Mardi 19 mars 2024

Économie

BRB vs Bancobu : Le grand déballage

BRB vs Bancobu : Le grand déballage
Jean Ciza, gouverneur de la BRB

C’est une fuite d’une correspondance entre la Banque de la République du Burundi (BRB) et la Banque commerciale du Burundi (Bancobu). Le Groupe INTERTRADE-KAZOHERA-TRADECO, appartenant à l’époux de l’ADG de la Bancobu est à l’origine de ce scandale. Mais pour de nombreux observateurs, ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg.

Par Fabrice Manirakiza et Alphonse Yikeze

L’affaire n’est pas facile. Elle implique la banque centrale du Burundi, un puissant homme d’affaires, patron du Groupe INTERTRADE-KAZOHERA-TRADECO, l’ADG d’une banque très connue au Burundi, la Bancobu. Mais ce n’est pas tout : il se fait que la patronne de la banque en question est l’épouse de l’homme d’affaires. A ce cocktail, ajoutez les montants en jeu. Près de 60 milliards. Et pour corser le tout, on apprend que INTERTRADE-KAZOHERA-TRADECO, depuis janvier 2021 exécute un marché d’ordre stratégique de fourniture des équipements aux ministères en charge de la Défense et de la Sécurité publique. Voilà l’hallucinant tableau. Digne d’un roman.

Selon plusieurs correspondances qui ont « fuité », la BRB accuse. La Banque centrale fait savoir que la Bancobu a violé les dispositions légales et règlementaires qui régissent les pratiques bancaires.

Ainsi, Mme Trinitas Girukwishaka, l’épouse qui est en même temps l’ADG de la banque, n’a pas lésiné sur les sommes accordées à son mari, l’homme d’affaires. Elle a augmenté l’encours de INTERTRADE-KAZOHERA-TRADECO, « de 32 294 428 milliers de BIF au 30 avril 2021 à 59 583 861 milliers de BIF au 30 novembre 2021, soit un dépassement de 39 % ! » Or, la norme « est de 5 % » fait remarquer la BRB dans sa correspondance.

Des crédits hors-normes

Le couple Vénérand Kazohera et Trinitas Girukwishaka.

Le président du PARCEM s’étrangle devant le viol flagrant « des normes prudentielles » chères aux banquiers. Avec ces crédits énormes accordés à une seule personne, la BANCOBU prend un grand risque, prévient Faustin Ndikumana : « Si la banque accorde un crédit de 100 milliards à 2000 personnes, il y a moins de risques d’absence de remboursement que d’octroyer 60 milliards à une seule personne comme c’est le cas présent », crie M. Ndikumana.

Même l’excuse avancée dans sa réponse par l’ADG de la Bancobu, pardon l’épouse de l’homme d’affaires qui, dit la correspondance, « exécutait un marché stratégique » ne tient pas dénonce pour sa part Gabriel Rufyiri de l’OLUCOME : « l’explication de la Bancobu de dire que le dépassement est dû au marché d’ordre stratégique n’est pas du tout convaincante. Normalement, quand le ledit groupe a gagné ce marché c’est qu’il avait présenté dans son offre tous les documents nécessaires pour exécuter ce marché. Ce n’est pas une raison valable pour expliquer ce dépassement. »

Furieuse, la banque centrale va taper du poing sur la table. Elle rappelle l’article 4 de la Circulaire N°06/2018 relative à la division des risques de crédit des établissements de crédit pour le dépassement de 5% des fonds propres de base d’un établissement bancaire. La BRB dénonce le dépassement (39% !) accordé au Groupe INTERTRADE-KAZOHERA-TRADECO par l’épouse de la Bancobu, à l’homme d’affaires. Son mari.

La Bancobu se confond en excuses

Le 20 janvier 2022, face au scandale, la Bancobu reconnaît n’avoir pas respecté les circulaires de la Banque centrale et présente des excuses. Elle s’engage « à revenir dans les limites autorisées par la réglementation » Elle demande « un délai de six mois pour rentrer dans les limites. »
Au moment où nous mettons sous presse, l’affaire fait toujours grand bruit. Rappelons que le capital social de la Bancobu est de 101.880.436.000 BIF et il est représenté par 1.144.724 actions, soit : Groupe Privé : 44,32%, INSS : 13.25%, Groupe Public : 23.21%, SOCABU : 19.22%.


Gabriel Rufyiri : « C’est la partie émergée de l’iceberg »

Le président de l’Olucome se dit consterné par cette arrogance de la Bancobu qui octroie des crédits sans respecter la règlementation en vigueur. Ces crédits sont des dangers pour les clients et pour les fonds publics. « Selon les informations à notre disposition, ce n’est pas seulement ce groupe qui est concerné. Il y d’autres cas qui risquent de faire tomber en faillite la Bancobu parce qu’elle ne parvient pas à recouvrer ses fonds, car ils ont été octroyés par clientélisme et favoritisme sans respecter les normes. »

Pour Gabriel Rufyiri, cela est dû au fonctionnement global des services publics. Et de s’interroger : comment ceux qui dirigent sont nommés ? D’où proviennent-ils ? « Il suffit seulement d’appartenir au parti au pouvoir, de militer et de cotiser. C’est un danger pour la bonne gouvernance et le développement du pays. Regardez ce qui se passe au niveau de la Poste, la COGERCO, la Regideso, la Sosumo, l’Onatel, …C’est toujours la même difficulté. Ces entreprises sont gérées comme des entreprises familiales. »

Selon M. Rufyiri, ce qui vient d’être mis en lumière avec la BANCOBU est la partie émergée de l’iceberg. « Presque toutes les banques et toutes les institutions publiques se trouvent dans une situation critique. Ce n’est un secret pour personne. Ce problème de recouvrement des fonds qui ont été octroyés de manière partisane se trouve partout. Il faut une réforme profonde par rapport à la gestion financière. »

D’après Gabriel Rufyiri, cela se remarque au niveau de l’attribution des marchés publics. « Si les ministères de la Défense et de la Sécurité publique sont cités, cela ne date pas d’hier. Il faut que l’intérêt public soit mis en avant au détriment des intérêts sectaires. » Il propose qu’il y ait un registre national des membres fondateurs de sociétés qui gagnent des marchés et qui doit être ouvert au public.

Gabriel Rufyiri estime que la BRB doit sanctionner ces pratiques. « Il ne faut pas laisser les choses s’envenimer. La BRB doit être proactive. Ce n’est pas correct d’agir après coup. Mais vaut mieux tard que jamais. Les choses pourraient aller mieux. » Toutefois, il rappelle que ça dépend des personnalités qui sont impliquées dans ces dossiers. « Cet argent est partagé entre plusieurs individus. Peut-être que la BRB commence à vérifier les noms des gens qui apparaissent dans ces dossiers. Mais comme on commence à les étaler au grand jour, peut-être que le président de la République va agir conséquemment. »
M. Rufyiri est très critique sur ce « business » et rappelle que souvent ce ne sont pas des vrais hommes d’affaires. Mais plutôt des histoires de commissions. « C’est une entente directe entre celui qui a octroyé le marché et le soumissionnaire. Du coup, c’est l’argent de l’Etat qui est utilisé. »


Eclairage/ Faustin Ndikumana : « Une pourriture du système des affaires »

Selon le président de Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Eveil des Mentalités (PARCEM), les banques sont guidées par deux principes : les normes prudentielles et la gestion des risques. Des principes auxquels a délibérément dérogé la Bancobu, juge l’économiste.

Les normes prudentielles sont les limites, explique l’économiste de formation, auxquelles la banque est soumise l’obligeant à octroyer des crédits conformément à sa capacité de trésorerie eu égard à ses engagements vis-à-vis des déposants. « En principe, c’est la BRB qui a la responsabilité d’assurer le respect des normes prudentielles, car la banque doit veiller à l’intérêt supérieur des déposants ! »

Pour la gestion des risques, explique Faustin Ndikumana, il s’agit pour les banques d’éviter d’accorder un crédit énorme à un seul client et de privilégier plutôt des crédits collectifs.

D’après Faustin Ndikumana, l’irresponsabilité de la Banque de la République du Burundi est flagrante. « La mère des banques a offert des dérogations à plusieurs reprises à la Bancobu et a réagi trop tardivement ! »

L’ancien cadre bancaire dénonce ensuite un conflit d’intérêts sous-jacent à cette affaire. « C’est très grave qu’une administratrice-directrice générale d’une banque se serve dans la caisse de la banque impunément pour le compte de son époux ! Et que la banque centrale ait cautionné cette attitude en offrant des dérogations à de multiples reprises à la concernée est sidérant ! », s’indigne le leader du PARCEM qui parle d’une « pourriture du système des affaires ».

Faustin Ndikumana évoque ainsi un risque de faillite d’une institution bancaire dans pareille situation. « C’est ce qui est notamment arrivé à la Banque de Crédit et de Développement (BCD) qui a dû mettre la clef sous le paillasson dans les années 2000 », tient à prouver l’économiste.

A rebours des discours présidentiels contre la corruption, le président du PARCEM pointe du doigt « un capitalisme de copinage » qui s’installe durablement et appelle la BRB à prendre ses responsabilités « en sifflant la fin de la récréation ».

Quid des articles de la circulaire cités par la BRB ?

Article 4 : Limites des risques de crédit

Les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence :
– la limite de 25 % du rapport entre le montant de l’ensemble des risques encourus sur le personnel de l’établissement de crédit et les fonds propres de base ;
– la limite de 25 % du rapport entre le montant de l’ensemble des risques de crédit encourus par l’établissement de crédit sur une contrepartie individuelle et les fonds propres de base ;
– la limite de 25 % du rapport entre le montant total des risques encourus par l’établissement de crédit sur l’ensemble des personnes apparentées et les fonds propres de base ;
– la limite de 5 % du rapport entre le montant de l’ensemble des risques de crédit encourus par l’établissement de crédit sur une personne apparentée et les fonds propres de base ;
– la limite de 800 % du rapport entre le montant total des grands risques tels que définis à l’article 2 de la présente circulaire et les fonds propres de base.
Les limites des risques de crédit prévues par le présent article ne concernent pas :
– les risques encourus sur la Banque Centrale et/ou le Trésor public ;
– les crédits garantis par le Trésor public ;
– les engagements nés du marché monétaire ;
– les crédits et engagements garantis par une caution d’une banque internationale de premier ordre autre que la maison mère ou apparentée, sauf dérogation de la Banque Centrale ;
– les prêts au jour le jour sur le marché interbancaire.

Article 7 : Restriction sur les dérogations des dépassements de limites

Les établissements de crédit doivent privilégier le partage des risques en s’associant en consortium pour éviter les dépassements des limites prévues à l’article 4 de la présente circulaire.

La dérogation de la Banque Centrale à la présente circulaire est conditionnée par la production, par l’établissement de crédit demandeur, d’une preuve écrite attestant le refus des autres établissements de crédit de la place de cofinancer le projet concerné notamment le procès-verbal de la réunion de constitution du consortium bancaire.

Un établissement de crédit ayant bénéficié de dérogation de dépassement des limites prévues à l’article 4 est tenu de constituer une réserve d’au moins 50 % du résultat de l’exercice au cours duquel la dérogation a été accordée.

BRB

Forum des lecteurs d'Iwacu

18 réactions
  1. ndambi

    Est ce que les gens du systeme lisent nos lamentations?
    Oui bien sur.
    Mais ils répondront que les yeux ou les larmes des crapauds ntibibuza abavoma.
    Fin de citation.

  2. JIGOU MATORE

    Oui c’est une pourriture!

    Mais c’est le système, et il est difficile de l’arrêter.

    Je vous dis pourquoi.

    Ces hommes d’affaires sont artificiellement puissants, ce n’est pas parce qu’ils sont doués pour le business ou qu’ils ont le flair du business, c’est parce qu’ils reçoivent des faveurs illégales de la part du système ….Appelez-le comme vous voulez. Vous le connaissez, c’est le système!

    Et sur les bénéfices du business réalisées par ces hommes d’affaires gavés de faveurs et de monopole, ils versent des contributions au système, au Parti DD bien sur.

    Et courage à celui qui veut changer le système. Il est confronté à un dilemme: entre l’intérêt du DD et l’Intérêt Général du pays et du peuple, qu’est ce que je dois privilégier ? Le Parti de l’Aigle est puissant, omni pogné, … grâce à cette manne financière provenant du clientélisme, de la corruption, … Arrêter le système, c’est affaiblir le Parti de l’Aigle.

    CELUI QUI VEUT OPERER DES REFORMES A BIEN DU PAIN SUR LA PLANCHE.

    A QUAND LE CHANGEMENT????!!!

  3. Haringanji

    Birababaje cane. Ejo Bancobu izokwugara nkuko vyashikiye Cadebu,Meridian, Camofi, Banque Popular, BCD. Abenegihugu babikijeyo udufaranga twabo bazoba abande. Sebarundi Samuragwa nahagarike ayo manyanga.

    • Stan Siyomana

      @Haringanji
      Muri Amerika kugira abantu bizere système bancaire, usanga amabanki yerekana plancarte « FDIC INSURED » (et le client ne paie rien pour cette assurance!).
      « La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est une agence indépendante du gouvernement des États-Unis dont la principale responsabilité est de garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis jusqu’à concurrence de 250 000 dollars (en 2012). La FDIC préserve et favorise la confiance populaire dans le système financier des États-Unis :
      -en assurant les dépôts des particuliers dans les banques et les institutions d’épargne ;
      -en limitant l’effet de la faillite d’une institution financière sur l’économie et le système financier… »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Federal_Deposit_Insurance_Corporation

      • Delanature

        Faut pas comparer l’incomparable: systemes bancaire Americais et Burundais?
        Canke usanga wibera hanze, ukibaza ko igihe uhaviriye Igihugu caciye kiba US?

        • Stan Siyomana

          @Delanature
          Ibihugu naciyemwo (Uburusiya, Tanzania na Amerika) hari ico vyanyigishije, kandi naheruka kuramutsa umuryango i Burundi muri kwezi kw’icumi 2018.
          I Burundi gushik’ubu usanga abanyagihugu benshi bikorera imizigo yabo ku mutwe, kandi barima n’agasuka.
          Narabaye hafi y’imyaka itatu muri milieu rural mu migambi y’ubushakashatsi bw’inzahabu muri Kahama (1977-1978, Mkoa wa Shinyanga) na Nzega (1980-1982, Mkoa wa Tabora) aho abanyagihugu baho bakoresha cane indogobwe n’inka mu gutwara imizigo no mu gukwega charrue irima.
          None nk’ivyo bisaba ubwenge buhanitse umurundi adashobora kuronka?
          Nko mu miryango i Burundi hazoba isuku rikwiye gute mugihe umukenyezi ariwe aja kuvoma amazi adakwiye kandi ayazana ku mutwe?.

        • Stan Siyomana

          @Delanature
          L’un des grands principes de bonne direction des entreprises est celui de BENCHMARKING.
          « Le benchmarking, anglicisme qui signifie « parangonnage » (Fr.) ou « étalonnage » (Qu.)1, est une technique marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d’organisation des autres organismes, entreprises ou administrations, afin de s’en inspirer et d’en tirer le meilleur.
          C’est un processus continu de recherche, d’analyse comparative, d’adaptation et d’implantation des meilleures pratiques pour améliorer la performance des processus dans une organisation… »
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Benchmarking

        • Stan Siyomana

          @Delanature
          Si le projet du début des années 2010 de transformer l’hôtel Novotel en Hotel Hilton Double Tree avait réussi, c’est sûr que certaines méthodes de management à l’américaine allaient être suivies.
          « As the first upscale international hotel brand to establish roots in Burundi, the signing of DoubleTree by Hilton Bujumbura is a defining moment for our company,” said Rob Palleschi, global head of DoubleTree by Hilton… »
          https://gulfnews.com/business/tourism/doubletree-by-hilton-to-open-in-burundi-1.1087010
          « Hilton est un groupe hôtelier américain fondé par Conrad Hilton au début du xxe siècle. Hilton demeure le second groupe hôtelier mondial avec 4 278 établissements et 700 000 chambres dans 85 pays. Son programme de fidélité, appelé le « Hilton Honors » regroupe plus de 29 millions de personnes à travers le monde, dont 2,5 millions de nouveaux adhérents en 2010… »
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Hilton_Hotels_%26_Resorts

  4. Caratuvunye Claude

    Ibara ryaraguye! Mbabazwa n’abana biga bicaranyeko hasi

  5. Margarita

    La CADEBU, CAMOFI, BCD, Meridian Bank et Banque Populaire sont tombés en faillite comme cela.
    Dans d’autres républiques bananières comme RDC, Cameroun, Haiti,etc… les meme causes produisent les meme effets.
    Entretemps une petite oligarchie brasse des sommes astronomiques.

    La fille Santos était tout simplement la femme la plus riche d’Afrique.
    Raison: Capitalisme de copinage, comme le dit si bien le président de Parcem.
    Dans un Etat de droit les sanctions seraient déja tombés.
    Ici, sans pince rire, on demande des dérogation. Comme si ce n’était pas une faute, mais plus c’est une infraction punie par le code.

  6. Jereve

    Un certain John Paul Getty disait « Si vous devez cent dollars à la banque, c’est votre problème. Si vous devez cent millions de dollars à la banque, c’est le problème de la banque. » Ce crédit hors norme au profit d’un membre de la famille mettait bien sûr la banque en danger, mais il faudra qu’on nous dise si la dame était la seule à décider dans cette délicate situation. Quelle est la responsabilité des autres structures de la banque? A moins qu’on nous dise que les ordres sont venus d’en haut…

    • Stan Siyomana

      @Jereve
      Sur son site http://www.bancobu.com, cette banque dresse la liste de ses actionnaires.
      Groupe privé: 44,32%; Groupe public: 23,21%, SOCABU: 19,22%, INSS: 13,25%.

    • Stan Siyomana

      @Jereve
      1. Vous écrivez: « Si vous devez cent millions de dollars à la banque, c’est le problème de la banque. »
      2. Mon commentaire
      « L’expression Too Big to Fail (Trop gros pour tomber) signifie que certaines entreprises sont jugées par l’État trop grosses pour les laisser faire faillite, en particulier dans le domaine bancaire[1]. Elle s’est progressivement étendue à l’ensemble des très grandes entreprises. C’est un des nombreux effets pervers de l’interventionnisme étatique, qui encourage la prise de risque (aléa moral)… »
      https://www.wikiberal.org/wiki/Too_big_to_fail#:~:text=L%27expression%20Too%20Big%20to,ensemble%20des%20tr%C3%A8s%20grandes%20entreprises.
      3. Getty Images inc. est souvent la source de plusieurs photos sur internet.
      Et l’existence du pétrole dans le lac Tanganyika et du gaz naturel dans la plaine de la Rusizi devrait nous pousser à savoir les exploits de l’américain Jean Paul Getty (1892-1976).
      « En 1949, il paye en liquide, au roi d’Arabie Saoudite Ibn Saoud, la somme de 9,5 millions de dollars, plus un million par an (pour une période de 60 ans), le droit d’exploiter les champs pétrolifères situés sur la frontière entre le royaume saoudien et le Koweït. Durant quatre ans, les forages s’avèrent stériles, et engloutissent la somme de 30 millions, quand en 1953, le pétrole se met enfin à jaillir, atteignant en quelques années le pic de 16 millions de barils par an. Il apprend l’arabe pour mieux gérer ses affaires au Moyen Orient.
      En 1957, le magazine Fortune l’élit l’Américain le plus riche : à cette époque, il est sans doute l’un des tout premiers milliardaires en dollars. Dans les années 1960, il fonde Getty Oil, puis une holding comprenant des dizaines de branches d’activité et d’investissement dont l’hôtellerie de luxe (The Pierre à Manhattan) et la télévision… »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/J._Paul_Getty

  7. Kibinakanwa

    Sidérant, notre Burundi.
    A Gasenyi, Kajaga on chasse de pauvres Benegihugu (maintenant utilisé pour appeler abanyagihugu) de leurs lopins de terre pour donner des parcelles à nos grands.
    Mais, cilel ou allons nous. Au lieu de donner des dérogations sur dérogations, la BRB devrait prendre des sanctions. Basta.
    J’oubliais qu’on a aussi rien fait pour les « MPANDA PAPERS ».
    How long is 15 days in Burundi?

  8. Kamwenubusa

    Et on souhaite que les étrangers viennent investir dans cette jungle des affaires ?

  9. Alal

    Je reste sans voix! De la pourriture!!!!Et puis on parle des hommes puissants!! Et puis on crie sur les « pauvres »professeurs!!!
    Qui vivra verra!!!

    • Ndirabika

      Bjr. Juste pour vous dire que la brave trinitas très très cathos passe des nuits à lire les évangiles a bien assimilé la leçon où il est écrit qu’il faut aimer son prochain (avant son lointain ?). Le plus proche prochain étant bien sûr son mari. Elle le fait juste pour mériter le ciel

      • Igicaniro

        Ndirabika,

        Merçi pour ton humour. C’est tout ce qui nous reste au Burundi

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