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Bukirasazi : à la fois député et administrateur communal

05/10/2011 Commentaires fermés sur Bukirasazi : à la fois député et administrateur communal

Depuis une année, le conseil communal de Bukirasazi n’a pas encore pu élire un nouvel administrateur. C’est un ex-administrateur, aujourd’hui député, qui signe sur les cartes nationales d’identité.

« Cela fait une année que notre conseil communal ne parvient pas à élire notre administrateur », s’indigne N.Y. Venu chercher sa carte nationale d’identité au bureau communal de Bukirasazi, il vient d’être informé que celui qui doit signer sur pareil document est à Bujumbura. Ce dernier est l’administrateur sortant, Benjamin Bamporubusa, aujourd’hui membre de l’Assemblée Nationale.

Selon des sources à Bukirasazi, le député Bamporubusa passe de temps en temps, selon sa disponibilité, pour s’enquérir de la situation communale. Occasion pour signer quelques papiers administratifs. Pour ce citoyen qui rentré bredouille du bureau communal, le véritable enjeu de l’élection se trouverait ailleurs que dans le classique bras de fer entre le parti CNDD-FDD et ceux de l’opposition. La balle est dans le camp du parti au pouvoir, majoritaire avec 12 membres sur 15 au conseil communal. Les trois membres sont issus des partis UPRONA, MSD et FNL membres.

« Ce ne sont pas les Tutsi qui manquent ! »

Sur la liste collée au tableau d’affichage, nom, sexe, qualification et ethnie de chaque membre du conseil communal sont écrits noir sur blanc. En principe, l’administrateur de cette commune doit être pour le moment de l’ethnie Tutsi. Or, le parti CNDD-FDD compte deux Tutsi, l’UPRONA et le FNL en ont également un chacun dans leurs rangs. Ce qui fait dux femmes et deux hommes. Nombreux sont alors les ressortissants de Bukirasazi qui se demandent pourquoi le conseil communal n’est pas parvenu à trouver une personne capable de diriger la commune.

« Notre but n’est pas de voter seulement pour mettre à la tête de la commune une personne. L’appartenance ethnique ne suffit pas pour être éligible. L’important serait de s’entendre sur une personnalité capable de diriger la population. Nous avons certes des gens de l’ethnie tutsi, mais tous n’ont pas la qualification nécessaire », affirme Herménegilde Manyange, président du conseil communal de Bukirasazi. Il espère néanmoins que le conseil va bientôt élire un administrateur : « Je suis certain que dans la prochaine réunion on trouvera une réponse à cette question. »
Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, la Commission électorale provinciale indépendante(CEPI) de Gitega, ne s’est pas encore prononcée sur ce cas de la commune Bukirasazi.

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