre les jeunes en particulier ».

Pour lui, les élections doivent être une expression sincère de la volonté des citoyens. Il ajoute que la période électorale est importante pour la population. « Les élections permettent d’éviter des choix arbitraires ou discriminatoires. Les élections consistent à bien choisir. Les élections signifient : élire la personne que tu souhaites voir mieux diriger ».

D’après lui, le manque d’électricité freine les initiatives des jeunes de la localité. Son absence rend difficile le fonctionnement des réfrigérateurs, la soudure est impossible et l’utilisation des moulins devient problématique. « La disponibilité de l’électricité doit être prioritaire pour permettre l’éclosion des initiatives des jeunes ».

Mercrine Nishimwe, une jeune fille commerçante au marché de Muhuta exprime des inquiétudes face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Elle demande aux futurs élus d’avoir une influence dans la diminution des prix. « C’est une obligation pour les candidats qui seront élus de travailler afin de lutter contre la hausse des prix des produits alimentaires ».

Elle considère que refuser d’aller voter c’est se déchoir de sa nationalité. Elle indique que les violences faites aux femmes restent un fléau dans plusieurs localités de la commune Muhuta surtout en zone Gitaza. Elle interpelle les candidats et les partis politiques élus à œuvrer pour une mise en application rigoureuse des lois existantes contre les violences sexuelles et domestiques ainsi que pour l’établissement des centres d’accueil et de soutien psychologique. Il en est de même pour une éducation communautaire afin de déconstruire les normes patriarcales.


Combattre les préjugés qui excluent les femmes

Frédiane Bigirumwami, cheffe de la colline Gitaza, commune Muhuta vient de passer 5 ans à la tête de cette colline après avoir été adjointe pendant 5 ans. Elle est en train de mobiliser les femmes pour participer pleinement à la vie politique

« Les citoyens ont apprécié mon comportement. Je suis à l’écoute de tout le monde et j’essaie de vivre en harmonie avec mon entourage », confie-t-elle. Avant d’être cheffe de la colline Gitaza, elle a été présidente du Forum des femmes au niveau collinaire. « Au fil du temps, j’ai senti cet appel de continuer à servir le peuple. Lors des collinaires, j’ai présenté ma candidature. J’ai été alors élue comme cheffe de la colline Gitaza. » Cela a été possible suite à ses bonnes actions envers les orphelins, les veufs, les pauvres et autres vulnérables.

Frédianne Bigirumwami : « Pour les prochaines élections collinaires au mois d’août, je ne doute pas de ma victoire. »

Elle se rappelle que d’autres femmes ont fait la campagne pour elle. « En fait, j’avais un enfant hospitalisé. Quand les agents de la Ceci sont venus pour écouter les projets des candidats, je n’étais pas là. Et les femmes ont expliqué que j’étais à l’hôpital. Elles ont insisté que ma candidature ne peut pas être rejetée. Par chance, je suis arrivée quelques minutes après. J’ai présenté mes projets qui étaient axés sur le bien-être de la population, des jeunes, des femmes et le développement de notre colline. »

Durant ses cinq ans à la tête de cette colline, elle affirme qu’elle n’a pas rencontré beaucoup de difficultés. En effet, explique-t-elle, la colline Gitaza est un centre où habitent des intellectuels, des administratifs, des commerçants. « C’est le cœur de la commune Muhuta. Les gens sont civilisés et même les hommes ne me causent aucun souci. Ils me respectent. »

Concilier les fonctions administratives et les devoirs au foyer

Cette administrative à la base dit ne pas comprendre les hommes qui empêchent les femmes à participer dans la vie politique. « Couvent, ces hommes avancent que quand une femme devient par exemple cheffe de colline, elle ne respecte plus son mari. Là, ce n’est pas vrai. Si cela arrive, c’est que cette femme se méconduisait même avant. »

Pour elle, une cheffe de colline doit faire un distinguo entre les devoirs administratifs et les obligations conjugales.

Mme Bigirumwami indique qu’elle est en train de mobiliser les femmes et les jeunes filles pour une forte participation dans la vie politique. « Pour les prochaines élections collinaires au mois d’août, je ne doute pas de ma victoire. Mais, j’aimerais que dans le prochain conseil collinaire, il y ait au moins trois ou quatre femmes. »

Aux futurs élus, députés et conseillers communaux, elle demande de mettre en avant la multiplication des séances de sensibilisation à l’endroit des femmes et des jeunes filles. « Il faut leur faire comprendre qu’il est utile d’adhérer dans les associations, dans les coopératives ; de suivre de près l’éducation de leurs enfants, d’être impliquées dans le développement socio-économique de leurs localités. »
Elle trouve aussi que la route reliant Bujumbura à Rumonge devait attirer l’attention de ces nouveaux élus.

Mme Bigirumwami souligne également l’importance du développement de la pêche. « Ici chez nous, il y a beaucoup de pêcheurs. Mais, les techniques utilisées ne sont pas encore développées. Ce qui fait que la production reste basse. Ces pêcheurs ont besoin d’un soutien technique. »

Pour elle, il faut aussi intégrer les femmes dans ce métier et combattre les préjugés qui excluent les femmes de la pêche. « Je sais qu’il y a beaucoup de femmes qui aimeraient s’y lancer mais elles sont bloquées par ces préjugés. » Elle déplore d’ailleurs que ces derniers poussent aussi certaines femmes à s’abstenir des activités politiques.


Interview exclusive avec Sébastien Sinzotuma : « Le bien-être de la population doit être une priorité pour les nouveaux élus »

Evaluation de la campagne électorale, priorités pour les nouveaux élus, participation de la femme en politique, …. Sébastien Sinzotuma, chef de la zone Gitaza s’exprime. Il répond également à certaines préoccupations de ses citoyens.

Quelle évaluation faites-vous de la campagne électorale. S’est-elle passée dans le calme ?

Il n’y a pas eu d’incidents. Normalement, la zone Gitaza est la plus grande dans toute la commune Muhuta. Donc, il y a beaucoup d’électeurs. Plus de 23 mille électeurs se sont fait enrôler. Il a plus d’électeurs que toute la commune Bugarama. Aujourd’hui, la cohabitation est bonne. Les membres des différents partis politiques vivent pacifiquement.

Pour les communales, seuls deux partis politiques sont en compétition dans notre zone. Il s’agit du parti Uprona et du CNDD-FDD. Pour les législatives, c’est là qu’il y a plusieurs partis politiques.

Sur le terrain, c’est le CNDD-FDD qui est très visible. Il n’y a pas eu de cas d’intolérance politique ou de mauvaise cohabitation.

Néanmoins, dans le passé, les gens d’ici parlent des cas d’intolérance et que même des champs ont été déracinés.

De 2015 à 2020, j’étais chef de zone ici. En 2020 jusqu’aujourd’hui, je suis toujours là. Honnêtement, ces gens ont menti. J’ai tout suivi de près. Il n’y a pas eu de champs déracinés. Pour les cas d’affrontements, vous connaissez les jeunes ….

En fait, ça ressemble à ce que j’ai dit : si les différents partis politiques n’écrivent pas de lettre pour indiquer leurs lieux de rassemblement, il arrive des cas où deux partis politiques se rencontrent sur un même terrain, Ce qui aboutit souvent aux échauffourées et à l’usage de la force. Mais, de notre côté, l’administration intervient rapidement pour calmer la situation. Pour trancher, on décide la suspension des activités pour les deux partis politiques. Et on leur demande de fixer un autre rendez-vous.

Que faites-vous pour prévenir de tels cas ?

De notre côté, on se base sur l’injonction du président de la République quand il a demandé aux candidats et aux partis politiques de ne pas utiliser des messages indignes, provocateurs, injurieux. C’était le vendredi 9 mai, à Gitega, lors du lancement de la campagne électorale.
En tant qu’administratifs, nous suivons cet ordre du président de la République. Heureusement, ici à Gitaza, durant la campagne électorale, il n’y a pas eu de tels cas de provocation, de langage haineux, etc.

Qu’en est-il de la vulgarisation des lois comme le Code électoral ou la loi communale ?

Cela concerne beaucoup les démembrements de la Ceni. Ils sont en contact avec la population pour leur enseigner comment les élections se déroulent ; les lois qui régissent les agents de la Ceni, les administratifs et les électeurs durant la période électorale.

Ils ont pris assez de temps pour expliquer cela. Et nous étions sur place. Parce qu’ils ne pouvaient pas rassembler des gens à notre insu. Celui ou celle qui n’en est pas au courant, il (elle) s’est soustrait(e) volontairement du processus.

Les femmes disent qu’elles ne sont pas suffisamment représentées. Par exemple, elles disent que sur les 11 collines, 3 seulement sont dirigées par des femmes. Que faites-vous pour intéresser les femmes à participer dans la vie politique ?

Normalement, lors des élections collinaires, chacun donne son dossier au niveau de la Ceci. Donc, c’est volontaire. Et une fois le dossier déposé, le candidat ou la candidate fait la campagne.

S’il ou si elle est apprécié(e), les gens votent pour lui ou pour elle. Et les femmes ne sont pas exclues. Nous leur disons qu’elles sont d’ailleurs nombreuses dans le pays, qu’il faut participer dans les élections et se faire élire. Bref, on remarque que les femmes se font élire, mais elles ne reçoivent pas beaucoup de voix. Ce qui montre qu’elles n’ont pas été appréciées par les électeurs. Et on respecte le résultat des urnes. C’est comme les Batwa qui s’excluent eux-mêmes. Ils ne viennent pas se faire élire. Heureusement pour eux, on les coopte. Mais, au niveau collinaire, la cooptation n’est pas prévue.

Pour des hommes qui ne tolèrent pas que leurs femmes entrent en politique, soient élues comme cheffes de colline, quel est votre message à leur endroit ?

Je pense que ces cas n’existent plus encore. Les hommes qui pensent ainsi sont vraiment en retard. A mon avis, de telles idées sont démodées. Aujourd’hui, beaucoup de femmes ou de jeunes filles ont fréquenté l’école. Elles ont des diplômes. Qui peut les exclure à ce moment ? C’est même punissable par la loi. Les femmes ont des droits politiques au même titre que les hommes. Une femme a le droit de se faire élire comme membre d’un parti politique ou comme une indépendante.

A Gitaza, de tels hommes sont rares. Allez-y voir dans ce marché de Gitaza, les femmes sont majoritaires à exercer le commerce.

Beaucoup de gens interrogés disent qu’ils éprouvent des difficultés pour se faire soigner. Ils avancent qu’ils sont pauvres. Quelle est la situation à Gitaza ?

On ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’indigents à Gitaza. Il y en a. Et ceux-ci ne peuvent pas se faire soigner facilement. Mais, quand un indigent s’adresse au chef de colline, il lui donne une lettre qu’il nous apporte. De notre côté, nous l’aidons à avoir un certificat d’indigence. Au niveau communal, il y a une caisse destinée à aider ces personnes-là en cas de maladies, de manque de nourriture, etc.

A son tour, la commune fait le suivi pour voir si le ministère en charge de la solidarité a payé les factures médicales par exemple afin que ces indigents ne se retrouvent pas emprisonnés dans un hôpital parce qu’ils sont insolvables.

Certaines personnes se lamentent comme quoi en cas de distribution d’aides, elles ne sont pas servies alors qu’elles remplissent les conditions. Qu’en dites-vous ?

(Rires). Même la pluie ne tombe pas partout. Ces aides sont données par des bienfaiteurs et elles ont des destinataires, préalablement identifiés avec des critères bien précis. A voir le degré de pauvreté dans les familles, c’est difficile que tout le monde puisse en bénéficier.
Ces assistances sont surtout destinées aux victimes du dernier éboulement sur la colline Gabaniro et celles de la montée des eaux du lac Tanganyika. Car, leurs maisons ont été détruites.

Que devraient être les priorités des nouveaux élus pour Gitaza ?

Normalement, les projets communaux ou zonaux se réfèrent au programme national. Par exemple, aujourd’hui, la priorité est accordée à la promotion des cultures industrielles d’exportation pour avoir des devises. C’est, entre autres, le café et l’avocat. Honnêtement, dans notre circonscription, il n’y avait que d’anciennes espèces, mais aujourd’hui, ils sont en train de cultiver de nouvelles espèces hybrides et modernisées.

Autre chose : le bien-être de la population doit être une priorité pour les nouveaux élus. Ici, nous avons des montagnes escarpées. Il faut alors mobiliser la population à tracer des courbes de niveau, à protéger l’environnement avec des arbres et des espèces fourragères afin de lutter contre l’érosion. Il faut protéger aussi la fertilité des sols.

Comme nous avons une population agricole, on a besoin de beaucoup de quantités de fertilisants. Ici, on pouvait amener 100 tonnes ou 150 tonnes. Tout était pris. Bref, la quantité restait insuffisante. Donc, l’agriculture et l’élevage sont un domaine qui doit attirer l’attention des nouveaux élus en commune Muhuta.

Concernant l’élevage, il y a une organisation qui a distribué des vaches de race améliorée dans les ménages. Ainsi, en mélangeant le fumier organique et les fertilisants donnés par l’Etat, la production agricole augmente.

Les vendeuses des fruits se lamentent en disant que malgré la modernisation du marché de Gitaza, on n’a pas pensé à elles en réservant un hangar pour s’abriter en cas de pluie ou de soleil accablant. Qu’en dites-vous ?

Vraiment, nous sommes au courant de cette situation. Seulement, il y avait un projet d’extension du marché en construisant des annexes. Mais, comme le lac Tanganyika a déjà envahi le marché, il est difficile de continuer à y ériger de nouvelles infrastructures susceptibles d’être emportées par les eaux du lac. Vous avez remarqué peut-être que la partie australe du marché est sous les eaux. C’est pour cette raison qu’on a décidé de suspendre les travaux.

Les habitants de Muhuta, surtout les commerçants et les vendeuses, déplorent le mauvais état de la route. Selon eux, ils encaissent beaucoup de pertes à cause de son mauvais état. Votre réaction.

Le chef de zone pense que les députés et les conseillers communaux, une fois élus, vont continuer à plaider pour la réhabilitation des infrastructures en piteux état

Je pense que cette question incombe à l’Etat. La commune n’y peut pas grand-chose. Nous tous, nous nous lamentons comme ces citoyens. Parce que nous utilisons aussi cette route. Seulement, nous avons entendu qu’il y a un programme de l’Etat pour le tronçon du pont Nyamusenyi jusqu’à Bujumbura. Mais, pour nous, cette partie est tolérable, elle est encore plus ou moins en bon état, praticable. On se demande pourquoi ils vont se focaliser sur ce tronçon plus ou moins praticable en oubliant la partie en très piteux état, délabrée. S’ils avaient demandé notre avis, nous n’allions pas accepter cela. Vaut mieux commencer par la partie très détruite. Mais, comme c’est un projet de l’Etat, nous ne pouvons rien changer.

Je pense que les députés et les conseillers communaux, une fois élus, vont continuer à plaider. Même le pays est en train de perdre. Cette route ne mérite pas de continuer à être appelée route nationale.

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