Cinq écoles post-fondamentales sont fermées par l’autorité communale à partir du mercredi 15 octobre 2025 suite aux effectifs d’élèves très réduits. Les élèves seront orientés dans les écoles voisines et les enseignants affectés dans cette même commune.
Les lycées communaux de Rudida, Ruhora, Mihetano, Rutwenzi et Bumba en commune Rumonge ont été fermés pour manque d’effectifs d’apprenants requis dans les salles de classe. Cette décision a été prise par l’administrateur communal après une réunion tenue le mardi 14 octobre à l’intention des responsables des réseaux scolaires et tous ceux qui s’intéressent au domaine de l’éducation. Et pour cause, dans plusieurs salles de classe, il y a moins de 10 élèves par classe.
Les effectifs requis pour une salle de classe au post-fondamental sont de 20 élèves et de 25 élèves par salle de classe au fondamental, tel que cela est prévu par le ministère ayant l’éducation dans ses attributions.
Il a été décidé à cette même occasion que les élèves qui fréquentaient ces établissements seront orientés dans les écoles voisines organisant les mêmes sections. Les enseignants seront réaffectés dans les écoles se trouvant dans la même zone. Ce qui permettra une bonne gestion du personnel enseignant, selon l’administrateur communal.
« Pas d’engouement pour l’enseignement général »
Lors de la réunion, il a également été constaté que beaucoup d’élèves n’ont plus d’engouement pour embrasser l’enseignement général et pédagogique. Ils préfèrent plutôt l’enseignement technique privé.
Les sections Langues, Sciences sociales et humaines et même Pédagogique n’attirent plus les élèves. La majorité fréquente les écoles techniques privées qui, selon les concernés, délivrent des diplômes, tandis que les lycées qui organisent l’enseignement général délivrent des certificats.
Dans certaines écoles, des sections ont été aussi fermées à Rumonge pour manque d’effectifs requis. Certains parents contactés demandent aux personnes habilitées de mettre un accent particulier sur la planification. Pour eux, il est inadmissible que deux ou trois lycées communaux soient implantés dans une même zone alors qu’ils organisent presque les mêmes sections.
Ils estiment que cela constitue une perte lorsque des écoles chèrement construites sont fermées. Ces parents demandent également au ministère de tutelle de suivre de près ce phénomène, car cela va contribuer à la régression des connaissances chez les élèves. Ces derniers se retrouvent dans des écoles techniques privées et ils n’arrivent pas à réussir à l’examen d’État afin d’embrasser l’enseignement supérieur ou professionnel.
La fuite des enseignants inquiète
Lors de la réunion, les directeurs d’école ont évoqué un nouveau défi dans le système éducatif où il s’observe des départs d’enseignants. Certains partent à l’extérieur du Burundi. D’autres vont travailler ailleurs. Ce qui occasionne un impact négatif dans l’apprentissage.
Le chef du département Éducation en commune Rumonge confirme l’existence de ce phénomène, mais il ne donne pas l’effectif exact des enseignants qui sont déjà partis.
Il indique que ces départs sont en train d’être remplacés par des enseignants qui viennent d’être recrutés ainsi que de nouveaux enseignants qui viennent remplacer les enseignants morts ou qui sont partis à la retraite.
Les responsables des syndicats des enseignants demandent au ministère de tutelle de réunir tous les partenaires de l’éducation afin de se pencher sur ce nouveau phénomène de fuite d’enseignants qui commence à prendre une dimension inquiétante dans certains endroits, en vue d’y remédier.
La gestion des enseignants vacataires a été évoquée. Certains participants ont demandé que cela soit harmonisé dans toutes les écoles de la commune scolaire de Rumonge en proposant qu’un montant identique à payer par chaque parent comme prime des vacataires soit fixé.
L’administrateur a mis en garde les directeurs d’école qui ont détourné la prime des vacataires de l’année scolaire passée. Il a informé que la liste des directeurs indexés va être transmise au parquet de Rumonge pour instruction judiciaire.






