Jeudi 28 mars 2024

Culture

Au coin du feu avec Me Janvier Bigirimana

11/09/2021 5
Au coin du feu avec Me Janvier Bigirimana

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Maître Janvier Bigirimana.

Votre qualité principale ?

La convivialité selon mes proches. J’aime partager dans la mesure du possible : les idées, les informations, les moments de divertissement si les occasions se présentent. Bref, j’emprunte facilement toute voie qui me mène vers autrui même quand il s’agit des gens qui ont des opinions qui divergent avec les miennes. Je suis partisan du dialogue comme outil de résolution/transformation des différends voire d’enrichissement mutuel entre humains.

Votre défaut principal ?

Je fais facilement confiance. Mon postulat de base est que tout être humain est a priori bon et mérite confiance jusqu’à preuve du contraire. Malheureusement, les déceptions sont nombreuses, car certaines valeurs humaines, même les plus élémentaires ne cessent de s’émietter, mais tout n’est pas encore perdu, il y a lieu d’espérer.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

L’humilité. Je suis très gêné quand je vois certaines gens qui, pour leurs « richesses », « intelligence », « statut social » présumé ou réel, se comportent comme des êtres jouissants d’une prééminence sur les autres humains et s’arrogent le droit de manifester une arrogance envers leurs « prochains ». Ceci me rappelle la teneur de la valeur d’Ubuntu par ailleurs prônée par une jeune association à laquelle je viens d’adhérer récemment. Les actes fondateurs de l’association en question rappellent constamment que l’Ubuntu est un concept, une idéologie, une culture, une philosophie et une tradition. La valeur Ubuntu nous enseigne : « Je suis parce que nous sommes », « je suis parce que tu es », « je suis parce que l’humain doit exister ».

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

La vantardise quelle que soit sa cause réelle ou présumée.

La femme que vous admirez le plus ?

D’emblée, Il y en a plus d’une que j’admire : Rosa Parks pour son combat qu’elle a vaillamment mené contre la ségrégation raciale aux USA à son époque. Le contexte était dur, mais elle a initié un mouvement qui a permis de faire bouger des lignes et nombre de droits civiques étaient dès lors reconnus aux Noirs américains.

L’homme que vous admirez le plus ?

Là aussi, j’ai plusieurs noms j’ai une admiration particulière pour les monarques NTARE RUGAMBA et MWEZI GISABO pour leurs œuvres Le courage et l’habileté de Mwezi Gisabo en résistant d’abord contre l’invasion des Allemands et de s’engager ensuite dans des négociations après avoir constaté la supériorité militaire des allemands est un acte de bravoure qui mérite d’être salué.

Je ne saurais pas passer sous silence le Prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance nationale Fils du roi, il est sorti de son confort, au prix de sa vie, pour défendre la dignité du peuple Murundi.

Last but not the least, feu Président Jean-Baptiste Bagaza qui est également un homme d’État, un vrai visionnaire qui fut et demeure le champion de la gouvernance économique au Burundi. Je n’ignore pas néanmoins que tout n’a pas été rose, mais il ne faut pas aussi oublier qu’il a hérité d’un pouvoir dont le passif était lourd.

En somme, depuis l’avènement de la République au Burundi jusqu’à ce jour, ma conviction est que ce président « bâtisseur » fut le seul qui a su donner le meilleur de lui-même dans le contexte qui fut le sien.

Votre plus beau souvenir ?

Le jour où j’ai eu mes résultats du concours national donnant accès au premier cycle de l’école secondaire. Ces résultats avaient été tellement bon que toute l’équipe enseignante de mon école primaire (E.P Nyamatovu) s’adonnait à me féliciter et cette séance m’avait beaucoup ému.

Votre plus triste souvenir ?

La mort de ma mère. Ce fut un événement tragique et soudain qui m’a fort bouleversé pendant un moment. J’étudiais en 2ème Lettres Modernes au Lycée de Mwaro. Lorsque je suis arrivé à la maison à l’occasion des vacances de Noël, ma grand-mère maternelle m’accueillit avec une compassion particulière mêlée de messages de consolation alors que je ne savais rien de ce qui était arrivé. Comme elle pensait que je savais tout, elle n’a pas daigné introduire son message et m’a simplement dit : « Sois courageux mon fils, c’est comme cela la vie, je sais que ta situation est difficile, mais toute la famille fera tout pour que tu sois dans les meilleures conditions malgré ce qui est arrivé ».

En entendant ces messages, je pensais que c’était mon grand-père paternel qui n’était plus et de là j’oubliais que la mort ne suit pas toujours l’ordre naturel des choses. J’étais tellement angoissé et stupéfié que je pris quelques minutes avant de dire un mot. Quand un réflexe me revint de pouvoir poser la question de savoir ce qui était réellement arrivé, elle me rétorqua : « Est-ce que tu ne sais pas que ta mère est décédée et qu’elle est déjà inhumée ? ». J’ai du coup fondu en larmes, car ma mère était une femme extraordinaire. Pacifique, calme et d’une générosité inégalable, c’était un choc d’apprendre qu’elle était décédée et inhumée à mon insu.

Vous en vouliez à la direction de votre école ?

De retour à l’école à la fin des vacances, j’étais déçu et fâché contre les autorités de l’école. Lorsque j’ai demandé au directeur de l’internat ce qui les avait empêchés de me communiquer l’avis de décès, la réponse a été brève et directe : « La correspondance nous est parvenue en pleine période d’examens. De toutes les façons, même si on t’avait laissé rentrer et suspendre tes examens, tu n’allais rien changer par rapport à ce qui était arrivé ». Bien évidemment, avec le temps et plus particulièrement aujourd’hui, je me suis remis de cette blessure et Je n’ai aucun ressentiment à l’égard de ces éducateurs qui sont d’ailleurs devenus des amis.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Quitter cette terre sans voir le Burundi devenir un Etat de droit. Je serais également malheureux s’il ne m’était pas possible de voir le Burundi rompre avec toute forme de violence notamment celle de l’Etat. Le Burundi regorge d’opportunités et de talents qui ne sont pas exploités à cause des cycles de violence qui ne cessent de déchirer la Nation. Le leadership politique actuel ou à venir devrait tout faire pour que tous les fils et filles du pays puissent s’épanouir dans un élan de respect mutuel et de l’égalité de tous devant la loi.

Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?

L’indépendance du Burundi. N’eût été le malheur qui continue à frapper le Burundi de plein fouet depuis la période post coloniale, la reconquête de la souveraineté politique de l’Etat burundais fut un fait d’une valeur inestimable dans l’histoire du Burundi.

La plus belle date de l’histoire burundaise ?

Le 1er juillet 1962.

La plus terrible ?

Malheureusement, je trouve que ces dates deviennent nombreuses. Je pense surtout aux dates où le sang innocent des Burundais a été versé dans une impunité absolue à la suite des défaillances systémiques des institutions responsables de la gestion politique du pays notamment en 1972, 1993 et 2015.

Le métier que vous auriez aimé faire ?

Le métier d’avocat est le meilleur pour moi. Il me passionne à plus d’un titre notamment car il permet de voler au secours des vulnérables avec une arme puissante, mais à double tranchant : le droit. Malheureusement, au Burundi, ce métier est négativement impacté par les dysfonctionnements de la justice burundaise, car il devient davantage difficile de vaincre l’injustice par le droit quand les locataires des palais de justice sont en partie des militants zélés des partis politiques au pouvoir ou quand les justiciables font face à des magistrats corrompus ou dont les mains sont liées par des « mains invisibles ».

Votre passe-temps préféré ?

Les recherches d’informations sur des sujets diversifiés sur internet pour nourrir ma curiosité, les échanges entre amis quand cela peut se faire en présentiel, le partage d’un verre avec les amis quand les conditions s’y apprêtent, la lecture des journaux de la presse écrite en ligne.

Votre lieu préféré au Burundi ?

C’est essentiellement dans mon village natal situé en commune Gisozi, mais aussi dans plusieurs autres coins du pays et plus particulièrement dans les régions où il fait froid : Bugarama, Banga, Tora.

Le pays où vous aimeriez vivre ?

Le Burundi demeure mon meilleur choix si les conditions permettaient à ce que chaque Burundais y vive en toute quiétude.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

Singapour. L’histoire du développement de ce pays est fascinante. J’aimerais m’y rendre un jour pour comprendre davantage.

Votre rêve de bonheur ?

Voir le Burundi devenir un Etat normal et respecté dans le concert des Nations avec un peuple qui vit en harmonie sans heurts liés notamment aux différences d’appartenance régionale, sociale ou autres.

Votre plat préféré ?

Il n’y en a pas un qui prime sur les autres, mais le Mukeke me manque quand même.

Votre chanson préférée ?

« Burundi Mutima W’Afrika » de Sylvestre Ciza. Je suis très friand de la musique traditionnelle burundaise.

Quelle radio écoutez-vous ?

Au niveau local, c’est essentiellement les journaux des médias burundais en exil dont Humura et Inzamba. Au niveau international, j’écoute la RFI, la VOA et la BBC et quelques fois la RTBF.

Avez-vous une devise ?

A tout problème, il peut y avoir une solution. Je ne suis pas partisan du défaitisme ni moins encore de l’alarmisme. Je suis généralement optimiste quelle que soit la complexité des situations.

Votre souvenir du 1er juin 1993 ?

A cette époque, j’étais encore à l’école primaire, mais je suivais les informations notamment à travers la Radio nationale dite Kabondo. La propagande électorale de l’époque (UPRONA et FRODEBU) avait été tellement violente de sorte que la victoire du Frodebu était considérée dans mon village qui était pro-Uprona comme une source d’inquiétude. En effet, il n’était pas rare que des travailleurs domestiques avertissent leurs patrons qu’à la victoire de Ndadaye, les rôles devaient s’inverser entre les patrons et les domestiques. La diabolisation mutuelle entre les deux formations politiques de poigne de l’époque avait ainsi créé un sentiment d’insécurité et d’angoisse.

Votre définition de l’indépendance ?

L’indépendance politique est la capacité reconnue à un peuple donné à pouvoir s’organiser, se gouverner et subvenir aux besoins primordiaux de la population de manière constante et d’entrer en relation avec les autres Etats du monde de manière autonome et souveraine.

L’indépendance économique est quant à elle davantage nuancée et relative, car l’interaction avec d’autres entités étatiques ou organisations internationales est souvent une nécessité voire une obligation et non une option.

Votre définition de la démocratie ?

La démocratie est un modèle politique de gouvernance des Etats qui consiste à prévoir des mécanismes de consultation des gouvernés parfois dit détenteurs de la souveraineté soit directement soit indirectement en vue de déterminer les fondements du vivre-ensemble au sein d’une société donnée. Un Etat sera alors démocratique quand le fonctionnement des institutions permet qu’il y ait des mécanismes effectifs de contrôle mutuel et que le dépassement des bornes puisse être sanctionné.

Votre définition de la justice ?

La justice est une notion polysémique, et au-delà de l’ensemble des institutions qui ont la charge de dire le droit ou d’appliquer la loi, elle est une valeur. Cette valeur consiste à déterminer ce qui est juste plus pratiquement dans des situations conflictuelles ou de doutes. Dans ce sens, le droit (l’ensemble des normes juridiques) est un outil qui sert à rendre justice, mais ne lui est pas synonyme dans ce sens que l’utilisation mécanique du droit peut plutôt créer le contraire de la justice, l’injustice.

Selon vous, quels changements faut-il opérer au niveau du secteur judiciaire ?

Ils sont nombreux, mais je citerais les plus pertinents et urgents :
La restauration de la dignité du magistrat. La fonction de juger n’est pas n’importe laquelle dans une société qui se veut démocratique. On y arriverait en améliorant le traitement, la place et le respect qu’on doit à ce corps. Il ne faudrait pas continuer à considérer les magistrats comme de simples fonctionnaires de l’Etat, car en vertu de l’article 60 de la Constitution ils sont gardiens des droits et libertés des citoyens. Cette fonction est fondamentale. Le fonctionnement normal de la magistrature serait bénéfique de manière transversale à plusieurs autres secteurs de la vie du pays notamment en termes de stabilité et de développement du pays.

Il faudrait envisager la généralisation du système de juge unique dans les matières civiles. Ceci contribuerait à répondre aux problèmes liés à l’insuffisance du personnel, ça résoudrait partiellement les problèmes de corruption, car certains juges se cachent derrière l’anonymat qu’offre le système de collège de magistrats pour tremper dans des manœuvres corruptives avec l’espoir qu’ils ne vont pas être dévoilés. Ça permettrait également d’améliorer la qualité des décisions rendues, car pour chaque dossier on aurait un juge bien déterminé qui en est responsable.

La réforme complète du Conseil Supérieur de la Magistrature pour que le Président de la République ne fasse plus de cet organe, car en tant que chef de l’Exécutif, il ne devrait pas continuer à influer sur le pouvoir judiciaire. Il faudrait du même coup envisager que les présidents des juridictions soient nommés par leurs pairs avec des critères objectifs préétablis liés notamment à l’expérience, l’intégrité professionnelle, les compétences, etc.

Le recrutement des magistrats devrait systématiquement se faire sur base d’un concours et l’avancement de carrière sur des critères objectifs et légaux.
Une intolérance et interdiction formelle des magistrats d’appartenir aux formations politiques.

La mise en place des mécanismes d’alerte précoce et de lutte contre les pratiques de corruption.

Croyez-vous à la bonté humaine ?

Bien évidemment. Je considère que l’être humain est doté de cette force qui le meut à faire du bien, mais je suis averti qu’il est possible qu’il fasse le mal.

Pensez-vous à la mort ?

Oui, comme un événement futur et incertain, mais qui ne me hante pas et auquel je ne pense que rarement.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous ?

Je lui dirai que ça valait la peine de vivre malgré les épreuves qui jonchent le parcours tout en le remerciant pour tout ce qu’il a fait de moi et pour moi. Bien évidemment, je m’inclinerai pour lui demander pardon face à tous mes égarements.
Propos recueillis par Fabrice Manirakiza

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Jean

    Je voudrais apprécier la qualité des opinions de Maître BIGIRIMANA et surtout les sentiments qu’il nourrit à l’égard de notre pays. Cet optimisme, ce manque de rancune et surtout, cette conviction que le meilleur reste possible, sont des éléments importants à cultiver. Je salue aussi cette adhésion à l’UBUNTU et la pertinence des propositions sur la magistrature et particulièrement, le système de « juge unique » . La promotion de la responsabilité individuelle ainsi que la lutte contre la globalisation et l’hypocrisie (les deux dernières sont des tares répandues dans notre pays) contribueraient à l’amélioration de notre vivre-ensemble.

    Courage M. BIGIRIMANA!

  2. Bavugirije

    Je tiens à t’encourager, cher M. Janvier Bigirimana, à acquérir davantage d’humilité. D’habitude, les gens du Mugamba sont très fiers et altiers et élognés de cette valeur que tu chéris. Accepter d’être considéré comme le dernier des hommes, tous les mépris et insultes et autres traitements dégradants sans broncher, cela n’est pas à la portée du murundi en général et du munyamugamba en particulier. Et pourtant, la créature humaine à qui il a été donné d’être la plus humble de tous et qui se disait parfois être moins qu’un ver est la numéro 2 du ciel. C’est la Vierge Marie!

    • Hakiza

      La bravoure n’a pas de région. C’est un état d’humanité.

  3. Merci beaucoup Monsieur Janvier vous êtes un véritable patriote.

  4. Merci beaucoup Monsieur Janvier. Enfin un Burundais qui dit la vérité sur le passé du Burundi. Ça ne m’étonne pas que les habitués de ce site n’ont fait aucun commentaire. Ce sont des burundais comme vous dont le pays a besoin surtout en ces moments.
    Ndabakuriye I chapeau

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Bio express

Né en 1980 à Gisozi en Province Mwaro, Janvier BIGIRIMANA est un juriste et militant des droits humains, avec une expérience dans la représentation des victimes de violations des droits de l'homme devant les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de protection des droits de l’homme. Avocat au Barreau de Bujumbura depuis mai 2011, il est détenteur d’un diplôme de Licence en droit de l’Université du Burundi. Actuellement, il est Secrétaire général du Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE). Il est également Coordinateur national de la Campagne Tournons la Page-Burundi, un mouvement citoyen international implanté dans plusieurs pays africains et qui œuvre dans le domaine de la démocratie, état de droit et droits humains. Depuis mai 2015, il vit en exil à cause de la crise politique en cours au Burundi.

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  1. Jean

    Je voudrais apprécier la qualité des opinions de Maître BIGIRIMANA et surtout les sentiments qu’il nourrit à l’égard de notre pays. Cet optimisme, ce manque de rancune et surtout, cette conviction que le meilleur reste possible, sont des éléments importants à cultiver. Je salue aussi cette adhésion à l’UBUNTU et la pertinence des propositions sur la magistrature et particulièrement, le système de « juge unique » . La promotion de la responsabilité individuelle ainsi que la lutte contre la globalisation et l’hypocrisie (les deux dernières sont des tares répandues dans notre pays) contribueraient à l’amélioration de notre vivre-ensemble.

    Courage M. BIGIRIMANA!

  2. Bavugirije

    Je tiens à t’encourager, cher M. Janvier Bigirimana, à acquérir davantage d’humilité. D’habitude, les gens du Mugamba sont très fiers et altiers et élognés de cette valeur que tu chéris. Accepter d’être considéré comme le dernier des hommes, tous les mépris et insultes et autres traitements dégradants sans broncher, cela n’est pas à la portée du murundi en général et du munyamugamba en particulier. Et pourtant, la créature humaine à qui il a été donné d’être la plus humble de tous et qui se disait parfois être moins qu’un ver est la numéro 2 du ciel. C’est la Vierge Marie!

    • Hakiza

      La bravoure n’a pas de région. C’est un état d’humanité.

  3. Merci beaucoup Monsieur Janvier vous êtes un véritable patriote.

  4. Merci beaucoup Monsieur Janvier. Enfin un Burundais qui dit la vérité sur le passé du Burundi. Ça ne m’étonne pas que les habitués de ce site n’ont fait aucun commentaire. Ce sont des burundais comme vous dont le pays a besoin surtout en ces moments.
    Ndabakuriye I chapeau

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