Malgré ses 40 années d’existence, le lycée de Cibitoke fait face à de nombreux défis : manque de dortoirs, absence d’eau courante, pénurie de matériel et d’enseignants. Les élèves, les parents et la Direction appellent l’État et les bienfaiteurs à leur venir au secours.
Un établissement scolaire à régime d’internat chargé d’histoire mais confronté au manque d’infrastructures. Situé dans la commune Cibitoke, tout près du chef-lieu communal, le lycée de Cibitoke est une référence locale depuis son ouverture en 1984-1985. Doté d’un internat dès sa création, il accueille aujourd’hui plus de 300 élèves venus des quatre coins du pays.
Mais, derrière cette longévité se cache une réalité plus préoccupante. Les infrastructures ne suivent plus le rythme. Les dortoirs sont insuffisants certains ayant été transformés en salles de classe. Les lits superposés manquent cruellement. Ce qui oblige plusieurs élèves à partager des espaces exigus, au détriment de leur confort et de leur santé.
L’absence de clôture inquiète particulièrement les parents. L’un d’eux, rencontré sur place, confie sa crainte pour la sécurité des enfants, notamment pour les filles. « Sans mur d’enceinte, les enfants sont exposés à de nombreux dangers, surtout la nuit », alerte-t-il. A ce problème s’ajoute le manque d’eau courante. Les élèves doivent aller puiser l’eau à l’extérieur de l’école, une pratique qui les expose à divers risques sanitaires.
Des enseignants débordés et mal équipés
Les enseignants, eux aussi, expriment leur désarroi. Les effectifs par classe sont très élevés. Ce qui complique le suivi pédagogique. « Il nous arrive d’avoir trois à quatre élèves entassés sur un seul banc », déplore un enseignant. De plus, le lycée ne dispose pas d’enseignants suffisants. Faute de mieux, il fait appel à des contractuels. Quant aux équipements et matériels pédagogiques, ils sont largement dépassés : pas de laboratoire moderne, peu de cahiers et de manuels, des bancs pupitres en mauvais état.
Dunia Minani, directeur du lycée Cibitoke, reconnaît l’ampleur des difficultés. Il cite, entre autres, la vétusté du laboratoire ; la pénurie de lits superposés, de matelas et de bancs pupitres ; le manque d’enseignants ainsi que de matériel de cuisine. « Nous travaillons avec des casseroles d’une autre époque. Nous avons besoin d’un soutien urgent pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des enfants », ajoute-t-il.
La direction appelle les bienfaiteurs à contribuer, en particulier pour la construction d’une clôture. Celle-ci permettrait de sécuriser les élèves et d’améliorer la discipline à l’internat.
Un problème national
Du côté de la Direction provinciale de l’Éducation, elle reconnaît elle aussi l’existence de ces problèmes. « Toutes les écoles à internat connaissent des difficultés similaires. Le ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique suit de près la situation pour apporter des solutions », rassure-t-elle. En attendant, les enseignants, les parents et les élèves du lycée de Cibitoke continuent de vivre dans des conditions précaires tout en espérant que leur appel sera entendu par les autorités et les partenaires de l’éducation.
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