Les héritiers du prince Louis Rwagasore ne s’accordent pas quant à la procédure de leur réunification. Ce mardi 18 septembre marquait le 57ème anniversaire de la victoire du parti Uprona aux législatives de 1961.
Abel Gashatsi, président du parti Uprona, se félicite du pas franchi dans l’encadrement des membres : « La mission du parti de rassembler et de fidéliser les Badasigana, que s’est assignée la direction, connaît une avancée significative.»
La province de Muramvya est un bon élève. « Dans les différentes communes, des partisans qui avaient quitté le parti en 2015 l’ont réintégré». Pour lui, si le parti Uprona reste debout face aux difficultés qu’il a connues, c’est parce que les Badasigana ont fait preuve d’unité, idéal que défendait le Prince Louis Rwagasore.
Abel Gashatsi confie que son camp n’a ménagé aucun effort pour se rapprocher du camp rival dirigé par le professeur Evariste Ngayimpenda. «Nous allons continuer à les chercher avec le principal objectif de gagner les élections de 2020».
M. Gashatsi recommande à tous les Badasigana de faire prévaloir l’héritage du prince Rwagasore, «surtout les valeurs de paix, d’unité, de justice et du développement qu’il prônait».
Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona non reconnue par le ministère de l’Intérieur, regrette que la commémoration de la victoire de 1961 ait lieu au moment où le parti traverse une crise interne. «L’Uprona a un idéal gênant pour les tenants de la politique divisionniste».
Malgré sa réunification de 2009, le parti a été victime d’une politique sciemment « orchestrée par le gouvernement ». C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, l’Uprona est aujourd’hui divisé en deux parties.
Il déplore que les responsables de Ku Mugumya (siège du parti) visent plus les postes que la réconciliation entre leurs partisans. «Ils n’ont pas la volonté de réunifier le parti de Rwagasore. L’intérêt du parti n’est pas leur préoccupation».
M. Sibomana ne désespère pas : «Tôt ou tard, l’Uprona va se ressouder.»