Les officiels burundais : attaquer le mal par la racine
Diverses autorités reconnaissent que la fraude du café est une réalité. Pour mieux éradiquer le phénomène, ils tentent d’abord d’en comprendre les origines et veulent croire à l’arrêt du phénomène.
Le gouverneur de Ngozi fait d’abord le constat que dans les localités proches de la frontière avec le Rwanda comme Mparamirundi et Gatsinda (Commune Mwumba), des gens partent de rien et deviennent riches du jour au lendemain. « C’est qu’ils se livrent à la fraude », affirme-t-il.
Il fustige les commerçants qui font perdre des recettes au pays et souligne par la même occasion la complicité de l’administration et des forces de l’ordre. Il n’est pas non plus tendre envers les populations. « Comment une pratique antipatriotique comme la fraude puisse élire domicile dans notre province alors que les comités mixtes de sécurité ont été implantés partout ? », s’interroge-t-il. Il n’hésite pas même à parler de la corruption de ces comités.
Le gouverneur indique qu’il a tenu vendredi 11 juillet une réunion avec tous les concernés au centre de Mparamirundi. Il a demandé à tout un chacun d’être responsable. Son numéro de téléphone ainsi que celui du procureur général près la Cour d’appel de Ngozi ont été portés à la connaissance des participants pour que quiconque remarque un cas de fraude puisse le signaler immédiatement.
A l’OBR, les responsables trouvés au poste de la Kanyaru affirment faire de leur mieux pour décourager cette pratique. Mais, disent-ils, c’est un travail de longue haleine. Si un fraudeur est attrapé une fois alors qu’il a réussi à passer dans les mailles du filet pendant au moins cinq fois, les pertes qu’il subit sont de loin insignifiantes par rapport au profit qu’il a réalisé au cours des opérations réussies. Ils soulignent l’insuffisance du personnel alors que les points de passage sont nombreux.
La politique de la filière café favoriserait aussi la fraude
A Intercafé, le secrétaire exécutif, Oscar Baranyizigiye dit ignorer l’existence de la fraude mais donne des explications sur la politique de la filière café. Il dit que la politique nationale est d’amener le paysan producteur à vendre le café cerise à des stations de lavage (SDL). Ce sont ces stations qui produisent du café dit « fully washed » qui, après déparchage donnera du « café vert fully washed » (prêt à la commercialisation) d’une grande valeur sur le marché international.
Mais, constate-t-il, par ignorance et surtout, par le fait que les SDL payent tardivement l’argent aux producteurs, certains producteurs préfèrent traiter le café chez eux et produisent ainsi un café de mauvaise qualité appelé « washed ». C’est ce café que les collecteurs achètent aux paysans.
Bien plus, avec la politique de la filière café, la campagne de vente du café washed se fait après la clôture de la vente du café cerise au SDL. A titre indicatif, pour cette année, cette campagne n’a débuté qu’au début de juillet alors que la collecte se fait déjà dès le début de février. Certains collecteurs préfèrent alors vendre leur café au Rwanda.
Enfin, le prix de 1740 par kg du café washed peut être le même que celui pratiqué au Rwanda. Même dans ce cas, après conversion de la monnaie rwandaise, le fraudeur gagne deux fois l’argent qu’il gagnerait sur le marché burundais.
Le Burundi n’a qu’assurer un prix concurrentiel par rapport au prix offert par le Rwanda. Ces gens vont au Rwanda cherchent un plus qu’ils ne trouvent pas au Burundi. Ces emmerdements qu’on leur oppose font partie de ce que nous détestons et dénonçons de la part de notre gouvernement incapable.
Pour les biens comme pour les services, le Burundi est en concurrence avec d’autres nations, notamment le Rwanda. Il va falloir que Nkurunziza et son parti abandonnent leur réference à Mobutu de triste mémoire pour se choisir des références qui pourraient aider à tirer la nation vers de la misère. S’ils s’en trouvent incapables, qu’ils dégages, on a autre à faire que de voir un président jouant au foot ou se trémoussant ridiculement dans son église ou croyant que son job est d’aller cueillir les avocats ou jouer les éboueurs dans d’illusoires travaux communautaires, alors que chaque jour le pays s’enfonce.
L’administration burundaise n’a pas encore compris l’administration de la filière café prend enormément d’argent au détriment des producteurs qui triment tout le temps pour produire mieux. Je suis né dans une des grandes régions productrices de café du Buundi et je sais que depuis mon jeune age , l’entretien du café était une obligation sacrée , ca rapportait un peu d’argent pour toute la famille . Le problème est que l’essentiel des ressources café a toujours profité à une administration pléthorique et non aux producteurs . Aujourd’hui l’arnaque continue . Il faut arrêter l’hémorragie et je soutiens les commercants burundais qui vendent le café au Rwanda . Je sais que politiquement incorrect mais je défends la pratique qui fait certes perdre l’argent à l’Etat . Pour moi c’est une question de survie du paysan que je suis et qui n’ a rien en retour de l’Etat burundais . Si l’Etat burundais ne veut corriger son erreur autant planter du haricot dans nos champs de caféiers . Je suis en colère contre l’Etat voyou burundais .
C’est peut-être ça le commerce transfrontalier à la Burundaise. C’est un manque à gagner pour le trésor publique, car l’OBR ne perçoit rien des taxes. Quant en –ils des minerais (or, coltan,….) exportés illégalement par les hauts-gradés ?où est l’OBR?
C’est peut-être ça le commerce transfrontalier à la Burundaise. C’est un manque à gagner pour le trésor publique, car l’OBR ne perçoit rien des taxes. Quant en –ils des minerais (or, coltan,….) exportés illégalement par les hauts-gradés ?où est l’OB R?
Pourquoi les burundais n’appliquent pas les mêmes prix qu’au Rwanda. Les caféiculteurs burundais ont le droit de vendre le café à ce qu,ils veulent car ce sont eux qui se battent pour produire ce café.
Pourquoi passer par la fraude pour vendre un bien légalement produit.
La réponse est que ces gens-là veulent justement évader au fisc. Le café étant un produit d’exportation par excellence, je ne crois pas qu’il soit interdit d’exportation vers le Rwanda. Mais pour cela il faudra bien s’aquitter de la taxe et que les transactions se fassent peut-être en dollars, car, c’est aussi cela le rôle du café.
Washed, fully washed,very fully washed……bla bla bla bla bla bla!!!
Ivyo nivyo mwita politique y’ikawa ka nyakubahwa?????