Grâce à l’appui au niveau de l’agriculture de l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), l’entreprise burundaise Ecocogm est en train de réhabiliter des pistes rurales et des ponts dans la commune Cibitoke. Une fois les travaux terminés, ce sera une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs qui, depuis des années, peinaient à écouler leurs récoltes faute d’infrastructures routières.
Sur les collines Kagazi, Rusororo, Kiramira, Mushanga et Kivumvu, les habitants vont enfin respirer. Ces zones agricoles, réputées pour leur forte production, étaient jusqu’ici enclavées à cause des routes dégradées et de ponts effondrés.
« Cela faisait des années que le pont de Nyamagana, situé sur la colline Kagazi, était impraticable. Nous n’avions aucun moyen de transporter nos récoltes. Aujourd’hui, nous voyons enfin la lumière vers le bout du tunnel », confie un agriculteur, le sourire aux lèvres.
L’entreprise Ecocogm (Entreprise de Construction et Commerce général moderne) mène actuellement les travaux de réhabilitation des pistes rurales et des périmètres irrigués dans les anciennes communes Rugombo et Murwi, désormais rattachées à la commune Cibitoke, province de Bujumbura.
Les malades y gagneront aussi
Aux centres de santé de Rusororo et Buhindo, la satisfaction est également palpable. « Nous avions d’énormes difficultés à évacuer les patients vers l’hôpital de Cibitoke. Les ambulances restaient bloquées car le pont de Nyamagana était détruit. Ces travaux vont véritablement nous sauver », témoigne une infirmière.
Les habitants appellent cependant l’entreprise à accélérer les travaux, notamment avant le retour des pluies qui risque de ralentir les chantiers. Ils espèrent pouvoir bientôt acheminer leurs produits agricoles sans crainte d’avoir des routes impraticables.
Des inquiétudes sur les terrains affectés
Si la majorité des riverains se réjouit des travaux, certaines familles déplorent la destruction partielle de leurs champs lors du passage des engins. Elles demandent une indemnisation pour les dommages causés.
Interrogé, Eloge Najeneza, administrateur communal de Cibitoke, reconnaît les désagréments occasionnés, tout en appelant à la compréhension et à la coopération des habitants. « Ces travaux sont un grand pas pour notre commune et pour tout le pays. Nous demandons à la population de protéger ces nouvelles infrastructures qui leur appartiennent. » Il tranquillise qu’aucun bien foncier ne sera détruit sans une compensation équitable.
Les habitants de Cibitoke y voient une renaissance rurale tant attendue. « Nos enfants verront enfin des routes praticables et des ponts solides. Cela change tout pour notre avenir. »
