Il y’a presque une année qu’une grande partie de cet établissement scolaire a été détruite par des pluies et vents violents. Les responsables ont demandé refuge dans d’autres établissements scolaires voisins qui eux aussi peinaient à faire asseoir convenablement leurs élèves. Jusqu’aujourd’hui, les classes sont toujours éventrées malgré la rentrée scolaire qui approche.
Le soleil se lève sur l’Ecole fondamentale Christ Roi de Mushasha, mais ses rayons n’éclairent que des ruines. Il y a des mois de cela, des vents violents, accompagnés de pluies torrentielles ont emporté la toiture et arraché les mûrs de plus de neuf salles de classe.
Dans l’urgence, l’Eglise catholique a disponibilisé les salles de catéchistes pour accueillir une partie des élèves sinistrés. Pour les autres, la seule option a été de les délocaliser dans les classes épargnées, créant une surpopulation intenable. Des classes déjà bondées se sont retrouvées avec le double des effectifs. Les conditions d’apprentissage étaient précaires, la concentration était difficile pour les enfants comme pour les enseignants.
« L’urgence était de trouver une solution pour que nos élèves puissent terminer l’année scolaire », a expliqué le directeur communal de l’Enseignement après la catastrophe.
D’après beaucoup d’enseignants, ils indiquent qu’ils ont fait preuve d’un courage immense pour s’accrocher jusqu’au bout.
« C’était stressant mais c’étaient nos enfants. Il ne fallait pas que l’année scolaire soit annulée. Dieu merci, nous avons pu tenir jusqu’à la fin », souligne une enseignante avec une voix empreinte de fierté et de frustration. L’espoir, c’est ce qui a animé les élèves, les enseignants et les parents pendant des mois.
Peu après la catastrophe naturelle, les autorités ont promis publiquement une aide rapide et substantielle pour reconstruire les classes endommagées. Les mots étaient rassurants, les gestes solennels et l’engagement affiché. On parlait de fonds mobilisés, de chantiers qui allaient démarrer imminemment.
Une désolation totale
Sur place, la désolation est totale. Là où résonnaient autrefois les voix des élèves, il ne reste que des décombres, des poutres tordues et des murs fissurés. Si le drame humain a été évité de justesse, le calvaire de la communauté scolaire est loin d’être terminé. Alors que la nouvelle année scolaire 2025-2026 s’apprête à démarrer, la rentrée se heurte à un silence assourdissant des autorités. Les promesses de reconstruction, faites avec tant d’assurance, semblent n’avoir été que du vent. Le silence des autorités autrefois si loquaces est aujourd’hui assourdissant. « Quand j’imagine de commencer l’année scolaire avec les problèmes de l’année passée, je tremble de peur. On nous confirmait que c’est un travail de quelques jours », raconte le prénommé Térence.
Quant aux parents, ils reconnaissent que les autorités scolaires ont dû faire preuve d’une ingéniosité et d’une détermination sans faille dans les jours qui ont suivi la catastrophe. Néanmoins, ils demandent que les autorités habilitées usent de la détermination pour réhabiliter cette école afin que la rentrée scolaire arrive au moment où les travaux seront terminés.
« Mon fils rentrait souvent fatigué et découragé », confie la nommée Ndikumana, une mère d’élève. « Il me disait qu’il n’arrivait pas à se concentrer avec tout ce monde. C’était une situation difficile, mais au moins, ils ont pu finir l’année. On nous avait dit que tout serait réparé pour la rentrée suivante. On avait de l’espoir. Mais où sont-elles ces classes ? »
Pour les élèves, la réalité était brutale. Le prénommé Landry, un jeune élève se souvient. « C’était bizarre, on était très serrés. On n’avait pas de place pour écrire et notre professeur ne pouvait pas nous voir tous. On a eu du mal, mais on voulait quand même finir l’année.»
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