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Société

«Les collègues de Jean Bigirimana ne peuvent pas être accusés de n’avoir pas collaboré»

18/09/2018 Commentaires fermés sur «Les collègues de Jean Bigirimana ne peuvent pas être accusés de n’avoir pas collaboré»
«Les collègues de Jean Bigirimana ne peuvent pas être accusés de n’avoir pas collaboré»
Une équipe conjointe de policiers et de journalistes d’Iwacu est allée fouiller dans une vallée de la Mubarazi et, effectivement, deux corps en décomposition avancée ont été retrouvés et remontés.

Le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, appelle toute personne qui aurait des informations notamment sur la disparition de Jean Bigirimana, journaliste d’Iwacu, à les fournir. «Le dossier reste ouvert au parquet de Muramvya», a-t-il déclaré, ce lundi 17 septembre, lors d’une conférence de presse. Celle-ci portait sur l’état d’avancement de certains dossiers en justice.

D’après lui, le média pour lequel le journaliste porté disparu travaillait, n’a pas collaboré pour l’aboutissement de l’enquête : «Certains collègues du journaliste Jean Bigirimana ont affirmé avoir des informations mais aucun n’a approché le procureur pour les lui dire afin qu’ils s’en servent dans l’aboutissement de l’enquête». Il déplore qu’ils en ont parlé seulement dans les médias.

Interrogé, Antoine Kaburahe, directeur du Groupe de presse Iwacu, indique que le média a vite contacté la Police et la Cnidh dès la disparition du journaliste. «Nous avons tout communiqué, souvenez-vous, dans notre enquête nous avions appris que des corps auraient été jetés dans une profonde gorge de la Mubarazi, près de Bugarama. Nous avons partagé cette information et une équipe conjointe de policiers, de commissaires de la Cnidh et de journalistes d’Iwacu est allée fouiller et, effectivement, deux corps en décomposition avancée ont été trouvés et remontés. Une des dépouilles avait été décapitée.»

A ce sujet, le procureur de la République a souligné que des administratifs, des forces de l’ordre et des autorités judiciaires ont été dépêchés sur place : «Ils se sont rendus compte que ce n’était pas lui ».

Les collègues de Jean Bigirimana, poursuit M. Kaburahe, ne peuvent pas être accusés de n’avoir pas collaboré : «Iwacu n’avait aucun intérêt  de garder une information permettant de retrouver le journaliste», conclut le directeur d’Iwacu.

Pour rappel, les demandes de tests ADN, sur les deux corps, adressées à la Cnidh et à la Police n’ont pas eu de suite. Des numéros de téléphones des gens qui ont attiré Jean dans le piège ont été donnés à la Police. Un certain Abel qui a appelé Jean, a disparu quelques jours après.

Jean Bigirimana est introuvable depuis le 22 juillet 2016. Signalons que le Groupe de presse Iwacu a porté plainte contre X.

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