Le procès des cinq hommes accusés d’avoir assassiné un commerçant de Mutoyi n’a pas eu lieu, ce mardi 24 avril. Motif : l’un des cinq accusés ne s’est pas présenté au tribunal. Les membres de la famille du défunt craignent une manœuvre de la justice pour les décourager.
<doc7855|left>Il y’avait foule cet après midi devant le tribunal de grande instance de Gitega. Ils étaient venus assister au procès de cinq hommes qui sont dans [le dossier d’assassinat de Jean-Bosco Ncishahayo, un commerçant tué au matin du 19 avril->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article5351] après un vol de 8 millions de Fbu destinés à payer ses fournisseurs de Gitega. La seule explication que le tribunal a donné sur ce report, c’est qu’Abdoul Niyonkuru, l’un des présumés assassins, était malade et qu’il a refusé de se présenter devant la cour. Pourtant tous les quatre autres accusés étaient présents, y compris Léonidas Miburo, le policier qui a donné son fusil aux trois supposés tueurs attrapés peu après l’assassinat.
Une décision qui n’a pas plu à la famille du défunt : "Nous sommes ici depuis vendredi, espérant savoir pourquoi notre père a été sauvagement assassiné. Mais à voir l’allure que prend ce procès, ce n’est pas pour demain que nous saurons la vérité. Supposons que l’un d’eux disparaisse aujourd’hui : est-ce que les juges ne pourront-ils pas siéger pour autant ?" s’interroge Amedé Ndayisaba, le cadet de Jean-Bosco Ncishahayo. Colère partagée avec sa mère, qui estime que "le tribunal traine les pieds alors que ce procès est sur un cas de flagrance."
Pour l’heure, la famille entend poursuivre le combat jusqu’à ce que toute la vérité soit connue et que l’argent volé soit retrouvé.








