Deux jours d’échanges intenses ont permis au PNUD et à ses partenaires d’évaluer les progrès accomplis, d’identifier les freins à l’action et de réaffirmer leur engagement commun. Malgré les contraintes budgétaires, la volonté de renforcer l’impact, d’accélérer les décaissements et d’optimiser la coordination reste intacte.
Le Programme des Nations-unies pour le Développement au Burundi (PNUD) et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement ont organisé les 22 et 23 juillet 2025 la revue semestrielle conjointe du programme pays 2024–2027. Une rencontre stratégique qui a réuni les hauts responsables du PNUD et ses partenaires pour évaluer les progrès réalisés.
Dans son allocution, le représentant résident a.i. du PNUD au Burundi, Jonas Mfouatie, a réaffirmé « l’ambition de transformer structurellement l’économie burundaise et d’améliorer durablement les conditions de vie des citoyens ».
Il a salué « l’engagement du gouvernement du Burundi » tout en rappelant la baisse de 13,4 % des allocations due à la conjoncture mondiale.
Trois priorités sont fixées pour l’année 2025 : une gouvernance centrée sur les citoyens ; une croissance inclusive créatrice d’emplois ; une résilience accrue face aux chocs climatiques. « Il nous faut optimiser les ressources et renforcer l’impact », a-t-il insisté.
Le secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Ferdinand Bashikako, a salué « un partenariat fondé sur la confiance, la flexibilité et un alignement stratégique aux priorités nationales ».
Il a rappelé que « cet atelier s’inscrit dans la vision du Burundi émergent à l’horizon 2040 et développé en 2060 » tout en soulignant que le gouvernement entend « réviser le plan national de développement (PND) pour mieux articuler les politiques publiques autour de la gouvernance, de l’innovation, de la justice sociale et du développement durable ».
Il a précisé que « le programme pays 2024–2027, mis en œuvre avec l’appui du PNUD, repose sur trois portefeuilles clés : justice et cohésion sociale ; efficacité institutionnelle ; et entrepreneuriat des jeunes et des femmes ».
Il a également mis en avant les résultats de la mission conjointe sur le terrain organisé du 16 au 20 juin 2025 : « Nous avons constaté les avancées, échangé avec les bénéficiaires et identifié des défis persistants ».
M. Bashikako a tenu à saluer « la synergie interinstitutionnelle et l’optimisation des ressources » observées malgré un contexte de contraintes budgétaires notables.
Il a exhorté les participants à « corriger les écarts, capitaliser sur les réussites et accélérer la mise en œuvre des actions prioritaires ».
Le secrétaire permanent a réaffirmé « l’engagement du gouvernement à une gouvernance transparente et participative. »
Une occasion de présenter les réalisations des partenaires

Cet atelier a également été l’occasion de présenter les réalisations des partenaires d’exécution qui utilisent les fonds du PNUD. Ils ont analysé ensemble les avancées et les contraintes liées notamment au retard de consommation du budget alloué, suite à la lenteur de justification des montants octroyés aux partenaires de mise en œuvre, au cours du premier semestre 2025. Ce qui influe sur l’allocation de nouvelles ressources.
Au deuxième jour de la revue semestrielle du programme pays 2024-2027, des travaux de groupe entre le PNUD et ses divers partenaires ont été menés. Les participants étaient répartis en trois groupes pour un exercice d’évaluation visant à ajuster les approches, garantir la cohérence des actions et maximiser les résultats dans un contexte économique exigeant.
Jonas Mfouatie, a souligné l’importance des revues semestrielles comme « un mécanisme de redevabilité mutuelle ».
Selon lui, elles permettent d’évaluer les progrès, d’identifier les risques et de proposer des mesures de réponse adaptées, tout en renforçant l’appropriation nationale.
La revue semestrielle 2025 ne s’est pas limitée à une évaluation technique. Elle a aussi abordé l’impact de l’écosystème financier mondial, dans un contexte de ressources limitées. Jonas Mfouatie plaide pour « faire plus avec moins », en misant sur la mobilisation de fonds et des mesures d’austérité ciblées.
Parmi les défis relevés, il cite les : difficultés de justification des décaissements, l’adaptation de la planification au nouveau découpage territorial et le remboursement de la TVA. Le représentant résident a.i du PNUD promet de renforcer les capacités de gestion financière de ses partenaires pour améliorer l’efficacité à tous les niveaux.
En clôturant officiellement les travaux, Guy-Michel Mfatiye délégué à la Francophonie qui a représenté le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a salué l’esprit de collaboration ayant marqué les deux journées consacrées à la revue du Programme Pays 2024-2027 du PNUD.
Il a transmis les remerciements du ministre de tutelle pour la qualité des échanges tout en soulignant le rôle stratégique de ce programme aligné sur les priorités nationales.
Selon lui, les travaux menés ont permis de renforcer la cohérence des actions communes en faveur du développement du Burundi. Il s’est félicité des avancées réalisées, fruits d’un engagement collectif impliquant les institutions nationales, les partenaires techniques et financiers, la société civile et les équipes du PNUD.
Cependant, il a aussi pointé plusieurs défis, notamment le faible taux de décaissement qui freine la mise en œuvre des plans annuels. Il a appelé à redoubler d’efforts au second semestre tout en insistant sur la nécessité de justifier rapidement les avances encore en suspens depuis plus de six mois.
Le ministère s’est engagé à intégrer les recommandations issues de la revue dans sa planification stratégique et à améliorer le suivi de leur mise en œuvre, en collaboration avec le PNUD.
Enfin, le représentant du ministère des Affaires étrangères a réaffirmé la volonté du gouvernement du Burundi de poursuivre ses efforts vers un développement durable et inclusif en s’appuyant sur des partenariats solides et innovants.
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