Vendredi 20 juin 2025

Société

Région Ouest/Marché moderne de Cibitoke : l’hygiène manque cruellement

20/06/2025 0
Région Ouest/Marché moderne de Cibitoke : l’hygiène manque cruellement
Les usagers du marché modene de Cibitoke risquent de contamination des maladies de mains sales

Les installations sanitaires au marché moderne de Cibitoke ne fonctionnent plus. Tout autour, des tas de déchets de toute sorte sont visibles. Le risque de contamination par les maladies des mains sales est élevé. Les services techniques annoncent des initiatives pour changer la situation.

Situé à 500 m du chef-lieu de la province de Cibitoke, le seul centre de négoce qui s’y trouve est en proie au manque d’hygiène sur divers aspects. Les toilettes sont bouchées et certains usagers n’hésitent pas à se soulager n’importer où. Comme on l’a constaté sur place, les restes des aliments en provenance des restaurants et des pâtisseries installés tout autour du marché sont jetés par terre.

Tous ces déchets et d’autres débris ne sont pas ramassés et pourrissent sur place. Une odeur nauséabonde frappe les passants à plusieurs centaines de mètres. « Il est difficilement d’entrer dans le marché et d’y rester quelques minutes », regrette un fonctionnaire qui y fait, malgré lui, tous ses achats. Souvent, insiste-t-il, les domestiques y sont envoyés par contrainte.

Dans certains cas, un nombre non moins important des habitants du centre Cibitoke sont obligés d’allers faire leurs courses aux marchés des communes Rugombo et Buganda à une quinzaine de kilomètres de leurs résidences. Même les vendeurs et les commerçants ne savent plus à quel saint se vouer. Ils préfèrent ne pas fréquenter ce marché. « Les stands et les boutiques sont quelques fois fermés non pas par manque de marchandises mais à cause des saletés qui sont éparpillées partout », souligne amèrement un jeune commerçant de charbons de bois.

Des services d’entretien au point mort

Une association en provenance du chef-lieu de la province devait assurer l’hygiène dans ce marché. Elle ne fournit plus ses services. A l’origine, des cas d’arriérées et d’impayés ont poussé ladite association à arrêter ses prestations. Pourtant, des taxes et impôts sont régulièrement collectés par l’administration. Une partie des fonds devrait être consacrée à l’hygiène du milieu. Ce qui n’est pas du tout fait, affirme une commerçante de fruits visiblement en colère.

Cet état de chose est confirmé par l’un des responsables des services d’hygiène au niveau local. Il parle d’une situation quasi permanente où la salubrité semble être reléguée aux oubliettes.

Toutefois, ce technicien de la santé ne perd pas d’espoir. Il envisage des réunions de concertation avec l’administration et les commerçants. De là, selon ses dires, une solution viable sera trouvée. Entre temps, un spécialiste de la santé publique avertit que suite au manque d’eau potable et de robinets, des cas de dysenterie et de choléra sont à craindre. Il lance un appel vibrant à tout un chacun de trouver un terrain d’entente pour assurer la salubrité du marché avant que les têtes ne tombent.

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