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Le bureau du HCR au Burundi ouvre un centre de documentation

31/07/2011 Commentaires fermés sur Le bureau du HCR au Burundi ouvre un centre de documentation

Profitant du 60ème anniversaire de l’adoption par les Nations Unies de la Convention de Genève sur le statut des réfugiés*, le bureau du HCR au Burundi ouvre un centre de documentation. Une aubaine pour les étudiants et autres chercheurs qui souhaitent en savoir plus en matière des droits et protection des réfugiés.

28 juillet 2001, à 9 heures. Les officiels sont déjà à l’intérieur du bureau de l’UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) au Burundi. A l’avenue du Large (Bujumbura), le bâtiment, flambant neuf, de trois étages aux couleurs onusiennes (bleu et blanc) loge, au rez-de-chaussée, le centre de documentation.

Il sent vraiment du livre dans cette salle: « Nous voulons soutenir les étudiants et des chercheurs intéressés par la doctrine sur l’asile. A travers des textes légaux burundais et internationaux disponibles dans ce centre, nous allons assister toute personne qui souhaite connaître le travail du HCR en matière de protection des réfugiés », souligne Sophie Muller, chargée de protection à cette agence onusienne.

Message bien accueilli par les boursiers du programme Dafi (initié par le gouvernement allemand) pour les réfugiés : « C’est une chance pour nous, surtout pour ceux qui font le Droit à l’Université. La documentation est à leur portée », se réjouit Biganama Gérard, un des 49 boursiers. Pour lui, le HCR vient d’inciter les réfugiés à s’instruire d’avantage.

Une initiative saluée aussi par le gouvernement burundais : « C’est un pas supplémentaire au niveau de la protection des réfugiés », se réjouit Monsieur Didace Nzikoruriho, responsable de l’Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides (ONPRA)

En plus du centre d’orientation et de protection des réfugiés urbains ouvert cette année (23 juin), le HCR, selon lui, ne fait que concrétiser les souhaits de ceux pour qui il œuvre : « Nous voyons un intérêt naissant, surtout de la part des universitaires et d’autres fonctionnaires, particulièrement chez ceux qui préparent des mémoires, qui s’intéressent de plus en plus à cette question des droits de l’homme, certains même de manière pointue sur les droits des réfugiés. »

Une protection conventionnelle

En coupant le ruban pour l’inauguration officiel de ce centre, M. Nzikoruriho et la déléguée de la représentante du HCR témoignaient que 60 ans après, la Convention de Genève sur le statut des réfugiés gardait de sa valeur.

Mme Beverley Byfield est, en outre, « impressionnée par la générosité du Burundi en matière d’asile, sa capacité à mettre en œuvre le droit des réfugiés et son engagement de chaque instant pour que […] ces Conventions soient appliquées, respectées et promues. »

Elles ont été, par ailleurs, traduites en Kirundi pour symboliser « les efforts fournis par le Burundi afin de s’en approprier l’esprit et le texte », souligne-t-elle.

De plus, dans l’optique de renforcer cette hospitalité que prône ces Conventions, dont celle de Génève, le Burundi les à intégré complètement dans sa législation depuis 2008, informe M. Nzikoruriho : « Il l’a fait à travers une loi nationale sur l’asile et la protection des réfugiés. » Cette loi autorise notamment le réfugié à se déplacer à l’intérieur du territoire nationale « et même de s’y installer », rappelle-t-il.

Toutefois, certaines actions tardent à faire du réfugié un homme libre de circuler en dehors des frontières du Burundi. Il doit se prémunir d’un Titre de voyage actuellement non délivré par les autorités.

A ce sujet, M. Nzikoruriho, qui reconnaît le retard du gouvernement dans la fabrication de ces documents, tranquillise : « La PAFE (Police ayant la surveillance des frontières dans ses attributions), responsable en la matière, est en train de tout faire pour rattraper le temps perdu pour que les réfugiés aient aussi leurs titres de voyages aux couleurs burundaises, avec des données biométriques (comme pour les actuels passeports burundais).»

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