Jeudi 25 avril 2024

Politique

Un recensement constitutionnel ou ethnique ?

23/11/2016 35

Le Sénat burundais a demandé un recensement ethnique et régional de la fonction publique, ce qui a créé une polémique, certains brandissant encore le spectre d’un génocide.

Le président du Sénat, Révérien Ndikuriyo, a demandé au gouvernement d'établir un recensement général de la fonction publiqueRévérien Ndikuriyo: "Une telle initiative risquerait de mettre à rude épreuve les bonnes relations qui ont toujours existé entre les peuples belge et burundais"
Le président du Sénat, Révérien Ndikuriyo, a demandé au gouvernement d’établir un recensement général de la fonction publique

La demande du président du Sénat, Révérien Ndikuriyo, d’un recensement ethnique et régional concernerait plus de 100 000 personnes. Cette enquête sénatoriale concerne le respect des équilibres au sein de l’administration publique et parapublique, des administrations personnalisées de l’Etat, des services décentralisés et déconcentrés. Sur le formulaire à remplir figurent notamment, le sexe, l’ethnie et la région. Une correspondance du ministre de la Fonction publique du 8 novembre 2016 enjoint les directeurs et autres chefs de service, endéans un mois, de remettre leurs listes à son ministère, qui se chargera de les envoyer au Sénat.Une demande qui, à cause de son caractère quasi secret, inquiète une partie de l’opinion. « Le Sénat joue bien le rôle car il veut simplement vérifier si les équilibres prévues par la Constitution sont respectées, comme le prévoit la loi », a réagi le 1ervice-président burundais, Gaston Sindimwo.

Pour l’universitaire belge Filip Reyntjens, spécialiste du Burundi et de la région des Grands Lacs, « l’Accord d’Arusha ne prévoit pas de quotas ethniques dans l’administration publique, ce n’est que dans l’armée, le gouvernement et au niveau de la présidence. » Selon Willy Nyamitwe, conseiller spécial chargé de la communication à la présidence, les domaines concernés par ce recensement, d’après la Constitution, sont les forces de sécurité, le Parlement et le gouvernement. L’alinéa 5 de l’article 187 de la Constitution dispose que le Sénat peut « contrôler l’application des dispositions constitutionnelles exigeant la représentativité ethnique et de genre dans toutes les structures et les institutions de l’Etat, notamment l’administration publique et les corps de défense et de sécurité. »

Pour le chercheur belge, il s’agit manifestement d’un recensement ethnique. Mais le 1ervice-président burundais dénonce une opposition qui tente d’instrumentaliser une opération qu’il qualifie de banale. « Ces craintes d’un génocide lié à ce recensement ethnique ne sont rien d’autre qu’un fonds de commerce des détracteurs du pouvoir pour dérouter les Burundais », renchérit Willy Nyamitwe.

Un autre pas vers un génocide…

Vital Nshimirimana : « Un recensement de l’armée tranquilliserait plutôt de nouveaux candidats tutsis. »
Vital Nshimirimana : « Un recensement de l’armée tranquilliserait plutôt de nouveaux candidats tutsis. »

Certaines organisations de la société civile voient en ce recensement un pas de plus vers un génocide qu’elles dénoncent depuis quelques temps. Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, reconnaît que les équilibres prévus par l’Accord d’Arusha ont été conçus pour pallier un problème récurrent d’exclusion. « Mais surtout pour trouver une solution au conflit burundais que les négociateurs d’Arusha ont défini comme un conflit politique avec une forte dimension ethnique. » Il souligne aussi qu’à aucun moment, l’Accord d’Arusha n’a visé les postes techniques. Selon lui, les magistrats et les fonctionnaires ne sont pas concernés par ces quotas car ce sont les compétences qui doivent prévaloir. « Ce que la Constitution n’a pas prévu ne peut pas être initié aujourd’hui dans un contexte où une partie de la communauté burundaise est menacée », observe M. Nshimirimana. Aujourd’hui, conseille-t-il, il faudrait plutôt connaître le nombre de Tutsi qui restent dans l’armée. « La répression sur les militaires Tutsi qui a prévalu depuis l’attaque sur les camps en décembre 2015 a été fréquente et continue », explique-t-il. Le délégué général du FORSC pense que c’est à ce niveau que le Senat devrait trouver une solution, ce qui tranquilliserait de nouveaux candidats tutsi qui hésitent beaucoup aujourd’hui à rejoindre ce corps.


>>Décryptage

Un recensement bien pensé…

On peut penser que ce recensement a deux objectifs. D’abord identifier ceux qui occupent des postes « nécessaires » alors qu’ils ne sont pas acquis à la cause du régime, afin de les remplacer par des inconditionnels du pouvoir. Il ne s’agit en aucun cas du respect des principes bureaucratiques, notamment la compétence.

Le second objectif, selon des observateurs, serait de mettre un nom sur les visages des opposants – toutes ethnies confondues -, cela pourrait s’avérait nécessaire d’éliminer des obstacles. Penser à un génocide ethnique s’avère ainsi exagéré, même si une partie de la population burundaise semble être pointée du doigt. Ils sont qualifiés, même avant la crise de mai 2015, de « Mujeri » ou de « Sindumuja », des nostalgiques du pouvoir. Cela a conduit à une gestion sélective de cette crise, dans une logique de réduire le plus possible toute contestation, et sans témoins.

D’où les récentes décisions de couper les ponts avec certaines organisations internationales, accusées souvent d’être de mèche avec ces contestataires, mais surtout qui peuvent être des témoins gênants. La décision de faire ce recensement aujourd’hui s’inscrit alors dans la suite logique d’un agenda du pouvoir, qui n’a rien à voir avec l’Accord d’Arusha ou la Constitution.

Forum des lecteurs d'Iwacu

35 réactions
  1. Gacece

    Quand on pointe la lune, ils regardent le doigt qui pointe; quand on montre le doigt, ils regardent vers quoi il pointe.

    Si vous décidez de cacher vos mains pour qu’il n’y ait plus aucun doigt visible, ils vont dire que « vous êtes coupables de cacher… tous vos doigts!… que vous devriez montrer pour qu’ils n’aient pas à devoir deviner ce dont ils vont vous accuser. »

    Une solution est simple : la peur n’atteint que le peureux et ayez un malin plaisir à les laisser se ridiculiser seuls en déjouant leurs subversions!… Ils font très bien votre boulot!…

    C’EST UN POINT!… TRÈS POINTILLEUX ET POINTILLÉ…

  2. willy

    none bogira genocide ataco boyikuramwo?!!! erega barabizi
    iyo barikwifuza genocide yoba yarabaye from 2005.
    Mwoyita hope for an autogenocide.Abantu bagerageza uko bashoboye kwoseko bo kwicwa .
    ntaho vyabaye kwise. Plan of Self genocide pour des raisons politic should be a crime against humanity

  3. kagabo

    Moi, j’aime bcp mes confrères Barundi, Quand il y a un manquement à l’accords d’arusha dans un tel poste ou l’autre au sein des postes ministériel, dépité, sénateur ou dans l’armée. Vous commencez à hausser la voix en criant l’injustice. Maintenant quand on vous parlez de recencement enfin de faire d’équilibre s’il ya lieu au sein des employés d’état, vous continuer la même chanson. Cette fois-ci murayiciye n’umurya ngo ama génocide, mbe iryo jambo ntimuzohava muritesha agaciro karyo? Abarundi turi ba Ntafatiro pee!!!!

  4. Maya

    [Ndlr: Il souligne aussi qu’à aucun moment, l’Accord d’Arusha n’a visé les postes techniques. ], … les militaires et les policiers occupent-t-ils des postes techniques ou non? Pourtant ils sont renscencés sur base ethnique et régionale. Par ailleurs, ce sont des domaines plus sensibles que d’autres mais ils cohabitent bien et t il ný a jamais eu d’lncident á basé ethnique.

  5. Fofo

    Cessons les speculations! Au Burundi presque tout le monde connais tout le monde! Quel recensement ethnique avait eu lieu en 1969, 1972, 1988, 1993, pourtant les hutus et tutsi s’entretutaient! 1993 j’était á étranger, au retour en 1995 1995 j’ai trouvé que les hutus et tutsi s’entretuaient et s’étaient bien séparés. Les uns ici, les autres-lá. On dirait quelqu’un les avaient séparé alors que non. Heureusement que les burundais ont déjá compris qui les diviser et pour quel but!

  6. congo

    Tout le monde s accordé à dire qu il n est pas difficile de distinguer le hutu du tutsi tellement nous nous connaissons. A sa colline natale il n y a pas de possibilité de se tromper. En ville il peut y avoir quelques doutes dans 1%. Raison pour laquelle un génocide de une ethnie est possible. La difficulté du moment est de connaître les hutu opposés au cndd fdd et reconnaître les tutsi acquis au système qui n ont rien à envier à un hutu lamda. Exemple : Le médiateur de la République aujourd’hui.

  7. Salmia Irikungoma

    Les DD nibo baboneye izuba abarundi bose mu kuraga uruvyaro rwabo amagume, hera ku mbonerakure zavutse muri iyi myaka mirongo ibiri iheze, bose ntaco bazi ku maraso y’abarundi yirirwa asesekera ubusa. Abategetsi baranyegeza abana babo, bagafata abana b’aboro, bakabigisha kunyaga no kwica nabi benewabo, barabahuvya, bakabanyegeza ingene indyane zatanguye 1965-2016, bakama bacurika la vraie histoire y’Uburundi, la realite, bo bigira abamalayika bera. Gomba MUHERE UBU KUVA 2015, INGENE BAGUMA BASHINYAGURIZA ABARUNDI BIGIRA ABEJO, babatamba ku mivyimba. Hahiriwe ibere ritonkeje

  8. Reva

    Cette situation chaotique qui sévit au Burundi n’est-elle pas la réalisation grandiloquente des rêves de certaines personnes?

  9. Bundes

    Jewe ndi umunyeNgozi ndatinya kuvuga ko ndi umututsi kuko selon abanyaBururi ngo umututsi de Ngozi négatif ! Donc recensement compliqué !!

  10. Ntazizana

    Cet homme de reverien agit pour détruire la cohésion sociale pour aboutir à une calamité
    On se rappelle de son message de » kora », Il y aura de parcelles.
    Maintenant dirair-Il, Il y aura des postes.
    Qui vraiment ne s’inquiéterait d’une telle mesure venant d’une telle personne?

  11. Jereve

    Au Burundi, tout le monde connait tout le monde. On n’a pas besoin de faire un recensement ethnique pour trouver et nommer la personne de l’ethnie qu’il faut au poste qu’il faut. Tout se passe en finesse et, croyez-moi, cela marche parfaitement bien. La preuve en est qu’au cours des dix ans de mandats légaux, les équilibres ethniques dans les administrations ont été respectées sans qu’aucun inventaire officiel n’ait été entrepris. Corrigez-moi si je me trompe. Alors pourquoi le recensement maintenant ? Surtout au moment même où les forces obscures font feu de tout bois pour attiser les haines ethniques.

    • Bakari

      @Jereve
      « La preuve en est qu’au cours des dix ans de mandats légaux, les équilibres ethniques dans les administrations ont été respectées sans qu’aucun inventaire officiel n’ait été entrepris. »

      Ou est la preuve? Je ne la vois pas dans votre commentaire… En moins que cette preuve soit restée coincée dans votre esprit! Accouchez-la svp!

      • Jereve

        La preuve est…lisez la suite, c’est là sous vos yeux, si vous ne voulez pas voir, je n’y peux rien pour vous.

        • Bakari

          @Jereve
          Je m’attendais à des chiffres et non à du vent!

          • Jereve

            Même les chiffres n’ont plus de sens chez-vous, quand 3 est égal à 2.

  12. Mthukuzi

     » […] D’abord identifier ceux qui occupent des postes « nécessaires » alors qu’ils ne sont pas acquis à la cause du régime. »
    Franchement, a-t-on besoin de ce recensement pour savoir qui est qui au Burundi? Y avait-il ce genre de recensements avant toutes les tragédies qui ont secoué le Burundi depuis 65? S’il est vrai que cet exercice soulève des inquiétudes sincères parmi un certain nombre de nos concitoyens, il ne faut pas non plus exagérer. Le moment est mal choisi, c’est sûr et le président du sénat a deja fait des sorties qui ne rassurent pas tous les Burundais.
    Mais crier génocide uniquement à cause du recensement ethnique ressort surtout de l’hypocrisie et de la surrenchère, car ce genre de recensement est une réalité burundaise. C’est l’Accord d’Arusha même que tout le monde se dit défendre qui légitime ces recensements. Remarquez d’ailleurs que Vital demande une mise à jour des quotas ethniques dans l’armée, et ca doit nécessairement passer par un…recensement ethnique. Pourquoi doit-il s’agir de génocide dans l’administration et pas dans l’armée et la police?

    • John

      Cher ami, les burundais devraient avoir peur de ce recensement et comme tu le dis bien, le timing n’est pas franchement approprie. Recenser « ethniquement » des citoyens au moment ou des rapports sortent sur des velleites de genocide est inapproprie. Demandez aux rwandais don’t des listes etaient faites avant ou pendant le genocide: Meme pas un bebe n’a survecu. Mefiez vos de ce genre d’exercice car loin d’etre rassurant. On apprend jamais de l’histoire.

      • Mthukuzi

        Je crois que nous devons être prudents avec cette référence rwandaise car, malgré les similitudes sur un certain nombre de facteurs, le Burundi reste différent du Rwanda. Nous reconnaissons l’existence des ethnies, et nous nous en servons pour assurer la représentativité populaire dans différents secteurs de la vie publique. Il y a eu recensement ethnique lors du récent recrutement de l’ISCAM, ca n’a pas posé de problème. Qu’aurait-on dit si l’appartenance ethnique des candidats n’avait pas été prélevé au préalable? Que la purge continuait au sein de l’armée. Certains allaient jusqu’à dénoncer l’existence de certains Hutus qui se faisaient passer pour des Tutsis. Quelle ironie?
        Alors des deux chose l’une. On garde les quotas ethniques, lesquels nécessitent forcément une sorte de recensement ethnique préalable, ou alors on s’en débarrasse et plus besoin de recensement.

  13. Ayuhu Jean Pierre

    Cher journaliste,
    Cher Monsieur Madrisha,
    Chers amis d’Iwacu,
    J’ose espérer que le rédacteur de cet article n’est cet oiseau de mauvais augure…A l’heure actuelle, tout est génocide. Un homme tape sur sa femme, deux soulards se bagarrent dans la rue, tout est génocide et on appelle l’ONU. Le génocide est un crime grave pour lequel, chers amis, l’on ne doit pas banaliser à des fins politiciennes..
    De qoui s’agit-il au fait dans ce feuilleton? C’est purement et simplement l’histoire de l’arroseur arrosé! Arusha nous a légué une société artificielle avec des quotas quand cela arrange mais quand cela n’arrange pas, cela devient un recensement ethnique, un début de génocide! Au fond, sur quelle base ont-ils décidé de ce quotas 40/60 ( 40 tutsi/60hutu, autrement 1 tutsi=1,5 hutu). Assumons jusqu’au bout ou alors abolissons cet accord et revenons à une société « normale » ou les hommes et femmes cohabitent à base d’un contrat social et moral, non formel. Sinon, revoyons tout et là, le problème de cette société civile qui se déguise en agneau monoethnique s’arrêtera là et le Burundi et son peuple auront la paix!

    • Muhima Mweru

      Mr Ayuhu tout vos réactions prouvent que tu es un soutien indéfectible du pouvoir CNDD FDD, un royaliste malgré un triste record de ce pouvoir!!. La communauté nationale( société civile) et internationale tire la sonnette d’alarme sur les crimes de ce pouvoir. Mr. Ayuhu pensez vous que vous êtes le seul a connaitre la vérité de la situation au Burundi? Mon cher aujourd’hui il est difficile de cacher quoi que ce soit. Les Burundais ont raison d’avoir peur, car le pouvoir CNDD n’inspire pas confiance, depuis onze ans qu’il est au pouvoir l’on peut confirmer sans équivoque que cet un pouvoir capable de tout et même l’irréparable.

      • Ayuhu Jean Pierre

        Muhima Mweru ( ..je ne savais même pas que des BAHIMA Beru existaient! J’apprends quelque chose de vous),

        Pour revenir à votre réaction, je pense que vous avez fait parler l’émotion sans vraiment lire et intérioriser le fond de ma pensée. Ce n’est pas grave!

  14. Salmia Irikungoma

    Genocide iri ku muryango, ibimenyetso vyose biragaragara, raba n’ingene uwo mu senat araba, ifirimbi iri ku munwa. Ariko ruriye abandi rutabibagiye. Ntawe rugisha inama. Ubwoko bw’abantu n’intara, ni bwo bumenyi busabwa kugirango igihugu gitere imbere ?

    • Uwayo Béata

      @Salmia Irikungoma
      Hewe amacakubiri yarakurenze uje umenya ko ururimi arugwa mbere mu kwica,mbeg’uwo mu senat uvuga ubonye araba gute? Uraravye usanga asa nugiye gukora génocide mwarabony’indirimbo uko niko mwagiye muhend’abana b’Uburundi mubashora mubidashika hanyuma ngo ni mwebwe beranda. Harya ngo ruriy’abandi rutabibagiye ngo ntawe rugish’inama,none wewe ivyo uvuze uraziko nawe bikuraba?

  15. Filip Reyntjens

    Ce que cet article me fait dire est pour le moins peu nuancé. J’aurais préféré que Iwacu m’aurait contacté pour me permettre de clarifier des idees qui vienent d’un échange sur Facebook ou Twitter, médias sociaux dont on connaît le caractère fluide et « rapide ».

    • Kabingo Dora

      @ Filip Reyntjes
      Je ne suis pas de la rédaction d’Iwacu mais vous avez le droit de publier votre « droit de réponse dans ces colonnes , on aimerait connaitre votre position en effet ainsi d’ailleurs que les positions de celles et ceux qui se « proclament  » spécialistes des grands lacs.

      • John

        Je ne sais pas jusque quand notre Philip s’auto proclamera  » specialiste des grands lacs » quand ca fait des annees que apparemment il n y a pas mis les pieds, pas surtout au Rwanda don’t il avait fait le berceau de  » son expertise ». Je pense que Philip en tant que « scientifique » devrait faire le profil bas , car les grands lacs qu’il a connus dans les annees 90 ont completement change, pour le bien ou pour le mal. Il a besoin » d’un recyclage ».

  16. ls

    « …..mais surtout qui peuvent être des témoins gênants. »
    Madirisha we! Temoin gênant de quoi?

    • Ignace

      C’est très grave ce qui se passe au Burundi depuis avril 2015. Les DD viennent définitivement de montrer leur vrai visage, et par la même occasion creuser leurs tombes et celles de leurs progénitures….

      • Bakari

        @Ignace
        Et si ceux-ci vous disaient que le proverbe de harerimana pacifique ci-dessous, pourrait bien s’appliquer à votre commentaire?

        • Ignace

          Ce que je voulais dire par là, c’est qu’en faisant ce genre de politique, cela ne fait qu’aggraver la situation (la vengeance). Certes, les régimes passés n’étaient pas exemplaires, mais plutôt que de s’élever au-dessus, faire mieux que les anciens dirigeants. Notre voisin du Nord, en dépit du grand génocide de 1994 contre la minorité tutsi, le charismatique Paul Kagamé a fait juger les responsables (tribunaux, gacaca, etc…) et réconcilier son peuple, tout en développant son pays qui est maintenant une référence dans le monde (résilience). En volant et en tuant au grand jour, les DD finiront par payer. Je ne comprends toujours pas comment les gens au nom de la solidarité ethnique et de la politique ventriote, continuent à soutenir le régime Nkurunziza. Le pire régime que le Burundi ait jamais connu depuis « l’indépendance ». Les Burundais n’ont pas été vigilants quand les DD ont commencé à montrer leur vrai visage. Quand les DD tuaient les Hutu, les gens détournaient le regard (cynisme), et quand ils ont commencé à cibler les Tutsi, le gens ont commencé à ouvrir les yeux. D’une certaine manière, les Barundi toute ethnie confondue sont coresponsables de la situation actuelle, conséquence de la politique d’impunité depuis des années. Même si les anciens responsables n’ont pas pu répondre devant la justice impartiale de leurs crimes, j’ose espérer que les DD en commençant par le Président; ne pourront pas cette fois échapper à la justice, la prison à vie voire la peine capitale au nom de toutes les victimes. C’est ma vision des choses… J’espère que Pacifique a compris le sens de ma première réaction à cet article.

          • Bakari

            @Ignace
            « Le pire régime que le Burundi ait jamais connu depuis « l’indépendance ». »

            Il faut bien préciser que c’est le pire régime pour vous et pas pour ceux qui ne vous ont pas commissionné.
            Ne prenez pas votre opinion pour une généralité ou arrêtez votre nombrilisme.
            Depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, le pays a eu 1 million de tués! Pour vous tous ceux qui ont été assassinés avant 2015 ne comptent pas. Ce n’est pas avec des convictions du genre qu’on sortira du cercle vicieux dans lequel le pays est enfermé depuis 60 ans.

    • harerimana pacifique

      Umwansi agucira icobo IMANA ikagucira icanzo. Nibakorevivyo bagomba.

      • ls

        « et par la même occasion creuser leurs tombes et celles de leurs progénitures…. »

        Turazi ko bamwe bamwe ariko muvyipfuza ariko rero ndakuremesheje ntibizoba. Menyera tuzobana uko.
        Nayo la progéniture ngirango ntaco mwapfuye, kiretse ushaka kuraga rwawe amagume!

        • Lambert

          Uko biri kose abantu bicwa ijoro umurango. None aho guhagarika ubwicanyi icihuta kuri Révérien ni recensement ethnique et régional? Canke uno musi niho basanze vyihuta cane kugira ce genre de recensement?
          Aho yabukaranga n`abandi bari munsi y`urujo.
          Nta wutazi ivyo yasavye imbonerakure n`ivyo yazemereye.

          • nunu

            J’aimerais poser une question aux connaisseurs : L’Accord d’Arusha Est-il respecte pour le recensement ethnique seulement; Et qu’en est-il pour le 3eme Mandat?

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