Samedi 27 avril 2024

Société

Burundi/Médias : Le journaliste Phénias Ndayishimiye de Shima FM est libre

09/08/2023 3
Burundi/Médias : Le journaliste Phénias Ndayishimiye de Shima FM est libre
Le journaliste Phénias Ndayishimiye de Shima FM est libre !

C’est dans l’après-midi de ce mercredi 9 août vers 14 heures et demie que Phénias Ndayishimiye, rédacteur en chef de la radio locale Shima FM basée à Rumonge au sud-ouest du Burundi, a été libéré.

Accusé de tentative de sabotage de la radio communautaire rivale, Izere FM émettant dans la même ville de Rumonge, il était en garde à vue depuis lundi soir après avoir passé plus de deux heures d’interrogatoire.

« Je suis libre. Au cachot du Commissariat de Rumonge, où j’étais enfermé, il m’a été signifié de partir, tout simplement, il n’y a même pas de papier indiquant que je suis relaxé. Partez ! Et je suis sorti, sans me retourner, sans poser de question ».

Mais tout cela est survenu après une deuxième audition : « J’ai expliqué que je suivais une formation au nord du Burundi quand j’ai été alerté qu’il y avait des messages bizarres envoyés depuis mon compte Facebook. J’ai encore une fois montré que j’ai été piraté et que ces messages provenaient sûrement de mon ancienne machine laissée à Izere FM quand j’ai démissionné. Je n’avais pas pris les précautions de changer mes identifiants. Quand j’ai changé le mot de passe, ces messages ont aussitôt cessés d’être propagés ».

Le rédacteur en chef de la radio locale Shima FM, essentiellement constituée d’anciens journalistes démissionnaires d’Izere FM, sa rivale, confie qu’il reste choqué par le comportement des policiers envoyés pour l’arrêter : « J’étais en plein débat pour une émission quand je les ai vus débarquer, c’était vers 18 heures et c’est d’ailleurs le représentant légal de mon ancienne station qui les a amenés et l’un d’eux, muni d’un mandat signé par le procureur, m’a intimé l’ordre de monter sur une moto et c’est là que j’ai été conduit dans le bureau du premier substitut du procureur pour un interrogatoire de plus de deux heures. J’ai quitté son bureau vers 21 heures et demie pour cachot », a fait savoir Phénias Ndayishimiye.

Il confie qu’il compte saisir les instances habilitées dont le Conseil national de la Communication, l’organe de régulation des médias, pour tirer au clair cette affaire. « Je pense que pirater le compte de quelqu’un est préjudiciable ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Gacece

    Le piratage sous-entend un vol. Il n’y a eu aucun vol.
    Si quelqu’un utilise de l’équipement appartenant à son employeur pour des activités personnelles, c’est qu’il accepte aussi que toute activité personnelle et professionnelle sur l’équipement peut-être consultée sans son autorisation, à partir du même équipement. À tout moment, l’équipement qui ne lui appartient pas peut être confisqué sans lui donner ni le temps ni la possibilité d’y faire du ménage.

    Apprenez à régulièrement vous déconnecter de tous vos comptes en lignes sur les appareils (personnelles ou professionnelles) et de vider les fichiers temporaires de votre ordinateur. Un cas comme cela aurait pu être éviter. Il existe des erreurs insignifiantes… qui conduisent au cachot! L’ignorance ou l’oubli ne peuvent en aucune façon servir d’excuses, mais l’erreur est humaine.

  2. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez:« j’ai été piraté et que ces messages provenaient sûrement de mon ancienne machine laissée à Izere FM quand j’ai démissionné. Je n’avais pas pris les précautions de changer mes identifiants. Quand j’ai changé le mot de passe, ces messages ont aussitôt cessés d’être propagés ».
    2. Mon commentaire
    Avant de demissionner (surtout pour travailler pour une compagnie rivale a votre ancien employeur) vous avez quand meme le temps d’y penser et vous devriez savoir que ce n’est pas tout le monde qui vous souhaite plein succes dans votre nouveau boulot.

    • Bite

      Un clin d’œil et bonne leçon pour les autres qui oublient de protéger nos machines. N’oubliez pas qu’il y a des employés qui sont limogés et sont interdits de revenir au bureau, pour dire qu’ils n’auront pas le temps de supprimer le mot de passe.

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